Par la vertu de cette discipline, par l’exercice gradué de cette savante gymnastique basée sur l’intelligence pénétrante du muscle, tout élève, s’il n’est pas cependant affligé d’infirmités ou de difformités irrémédiables, accède, en un délai pouvant aller de six à huit ans, à la dignité d’un danseur apte à briguer une place dans l’ensemble d’une troupe chorégraphique. […] En renonçant à toute individuelle velléité, elles se fondent dans l’ensemble qui respire de leur souffle commun. […] Toute la matière est répartie entre l’étoile et les ensembles. […] Mais nous avons goûté cette énergie quasi farouche avec laquelle elle déclenche un tour, la grande et vibrante manière de l’ensemble.
Aussi toutes ces cérémonies et danses de cour s’accordent-elles parfaitement avec les éléments classiques de l’œuvre : danses d’ensemble des fées, variations de la princesse Aurore, des masques italiens, la célèbre valse villageoise avec guirlandes et corbeilles, le « pas de la vision » et des nymphes, épisode de « ballet blanc » venant se mêler à l’action fastueusement colorée. […] D’autres « unités » enfin furent introduites à Londres par Mlle Nijinska, sœur du danseur illustre : « Jean le simple » très mouvementé de style, grotesque russe, variation d’Aurore, biffée avant la première de 1890 et, en conséquence, jamais exécutée, une Barbe bleue plutôt insignifiante, une Shéhérazade — parodie qui, à vrai dire, détonait : en somme un ensemble énorme de morceaux chorégraphiques, tout un monde ! […] Si en Russie les danses imaginées par Petipa avaient conservé leur éclat primitif, il n’en était pas de même du spectacle dans son ensemble qui avait sensiblement périclité depuis la mort du maître nonagénaire. […] De même les groupes, processions, ensembles décoratifs de figurants, auxquels Petipa tenait énormément, étaient totalement négligés. […] Aussi les groupes ordonnés par la Nijinska sur le fond de ces décors imposants forment des ensembles qui vont jusqu’au pathétique.
Car elle compromet, cette faute d’exécution, l’ensemble tectonique de l’attitude, sa logique constructive et, par ce fait même, son prestige plastique. […] Le dynamisme du pas va être brisé ; l’ensemble en pâtira. […] Ses membres n’agissent plus qu’en fonction d’un mouvement d’ensemble. […] Son être s’empreint de cette même unité, de cette même conformité à sa destination qui fait la beauté saisissante d’une Citroën, d’un avion perfectionné où tout, détails, aspect d’ensemble expriment une suprême fonction : celle de la vitesse.
Cet ensemble bizarrement combiné ressembloit bien plus à l’antre ténébreux des Sybilles, qu’à une salle d’opéra. […] Toutes les machines qu’il inventa, étonnèrent par leur ensemble, leur prestesse et leur précision.