C’est dans ces délicieux climats et sous un ciel heureux que le génie et le goût placèrent le berceau des arts imitateurs ; c’est là qu’ils étalérent les chefs-d’œuvre de la peinture, de la sculpture et de l’architecture ; c’est-là que les jeunes artistes, enflammés à la vue de tant de merveilles, les étudient et les copient ; le génie de ces hommes illustres embrâse le leur ; ils trouvent dans les uns le brillant et l’entente harmonieuse des couleurs ; dans les autres, la pureté et l’élégance du dessin : Celui-ci se distingue par la grace de ses figures et le moëlleux de leurs contours ; celui-là étonne par la richesse et la belle ordonnance de sa composition et par la distribution heureuse de ses personnages. […] Gardel qu’il est impossible d’être toujours heureux. Des gens d’esprit et de goût m’ont assuré, que la partie dansante de ces deux compositions, étoit brillante et remplie de charmes ; mais que l’action pantomime et l’expression qui en est l’âme, n’avoient pu se déployer dans deux sujets également mal-choisis, totalement dénués d’intrigues et incapables de fournir au compositeur de grands traits et d’heureuses situations.
[Je suis] trop heureux si le public la trouve digne de la protectrice éclairée qui, au défaut du talent, a bien voulu par son suffrage encourager les efforts de l’auteur. […] J’ai été assez heureux pour en être quelquefois le témoin, et c’est surtout après avoir joui de ce touchant spectacle que j’ai pu m’écrier, avec toutes les personnes qui ont le bonheur de vous approcher : Le cœur d’une bonne mère est le chef-d’œuvre de la Divinité.
Ce sens, si l’on en croit Platon, produit l’harmonie de tous les mouvements de l’âme et du corps que la Danse sert à entretenir. « Lorsque (dit il poétiquement), la raison répète à la mémoire les concerts que cette harmonie a formés, toutes les puissances de l’âme se réveillent ; et il se forme une Danse juste et mesurée entre tous ces divers mouvements. » On dirait que ce philosophe ne nous considère que comme des espèces de clavecins bien accordés, sur lesquels des mains exercées touchent les airs différents, qu’un caprice heureux leur suggère. […] Ce fut celui de Lycurgue ; et voilà le principe secret de quelques-unes de ses Lois, que faute d’attention on trouve quelquefois bizarres, et qui firent cependant, du peuple le plus pauvre du monde, le Peuple le plus redoutable et le plus heureux.
Ainsi la participation de Mme Odic dans l’ensemble du menuet de Bach consiste en somme, à développer jusqu’à la seconde position, deux bras harmonieux aux linéaments lourds en faisant saillir un torse dont la beauté massive vaut par ses proportions heureuses. […] Tout ce qu’il vous arrive d’observer de résultats heureux dans les nombreuses hérésies chorégraphiques qui affligent le théâtre, comporte un acheminement inconscient vers la danse classique.