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16. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — L’épouse persanne. Ballet héroï-pantomime. » pp. 197-206

Le Sophi relève Zélis et fait de vains efforts pour la consoler. […] Pendant cette scène la cruelle Fatnie paroît vers le fond avec Zélis : elle cherche à raffermir son bras mal assuré, elle la pousse, pour ainsi dire, vers le crime ; Zélis approche, lève une main tremblante ; le Sophi se retourne ; le fer lui échappe ; elle tombe aux pieds de son amant et de sa rivale ; les inonde des larmes du repentir, déclare sa complice, relève le poignard pour s’en percer le sein : Zulmire la désarme : le Sophi irrité appelle ; on accourt, on enchaîne Fatnie. […] Zulmire la relève et l’embrasse et lui promet ; la plus tendre amitié. […] Le silence succède au bruit éclatant de la musique : le Sophi pose la main sur le livre de la loi ; les assistants tombent à genoux ; il met ensuite le diadême sur la tête de Zulmire ; il la montre au peuple comme l’épouse qu’il a adoptée et que son cœur a choisie ; il la place sur son trône : dans ce moment on se prosterne la face contre terre : le bruit de l’artillerie, celui des instrumens militaires, tout annonce un instant précieux aux vœux du Souverain et à la satisfaction de ses sujets ; on se relève ; on exprime l’allégresse et la joye ; la danse en étant le symbole, on s’y livre avec transport ; chacun exprime la gaieté suivant le costume de ces climats.

17. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 février. Affaires courantes. »

Nous avons de derechef relevé, notamment dans la suite de Chopin, des réussites de tout point admirables, et témoignant d’une supériorité réelle. Ainsi, dans le nocturne, les doubles tours sur le cou-de-pied avec les bras relevés en couronne sont-ils d’une aisance exquise, de même que toutes les pirouettes et rotations ; impeccables les entrechats.

18. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1670 — 6 janvier : Divertissement royal — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 11 janvier 1670 »

Quelqu’un de là, vient de m’écrire, Que l’on y prit dernièrement, Le nouveau Divertissement Dont la belle Troupe Royale, Avec tant d’éclat, nous régale : Et qu’il fut assaisonné d’Airs, De Pas de Ballet, et Concerts, Qui, je le dis, sans que je raille, Relevèrent, encor, la Paille.

19. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXV. Des contre-tems du Menuet, & la maniere de les faire. » pp. 104-109

La premiere maniere est, que lors que vous avez fini votre pas de Menuet ; (& comme vous le finissez du pied gauche) il faut porter le corps entierement dessus, & approcher le droit auprès à la premiere position, puis plier dessus le gauche, & vous relever en sautant ; c’est ce qu’on appelle communément sauter à cloche-pied, & c’est sauter avant le pas. La deuxiéme est qu’ayant le corps sur le pied gauche, vous repliez une seconde fois dessus, & puis estant pliez, vous glissez le pied droit devant vous à la quatriéme position ; & vous vous relevez dessus en sautant, & c’est sauter après le pas.

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