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201. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 février. Affaires courantes. »

Quoi qu’il en soit, nous prendrons la liberté grande de considérer, malgré le verdict du jury, cette élève de M. 

202. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

Les sujets fabuleux sont pris de la fable, comme le jugement de Paris, les noces de Thétis et Pelée, la naissance de Vénus, etc. […] Les anciens avaient une singulière attention à employer des instruments différents à mesure qu’ils introduisaient sur la scène de nouveaux caractères ; ils prenaient un soin extrême à peindre les âges, les mœurs, les passions des personnages qu’ils mettaient devant les yeux. […] A l’Opéra même le chant prit le dessus. […] On ne verra sans doute jamais notre opéra passer chez les autres nations : mais il est vraisemblable qu’un jour, sans changer de musique (ce qui est impossible) on changera toute la constitution de l’opéra Italien, et qu’il prendra la forme nouvelle et piquante du ballet Français. […] Les trompettes sont les instruments les plus propres pour faire danser les chevaux, parce qu’ils ont le loisir de prendre haleine lorsque les trompettes la reprennent, et que le cheval, qui est naturellement fier et généreux, en aime le son ; ce bruit martial l’excite et l’anime.

203. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IV. le ballet a l’opéra vers 1830  » pp. 129-155

» ……………… « Le matin de cette nuit agitée, avant neuf heures, Albouy était sur le théâtre ; à dix heures, on faisait une répétition générale de l’illumination et, le soir, on représentait la Tempête qui, sous une autre direction, n’eût pas pris la mer de longtemps50. » Soucieux de n’exhiber dans les ballets que des filles jolies et bien faites, Véron procédait avec beaucoup de vigilance au recrutement des danseuses. […] *** Les ballets que Véron trouva au répertoire, quand il prit possession du fauteuil directorial, étaient de deux sortes : il y avait les divertissements intercalés dans les opéras et les ballets proprement dits, appelés alors ballets d’action, qui développaient une intrigue en un ou plusieurs actes de danses et de scènes mimées. […] Parce que Zéphire portait des ailes dans le dos, je l’ai pris pour l’Amour. […] Ce n’est pas que tout fût mauvais dans leur enseignement et il ne faudrait pas prendre à la lettre toutes les accusations portées contre eux par les romantiques. […] Mais Lise n’était plus jeune alors, et, malgré le général, il lui fallut prendre sa retraite avant d’avoir eu le temps de se distinguer dans la manière nouvelle.

204. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

Une jolie figure de sainte-n’y-touche, alors qu’au commencement, elle jouait les « demoiselles à marier. » Aujourd’hui qu’elle porte le travesti comme Déjazet, — n’a-t-elle pas remplacé Mérante dans Yedda, — elle a pris un peu les allures et la physionomie de l’habit. […] Celle-ci, qui a la reconnaissance de l’estomac, s’est rappelée, au faite des grandeurs, les consciencieuses soupes aux choux et les mirotons nourrissants que la famille Sacré partageait avec elle alors que, pauvre et famélique, elle descendait prendre sa leçon, de Montmartre. […] C’est à rééditer le quatrain que l’on fit autrefois sur mademoiselle Bourgoin, de la Comédie-Française : Un camarade à cette belle Dit : Pour me refaire, il me faut Prendre quelque chose de chaud. — Prends mon… cœur, répond-elle. […] Aussi a-t-elle pris pour ami un gentleman qui, au point de vue des goûts de la séduisante ballerine, pourrait, à ce que l’on prétend, rivaliser avec Gordius.

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