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6. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre IV. Objection : On danse en public. » pp. 175-176

Je réponds en second lieu, que si la présence des hommes peut arrêter les actions extérieures dont on sent qu’ils seroient choqués, elle ne peut certainement arrêter les mauvaises pensées, les mauvais désirs, et le consentement intérieur qu’on leur donne, parce qu’on sait que les hommes ne voient pas ce qui se passe au-dedans.

7. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre IV. Jugement des Conciles contre les danses. » pp. 44-50

« Il faut entièrement abolir la coutume irréligieuse qui s’est introduite aux fêtes des saints, que les peuples, au lieu d’assister à l’Office divin, emploient le temps à des danses et à de mauvaises chansons ; ce qui fait que non-seulement ils se nuisent à eux-mêmes, mais ils troublent encore par le bruit qu’ils font, la piété des chrétiens plus religieux. » Le concile recommande aux ministres du Seigneur et aux juges séculiers d’employer tous leurs soins pour bannir ce désordre de toute l’Espagne. […] Après cette plainte, les pères du concile disent : « Nous condamnons et réprouvons les ivrogneries, les disputes, les jeux mauvais et déshonnêtes, les danses, comme n’étant pleines que de folies, les mauvaises chansons ; en un mot, tout ce qui ne peut porter qu’à l’impureté, et généralement tout ce qui n’est qu’une profanation des saints jours de fêtes. » Le concile de Reims, tenu en 1583, au titre des jours de fètes, défend expressément de profaner ces saints jours par des jeux et des danses : Iisdem diebus, nemo ludibus, aut choreis det operam. […] Il est incontestable qu’on ne trouve rien de semblable dans aucun concile : et de là ne s’en suit-il pas évidemment que les danses, selon l’idée que nous en avons donnée en commençant ; sont mauvaises par elles-mêmes et de leur nature ; et qu’ainsi il n’est aucun jour, ni aucune circonstance où elles puissent être permises ? Mais de plus, si on fait quelque attention aux paroles de plusieurs conciles que j’ai cités, on a dû remarquer que les danses y sont condamnées, même dans les noces, où l’usage en est le plus ordinaire, ce qui en montre le vice essentiel et radical ; qu’elles y sont défendues comme étant par elles-mêmes la source d’une infinité de désordres, et par conséquent dangereuses et mauvaises de leur nature : ce qu’on verra en relisant ce que j’ai rapporté du concile in trullo, et du troisième concile de Milan.

8. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre X. En convenant que les Danses doivent ordinairement être évitées, ne peut-on pas les permettre du moins aux jours de noces, où elles sont d’usage partout ? » pp. 115-125

Il n’est que trop ordinaire que dans les festins des noces les règles de la tempérance ne soient pas bien exactement observées, qu’on y chante des chansons mauvaises, et qu’on y tienne des discours indécens ; et quand des jeunes gens viennent à la danse, déjà échauffés par des chansons lubriques qu’ils ont chantées ou entendues, et par les discours très-indécens qu’une infinité de gens ne rougissent pas de tenir à l’occasion du mariage qui se célèbre, combien est-il facile, je dirai même inévitable, qu’ils soient fortement excités à la volupté par la vue des jeunes personnes d’un autre sexe, au milieu desquelles ils se trouvent, et par la très-grande familiarité que la danse leur fait avoir avec elles ? […] Loin de rire de ce que je vous dis, ce qui vous paroîtra ridicule, c’est là mauvaise coutume que je combats ; et vous ne pourrez vous empêcher de reconnoître que ce qui se fait maintenant est une conduite d’enfans sans raison, ou même de gens ivres ; et que celle que je m’efforce de vous persuader est une conduite pleine de modestie et de sagesse, et qui vous feroit commencer à mener dès ce monde une vie toute céleste. […] C’est qu’il faut bannir de vos noces les mauvaises chansons, qui sont les cantiques du diable ; les courses et le concours des jeunes gens, dont les discours et les manières ne montrent que trop qu’ils sont dominés par l’impureté : Omnia turpia cantica, quæ sunt satanica, inhonestas cantilenas, immundorum juvenum circuitiones aufer à nuptiis… Car celui qui, au temps même de ses noces, ne peut souffrir ni les danses, ni les instrumens qui les animent, ni les chants mous et dissolus, ne pourra guère dans la suite faire ou rien dire d’indécent ou de honteux : Nam qui neque tibias, neque saltantes, neque fractos cantus sustinuerit, idque tempore nuptiarum, vix ipse in animum induxerit ut turpe aliquid un quàm aut faciat aut dicat  ». […] ) « Tout dans vos noces, dit-il, devroit être plein de tempérance, de modestie, de gravité et d’honnêteté ; et j’y remarque tout le contraire, y voyant des gens qui sautent comme des chevreaux et des mulets… Dans toutes vos actions vous avez soin de séparer le mauvais du bon ; comme quand vous voulez ensemencer vos terres, ou que vous faîtes vos vendanges, vous ôtez tous les mauvais grains ; de même, si vous composez quelque parfum, vous prenez bien garde qu’il n’y tombe rien qui soit de mauvaise odeur. […] C’est dans le chapitre 19, où, parlant des circonstances qui contribuent à rendre les danses plus mauvaises, ils s’expriment ainsi sur la troisième : Ce qui rend les danses encore plus abominables devant Dieu, est de les avoir introduites aux noces et solennités du mariage.

9. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Table des principaux sujets traités par ordre alphabétique » pp. 121-124

— (mauvais), 11, 12, 55. […] — (mauvais), 19.

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