La princesse est d’une simplicité impressionnante. […] La princesse amplifiait encore en disant : « Je suis le singe le mieux habillé de Paris. » je me demande si la princesse a jamais pu être laide ? […] Comme la princesse, elle me promit donc sa présence. […] Soudain l’équipage de la princesse, si connu de tous les Viennois, s’arrêta devant la porte. […] Je m’approchai de la princesse.
Jolé, Princesse captive est conduite par des Lutteurs ; elle est suivie par des gladiateurs et par des esclaves des parties du monde connu alors. […] Déjanire qui a remarqué l’amour d’Hilias et qui a cru découvrir qu’Jolé n’y étoit point insensible, cherche à s’assurer des sentimens de cette Princesse, qui, peu faite à l’art de feindre, lui dévoile ingénuement les secrets de son cœur. […] Cette Princesse vivement frappée de l’indifférence de son époux, et outrée de l’éclat humiliant de sa jalousie, l’accable de reproches ; des reproches elle passe à la fureur ; en vain cherche-t-il à détruire ses soupçons et à la calmer : son amour plus fort que son désaveu, le trahit à chaque instant. […] Cette Princesse, troublée par les idées les plus funestes, exprime par des gestes, les tourmens qu’elle endure ; elle voit Hercule infidèle, elle le surprend dans les bras d’Jolé elle apperçoit cette Princesse sensible à ses feux ; un instant après tenant un poignard, elle semble s’élancer sur elle pour lui percer le sein. […] La jalousie s’applaudit du désordre qu’elle jette dans l’ame de Déjanire, et le sifflement de ses serpens, (qu’elle approche, avant de se retirer, du sein de cette malheureuse Princesse), annonce sa victoire.
Il faut sçavoir d’abord, qu’il n’y a personne admis dans le Cercle, que les Princes & Princesses du Sang, ensuite les Ducs & Pairs, & les Duchesses : & après les autres Seigneurs & Dames de la Cour, chacun selon le rang qu’ils doivent occuper ; mais les Dames sont assises sur le devant, & les Seigneurs aussi assis derriere les Dames : quoique je les aye réprésenté debout ; mais c’est afin de donner moins de confusion à mes groupes de Figures, & les rendre plus distinctes. […] C’est pourquoi après que le Roy a dansé le premier menuet, il va se placer, & tout le monde pour lors s’asseoit, d’autant que lorsque Sa Majesté danse tout le monde est debout ; après quoy le Prince qui doit danser lorsque Sa Majesté est placée, il lui fait une très-profonde reverence, ensuite il vient à l’endroit où est la Reine, ou premiere Princesse, & font ensemble les reverences que l’on fait avant de danser, & de suite ils dansent le menuet, & aprés le menuet on fait de pareilles reverences que celles que l’on a fait devant. Ensuite ce Seigneur fait une reverence très-profonde à cette Princesse en la quittant, parce que l’on ne va-pas reconduire chez le Roy. Du même instant-il fait deux ou trois pas en avant, pour adresser une autre reverence à la Princesse ou Dame qui doit danser à son tour, afin de la convier de venir danser, & là il l’attend, afin de faire tous les deux une reverence très-profonde au Roy, de même qu’il est réprésenté par ces deux Figures 1. 2. ensuite ils descendent un peu plus bas, comme ces deux autres Figures 3. 4. le réprésentent, & font ensemble les reverences que l’on fait ordinairement avant de danser, & dansent le menuet, ils font à la fin du menuet les reverences que l’on fait ordinairement ; ensuite il fait une reverence en arriere en quittant la Dame, & se va mettre à sa place ; mais la Dame observe le même cérémonial pour convier un autre Prince, ce qui se pratique successivement jusqu’à la fin.
Le même trait dont son cœur est atteint va blesser celui de la jeune Princesse. […] La Princesse lui avoue avec l’ingénuité et la candeur de son âge, qu’elle n’est point insensible à ses feux. […] La Princesse est sensible à ce double hommage ; mais son ame est cruellement déchirée par les désastres de sa famille, par la mort tragique de son père, par la perte qu’elle vient de faire d’une mère tendre et chérie, qui a succombé sous le poids de la douleur. […] La Princesse hésite, elle balance ; mais l’Amour triomphe de toutes ses réflexions.