La danse a donné à pleines mains à la musique qui aujourd’hui, présomptueuse, la prime : la forme de la suite, voire de la symphonie, mille impulsions, mille thèmes.
Du susdit Ballet que je vis, On saura, par forme d’avis, Que les Airs sont du Sieur Baptiste, Qui d’Orphée est un vrai copiste ; Que Benserade a fait les Vers, Auteur prisé dans l’Univers ; Et que Mademoiselle Hilaire Dont la voix a le ton de plaire, Et le sieur Le Gros, mêmement, Y chantèrent divinement : Mais pour en savoir davantage Que je n’en dis dans cet Ouvrage Écrit à la hâte et sans art, Voyez l’Imprimé de Balard, Qui n’a rien que de véritable Et qu’on vend à prix raisonnable.
Le pied perdra sa forme naturelle, il vacillera sans cesse et du côté du petit doigt au pouce et du pouce au petit doigt : cette espèce de roulis occasionné par la forme convexe que l’extrémité du pied prend dans cette position, s’oppose à toute stabilité ; les chevilles chancellent, et l’aplomb se perd. » [NdE J.
Tchaïkovski composant toutes les pages de sa partition selon les mouvements indiqués par le maître de ballet, s’adaptant aux formes symétriques propres à la danse classique, calquant le rythme sur les accents et les intervalles du mouvement du corps humain, réalisa un texte musical qui secondait merveilleusement les danses de Petipa. […] Je me borne aujourd’hui à cette brève nomenclature ; — toute analyse suivie des formes et des procédés sera mieux appréciée par un lecteur qui aura été spectateur : elle est donc à remettre pour plus tard.