Gairick avoit une mémoire imperturbable. […] La peur de manquer de mémoire l’occupant sans cesse, met des entraves à son débit, et rend sa déclamation lourde et traînante. […] Un comédien sans mémoire, un danseur sans oreille, et un chanteur privé d’une intonation juste ne peuvent prétendre à la perfection que leur état exige, parceque les premiers moyens leurs sont refusés par la nature, et que tous les secours réunis de l’art ne peuvent y remédier, ni même les pailler. […] Chez Garrirk, aucune tension, aucune servitude de mémoire ne se manifestoit. […] Il faut conclure que la declamation théatrale, et la déclamation oratoire perdent leur force et leur puissance, si elles ne sont soutenues par la mémoire.
Je sors de son spectacle et déjà les particularités de ses diverses danses se confondent un peu dans ma mémoire.
Au public I Ami lecteur, je suis forcée d’arrêter ici mes Mémoires.
Je n’avais alors besoin, avec ma mémoire sûre et toute fraîche, d’entendre un poème qu’une fois, pour le réciter, de bout en bout, sans me tromper d’une syllabe. J’ai toujours gardé, d’ailleurs, une merveilleuse mémoire.