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2. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VII. Objection : On a toujours dansé. » pp. 188-201

Laisser donc le chemin étroit pour marcher par la voie large en suivant les mauvaises coutumes, et par elles la multitude, c’est renoncer à la vie éternelle, et courir à l’enfer où la multitude se précipite sans cesse. […] Ne vous conformez pas au siècle présent , n’est-ce pas comme s’il disoit : Ne suivez pas les mauvaises coutumes du monde, non plus que ses mauvaises maximes et ses mauvais exemples ? […] « La mauvaise coutume, dit-il, ne doit point prévaloir sur la vérité : car une coutume qui n’a point la vérité pour fondement, est une vieille erreur. […] « Ce sont, dit-il, les danses, les paroles et les chansons déshonnêtes, les excès de viande et de vin ; en un mot, tout ce que le diable y introduit de mauvais. […] C’est opposer les lois de l’Evangile et les exemples de Jésus-Christ à toutes les mauvaises coutumes et à tous les mauvais exemples.

3. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des moyens de conserver le talent de la danse. » pp. 133-137

L’ignorance, le mauvais goût et le mauvais ton créent tous ces défauts, que le vulgaire prend pour autant de modes et qui s’accréditent à ses yeux par la mise brillante de ceux qui les ont contractés. […] On doit aussi s’abstenir autant qu’il est possible de trop danser dans un bal : cette habitude est nuisible à une bonne exécution ; elle peut rompre un bon maintien et en faire prendre un mauvais. […] Ce même inconvénient n’est que trop commun dans les endroits publics, où d’ailleurs on rencontre des manières vicieuses et toujours un mauvais ton capable de faire perdre les bonnes habitudes, le goût et quelquesfois plus encore. […] Cette manière de danser en nombre trop multiplié ou indéterminé, est celle qui le plus particulièrement a détruit et détruit chaque jour ce que la danse offre de beau et d’agréable ; c’est cette mauvaise habitude qui a fait renoncer les compositeurs à l’invention de nouvelles figures, par l’impossibilité qu’il y aurait de les faire comprendre à tant de danseurs à la fois, et dont le nombre indéterminé ne s’accorderait plus avec la combinaison de beaucoup de ces nouvelles figures ; c’est encore cette mauvaise habitude qui force le danseur à devier de tous les principes et l’oblige, en quelque sorte, à marcher au lieu de danser.

4. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre V. Objection : On n’a pas été tenté dans les Danses. » pp. 177-178

On a, dit-on, assisté à des danses, sans avoir été attaqué des tentations auxquelles on dit qu’elles exposent, et sans rien éprouver des mauvais effets qu’on leur attribue. […] En effet, quand vous sortiriez de ces divertissemens sans qu’ils aient produit en vous aucun mauvais effet, pouvez-vous n’être pas coupable en inspirant aux autres, par votre exemple, une plus grande ardeur pour ces plaisirs si dangereux ? […] Quand donc vous pourriez prendre part à ces divertissemens sans que votre chasteté en souffrît, ce que je ne crois pas possible, vous ne laisseriez pas d’être sévèrement puni pour avoir contribué par votre mauvais exemple à la perte des autres.

5. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VII. Influence constante du bon ou du mauvais Gouvernement sur les Arts. »

Influence constante du bon ou du mauvais Gouvernement sur les Arts. Sous l’Empire de Constance, on chassa de Rome tous les Philosophes sur le prétexte d’une disette prochaine, et on y conserva77 trois mille Danseurs, dont le plus grand nombre était mauvais, et dont aucun n’avait une supériorité éminente sur les autres. […] Antonin, et quelques autres Empereurs luttèrent en vain contre l’impulsion que la mauvaise administration de leurs Prédécesseurs avaient donnée à la machine générale.

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