De la manière d’entrer dans un appartement et d’en sortir. Lorsque l’on se présente pour entrer dans un appartement (le cavalier doit se découvrir), on se fait annoncer ou entendre ; après avoir obtenu la permission d’entrer, on entre posément, faisant quelques pas pour se placer devant les personnes que l’on veut saluer ; le cavalier saluera à la première position, et la dame fera la révérence à la quatrième : s’il est nécessaire d’exécuter un dégagement de pied pour se tourner devant eux, on le fera selon la manière que nous avons démontrée ; et pour sortir, le cavalier fera le salut, lâchant la jambe à la quatrième position en arrière, et continuant de marcher à cette position quelques pas pour se retirer. […] Quand on se présente pour entrer dans un appartement, si l’on est avec quelqu’un à qui on doit des égards, on lui cède le pas ; s’il veut que l’on entre le premier, on le fait par condescendance : étant entré dans la première pièce, on se range de côté à son passage, et on s’incline devant lui : s’il persiste à ce que l’on continue d’entrer le premier, on le fait aussitôt ; et arrivés au lieu destiné, on se place de côté pour saluer à son passage, le cavalier saluant à la première position, et la dame faisant la révérence à la quatrième. […] Lorsque l’on se présentera pour entrer, le cavalier se découvrira de la main gauche, tenant le chapeau bas selon l’étendue du bras : s’étant fait annoncer, s’il faut attendre dans une pièce voisine de celle où est la personne à qui l’on a affaire, le cavalier se tiendra découvert, et on saluera les personnes qui pourraient s’offrir à la vue ; et lorsqu’on aura la permission d’entrer, on entrera quelques pas, on dégagera un pied selon le sens qu’il faudra prendre pour se placer en face la personne que l’on voudra saluer ; le cavalier saluera comme nous l’avons démontré ; et la dame fera la révérence pareillement et en même tems, descendra doucement les bras, les soutenant dans la forme que nous avons indiquée pour leur tenue ; se relevant, on marchera posément vers la personne devant qui l’on se présente ; et restant à la distance de quelques pas, le cavalier répétera le salut, les pieds à la première position, et la dame fera la révérence à la quatrième ; et si l’on a quelque chose à représenter, en relevant le salut on levera en même tems le bras droit, duquel l’on tiendra ce que l’on a à présenter, et on le présentera aussitôt, observant la manière indiquée pour lever et baisser les bras ; et après l’avoir présenté, en baissant la main, on lâchera en même tems la jambe à la quatrième position en arrière, à laquelle le cavalier saluera, et la dame fera la révérence. […] Lorsque l’on se présentera dans une grande assemblée, le cavalier se découvrira de la main gauche, tenant le chapeau bas selon l’étendue du bras ; on entrera en marchant posément, et selon le sens qu’il faudra prendre pour se placer premièrement devant le maître de la maison ; on dégagera un pied, et ramenant l’autre, on saluera en même tems, portant ses regards vers le chef de la maison et ceux qui l’environnent.
. — Mon envie d’entrer au théâtre. — Henri Delaage. — Arthur Delavigne. — Folichons et Folichonnettes. — Les Délassements-Comiques. […] Et il se dirigea vers son contrôle, où trois hommes modestement vêtus demandaient, le chapeau à la main, ce qu’il fallait payer pour entrer. […] Le soleil entra par les fenêtres et fit pâlir le gaz. […] Mes admirateurs me conseillaient déjà d’entrer au théâtre. […] XV Je le rencontrai un soir aux Italiens. — Il me proposa d’entrer aux Délassements.
J’ m’y coulai, non pas sans peine, Un peu devant qu’entrât la Reine : Mais n’ayant pas été placé Aussi bien que j’avais pensé, Je n’ouïs point la mélodie, Je n’y vis point la Comédie, Ni le Ballet entremêlé, Ni ce qu’on en avait moulé : C’est pourquoi j’en sortis, belle-erre, Et quoi qu’on ne vît Ciel, ni Terre, Je revins chez-moi, promptement, Sans voir ce divertissement. Jeudi, ma chance fut meilleure, Car m’y rendant d’assez bonne-heure, La sage Dame de Beauvais, Dont beaucoup d’estime je fais, Et que l’on chérit et révère Dans la Cour de la Reine Mère, M’y fit entrer, m’y fit placer, Dieu l’en veuille récompenser : Enfin, par la bonté d’icelle, Ayant pour siège une bancelle, Tantôt assis, tantôt debout, Je vis bien, et de bout-en-bout Ce plaisant Ballet qui se pique De musical et de comique, Et voici deux mots du sujet.
Les petits Génies entrent ensuite dans les cornes d’abondance, & disparaissent. […] Arlequin & le second Magicien entrent par le fond du Théâtre. […] Le Magicien fait sortir de dessous le Théâtre un mortier d’une énorme grandeur, & fait entendre que, pour de l’argent, on entrera dans le mortier, &, qu’après y avoir été pilé par les Esprits aériens, on en sortira plus beau, plus aimable qu’on ne l’était auparavant. […] Ceux qui entrent dans le mortier, en sortent, après quelques coups de pilon, vêtus avec la dernière élégance. […] Des femmes font entrer dans le mortier quelques-uns de leurs amis : un d’eux, qu’on a pilé, apperçoit dans la foule une jeune Paysane très-jolie ; il offre une somme, afin qu’elle éprouve aussi l’heureux expédient ; & bientôt on la voit paraître vêtue en Duchesse.