Et, comme il sied à un acte inutile et arbitraire, il s’y livre sans prévoir de fin ; il entre dans une interrogation illimitée, dans l’infini de la forme interrogative. […] … » Mais la Danse, se dit-il, ce n’est après tout qu’une forme du Temps, ce n’est que la création d’une espèce de temps, ou d’un temps d’une espèce toute distincte et singulière. […] La danseuse n’a point de dehors… Rien n’existe au-delà du système qu’elle se forme par ses actes, système qui fait songer au système tout contraire et non moins fermé que nous constitue le sommeil, dont la loi tout opposée est l’abolition, l’abstention totale des actes. […] Cet acte, comme la danse, n’a pour fin que de créer un état ; cet acte se donne ses lois propres ; il crée, lui aussi, un temps et une mesure du temps qui lui conviennent et lui sont essentiels : on ne peut le distinguer de sa forme de durée. […] Je vous disais, tout à l’heure, que tous les arts sont des formes très variées de l’action et s’analysent en termes d’action.
VII En tout art, mais en musique plus qu’en nul autre, nous allons à un discours libre de toute entrave, à une forme non serve qui ne saurait être prescrite, et qui ne puisse être imitée : celle qui convient à une œuvre, et à elle seule, parce qu’elle est le signe de l’émotion qui l’a fait naître.
Elle fut dès lors un spectacle brillant et régulier, composé de routes les parties difficiles, dont la liaison forme au théâtre ce bel Ensemble, qui est un des chefs-d’œuvre de l’esprit humain. […] Ce Protée, dont la Fable raconte tant de merveilles n’était qu’un de leurs Danseurs, qui par la rapidité de ses pas, et la force de son expression, semblait, à chaque instant, changer de forme.
Car ces moscovites de la dernière heure sont des mimes admirables qui impriment à l’émotion une forme définitive. […] Car Taïroff n’a eu pour se guider dans sa recherche du comédien intégral, qui sache couler son émotion dans une forme impeccable et solide, qu’un seul exemple salutaire : celui du ballet.