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115. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « V. Pastels après décès. » pp. 54-87

Les ballerines dont le public s’était contenté jusqu’alors appartenaient, en effet, au « sexe fort, » et le masque, les vêtements féminins, les formes arrondies par l’art et le coton, dont s’affublait ce singulier corps de ballet, ne provoquaient qu’un enthousiasme essentiellement modéré. […] C’était du reste une gastronome intrépide ; elle s’aperçut un peu tard des résultats d’une chère succulente et délicate ; sa taille s’arrondit outre mesure ; ses formes élégantes s’effacèrent sous un embonpoint alarmant. […] Elle y dansait la gargouillade, pas brillant et difficile que les femmes n’osaient pas aborder : Quand, sous la forme d’un démon, Lyonnais parait sur la scène, Chacun dit à son compagnon : Je sens que le diable m’entraîne. […] En cette circonstance, elle exigea que l’on descendît assez le rideau pour qu’il fût impossible aux spectateurs de voir autre chose que le travail de ses jambes, dont le temps avait respecté l’agilité et les formes pures et délicates.

116. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre V. Établissement de l’Opéra Français »

Établissement de l’Opéra Français L’Opéra Français est une composition dramatique, qui pour la forme ressemble en partie aux Spectacles des Anciens, et qui pour le fond a un caractère particulier, qui la rend une production de l’esprit et du goût tout à fait nouvelle. […] La forme qu’ils ont adoptée tient beaucoup de la Tragédie Grecque, en a presque tous les défauts, et n’en a que rarement les beautés.

117. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

Ce n’est point en lisant un programme de ballet ou en le voyant représenter une ou deux fois que l’on peut en saisir les traits, les caractères, les formes, les délails et l’ensemble. […] Il n’y a pas d’état plus fatiguant au moral et au physique que celui de maître de ballets ; ils doit régler et donner les pas ; il doit les faire, et si on ne les prend point au premier coup-d’oeil, il est obligé de les recommencer plusieurs fois ; lorsque le pas est saisi, il doit s’occuper d’un autre enchainement pour arriver au dessin ou à la figure qu’il imagine ; mais lorsqu’il quitte les formes symétriques, pour peindre celles que l’on nomme irrégulières, les combinaisons deviennent plus difficiles.

118. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IX. Du Ballet Moderne »

Du Ballet Moderne Lors de l’Établissement de l’Opéra en France, on conserva le fond du grand Ballet dont on fit un Spectacle à part ; mais on en changea la forme.

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