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51. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des moyens de conserver le talent de la danse. » pp. 133-137

Il serait nécessaire, pour exécuter cette règle, que les personnes qui donnent des bals prissent, à cet effet, un homme initié dans la danse, tel qu’un répétiteur ou un musicien même, ou tout autre personne qui pût remplir cette fonction.

52. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

Rien n’est si nécessaire, Monsieur, que le tour de la cuisse en déhors, pour bien danser ; et rien n’est si naturel aux hommes que la position contraire ; nous naissons avec elle : il est inutile, pour vous convaincre de cette vérité, de vous citer pour exemples les levantins, les affricains et tous les peuples qui dansent, ou plutôt qui sautent et qui se meuvent sans principes, sans aller si loin, considérez les enfans ; jettez les yeux sur les habitans de la campagne, et vous verrez que tous ont les pieds en dedans. […] Cette erreur naît de la précipitation avec la quelle le corps descend : quoiqu’il en soit l’entrechat est fait lorsque le corps est parvenu à son dégré d’élévation ; les jambes dans l’instant imperceptible qu’il emploie à retomber, ne sont attentives qu’à recevoir le choc et l’ébranlement que la pésanteur de la masse leur prépare ; leur immobilité est absolument nécessaire ; s’il n’y avoit pas un intervalle entre les battemens et la chûte, comment le danseur retomberoit-il ? […] En admettant la possibilité de battre en descendant, on retranche l’intervalle nécessaire à la préparation de la retombée : or, il est certain, que si les pieds rencontroient la terre dans le moment que les jambes battent encore, ils ne seroient pas dans une direction propre à recevoir le corps, ils succomberoient sous le poids qui les écraseroit et ne pourroient se soustraire à l’entorse ou au déboîtement. […] L’orchestre de l’opéra est, sans contredit, le centre et la réunion des musiciens habiles ; il n’est plus nécessaire de les avertir comme autrefois qu’il y a des dièses à la clef.

53. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Rien n’est si nécessaire, Monsieur, que le tour de la cuisse en dehors pour bien danser, & rien n’est si naturel aux hommes que la position contraire. […] Cette erreur naît de la précipitation avec laquelle le corps descend ; quoi qu’il en soit l’entrechat est fait lorsque le corps est parvenu à son degré d’élévation ; les jambes, dans l’instant imperceptible qu’il emploie à retomber, ne sont attentives qu’à recevoir le choc & l’ébranlement que la pesanteur de la masse leur prépare ; leur immobilité est absolument nécessaire ; s’il n’y avoit pas un intervalle entre les battements & la chûte, comment le Danseur retomberoit-il, & dans quelle position ses pieds se trouveroient-ils ? En admettant la possibilité de battre en descendant, on retranche l’intervalle nécessaire à la préparation de la retombée, or il est certain que les pieds rencontrant la terre dans le moment que les jambes battroient encore ne seroient pas dans une direction propre à recevoir le corps, ils succomberoient sous le poids qui les écraseroit, & ne pourroient se soustraire à l’entorse ou au déboîtement. […] L’Orchestre de l’Opéra, est sans contredit le centre & la réunion des Musiciens habiles ; il n’est plus nécessaire de les avertir comme autrefois qu’il y a deux dieses à la Clef.

54. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

Pour réussir complettemeut dans la composition des grands ballets, il est nécessaire que le maître pèse les possibilités et les impossibilités, qu’il calcule les moyens et les obstacles ; d’après cet examen, il n’exigera plus de son art les secours qu’il ne peut lui accorder et ses compositions deviendront sages et régulières. […] Je passe au second exemple et je choisis pour sujet les Champs Elisées, sujet d’autant plus difficile à bien traiter qu’il ne présente que des ombres ; il est nécessaire que le maître de ballets lise et médite le sixième livre de l’Eneïde de Virgile ; il y trouvera une foule de beautés, mais elles ne sont que descriptives et historiques, elles font le charme de la poésie et ne peuvent faire celui de la danse.

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