Comme on en fait de differentes façons, & que le changement ne consiste que dans le second pas, puisque le premier est toûjours un demi-coupé ; c’est pourquoi ayant expliqué plusieurs fois la maniere de faire ces demi-coupez, je ne la repeterai plus dans les pas suivans ; je dirai seulement un demi-coupé d’un tel pied. […] On les fait encore d’une autre façon quoiqu’elles tiennent le même chemin ; mais à la place du demi-coupé on fait un demi-jetté & on tire le pied derriere à la troisiéme position, mais comme on en fait trois de suite, ainsi qu’aux précedentes ; à la premiere on tire le pied derriere, à la seconde on le tire devant, & à la troisiéme elle se termine quelquefois devant ou bien ensemble à la premiere position, & quelquefois même à la quatriéme position en avant selon les pas qui suivent, ces dernieres sont plus brillantes par leur premier mouvement qui est à demi sauté ; mais il faut s’appliquer à bien faire les premieres, parce que par la suite les dernieres viennent d’elles-mêmes.
Robinet, lettre du 23 novembre 1669 Enfin j’ai vu, SEMEL et BIS, La Perle et la Fleur des Marquis,127 De la Façon du Sieur MOLIÈRE, Si plaisante et si singulière.
Cette façon de penser enfantine est pourtant le grand art du ballet : l’anecdote mimée, l’histoire sans paroles n’étant vraiment que le plus humble degré du drame.
Cette Pièce si singulière, Est de la façon de Molière, Dont l’esprit doublement docteur, Est aussi bien Auteur, qu’Acteur, Et que l’on tient par excellence, De son temps, le Plaute, ou Térence.