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5. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XLII. Des Battemens de differentes façons. » pp. 190-193

Il faut sçavoir d’abord que c’est la hanche, & le genou qui forme & dispose ce mouvement, la hanche conduit la cuise pour s’écarter ou s’approcher, & le genou par sa flection forme le battement en se croisant, soit devant, soit derriere l’autre jambe qui porte. […] On les prend quelquefois en sautant, dont on en voit un exemple dans l’Allemande au troisiéme couplet ; ce pas commence par une espece de contre-tems en sautant sur une jambe, & de suite la jambe qui est en l’air fait deux battemens, l’un devant, & l’autre derriere, & se porte à la quatriéme position derriere, & poser le corps dessus pour en faire autant de l’autre jambe ; on doit en faisant ce pas effacer le corps du même côte que vous faites les batemens ; c’est-à-dire, que si c’est de la jambe droite que vous faites les battemens, ce doit estre l’épaule droite que vous retirez en arriere.

6. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre II » pp. 16-26

V C’était un samedi, je travaillais auprès de ma fenêtre, la pendule m’agitait de plus en plus ; soudain on frappa à ma porte. J’étais trop grisette pour que la clef ne fût pas dans la serrure. — La porte s’ouvrit, et un homme portant sous son bras un objet enveloppé d’une serge verte apparut sur le seuil. […] VII Il avait fermé la porte depuis longtemps que j’étais encore dans la même posture.

7. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 25 février 1662 »

Quoi que ce ne fût qu’un ébat, Il s’y fit un fort beau combat, Avec diverses sortes d’armes, Qui pour nous étaient de doux charmes ; Dans ce Camp, le Roi secondé24 De l’Altesse du Grand Condé25 (Un des preux Héros de la Terre)26 Y parut en foudre de guerre, En Dieu triomphant et vainqueur ; Saint-Aignan, dont le brave cœur Eut toujours la Valeur pour guide, Et qui se porte en intrépide Dans les périls et les hasards, Faisait le premiers des Césars ; Rassan (qui sait l’art de combattre) L’illutre Amant de Cléopâtre, Et quantité d’autres Humains, De Chefs guerriers, Grecs et Romains. […] Ce Ballet du plus Grand des Rois Eût été dansé plus de fois, Mais à la requête et prière De la pieuse Reine-Mère, Le Carême étant survenu, J’ai su du discours ingénu D’un de mes voisins nommé Jacques Qu’on l’a salé pour après Pâques : Mais d’autres Gens mieux éclairés Prétendant en être assurés, En discourent d’une autre sorte, Et disaient Mardi, sur ma porte, Que ce Ballet étant cassé, Ne serait jamais plus dansé.

8. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre IX. Des Reverences en général. » pp. 22-23

Une chose tres-necessaire de sçavoir pour tout le monde dans quelque état que ce soit, c’est de sçavoir ôter son chapeau comme il faut, & faire une reverence de bonne grace ; mais c’est à quoi le plus souvent on s’attache le moins : tout nous porte cependant à bien faire l’un & l’autre.

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