Descends devant ; cherche une voiture et attends-moi au coin du faubourg. […] Le jeune homme descend et passe fièrement devant les gandins en faction.
Le tonnérre gronde, les éclairs percent la nue, les flots de la nier s’élèvent avec fracas, le ciel s’obscurcit, la terre tremble, un bruit souterrain se fait entendre ; la tombe s’ouvre, l’ombre de Lybas se lève, fait un geste menaçant, accépte le combat et descend de son tombeau. […] Un nuage doré, parsemé de fleurs et supporté par des Amours et des Zéphyrs, descend des cieux.
Puis, un beau jour, on rencontre son idole descendue de son piédestal, on la voit passer dans la rue sans fard, sans mise en scène, dans la tenue d’une simple mortelle donnant le bras à quelque riche lourdeau : l’illusion, cet oiseau passager, fuit à tire d’ailes, et tout est dit. Parlez maintenant d’une actrice à une mère de famille : celle-ci va évoquer l’existence la plus fantastique, les séductions les plus dangereuses, si bien que toute jeune fille devant cette chaste indignation de sa mère, se prendra à rêver un monde d’amours, de coquetteries, de chants, de parfums à faire descendre un saint du ciel pour se damner dans un boudoir.
Quand il en sera temps je t’y ferai descendre.