La jalousie n’étant qu’impuissante, elle s’abandonne aux transports de la vengeance, elle tire son poignard, s’élance sur Créuse ; Jason arrête le coup mortel, il désarme Médée, qui, désespérée de n’avoir pu assouvir sa rage, part en menaçant, et en exprimant ce que la haine et la fureur ont de plus effrayant. […] Médée, les yeux fixés vers la terre, paroît immobile ; l’arrêt de sa disgrace absorbe, pour ainsi dire, toutes les facultés de son âme ; elle est dans l’anéantissement le plus affreux, lorsque tout à coup elle en sort pour se livrer toute entière à sa rage. […] Créuse ressent tout à coup les funestes effets des présens de Médée ; un poison dévorant s’allume dans ses veines, et répand sur ses traits l’empreinte de la mort ; Créon, frappé de ce spectacle déchirant, menace vainement Médée : soudain il est enveloppé par les tourbillons de flammes qui s’élèvent du coffret ; les vapeurs empestées qu’ils exhalent, le suffoquent ; il recule, il chancelle et tombe expirant.
Le coup étoit suspendu ; mais les amis de Lyncée arrivoient furtivement ; l’un d’eux arrêtoit le bras de Danaiis et le dèsannoit, tandis qu’un autre lui portoit le coup mortel destiné à Hypermnestre. […] Clytémnestre voulant couvrir de son corps celui de son amant reçoit les coups que la rage d’Oreste destinoit à Egiste. […] Le goût du Souverain est un coup électrique qui frappe tous les objets qui l’environnent.
Tantôt elle apperçoit Curiace couvert de lauriers, encore fumant du sang de ses frères ; tantôt elle voit son amant percé de coups, et traîné sur la poussière ; tous ces tableaux affreux que son imagination lui retrace, déchirent son âme. […] Ils s’attaquent avec autant de valeur que d’intrépidité : l’air retentit des coups qu’ils se portent. […] L’amour de la patrie ne ferme cependant pas son ame à la douleur qu’il éprouve d’avoir immolé Camille ; il ne peut se souvenir de l’atrocité de son crime, sans frémir d’horreur ; il compare ensuite avec une ame philosophique, ses trophées avec ses chaînes : il attend la mort avec autant de tranquillité que de résignation : il s’assied un instant ; il se retrace le passé ; il regarde avec plaisir ses couronnes et ses trophées, qui seront d’éternels monumens de sa valeur, de sa gloire, de ses malheurs et des services importans que le sang des Horaces a rendus à la patrie ; puis se retraçant tout à coup les imprécations que Camille à proférées contre les Romains, il s’applaudit d’avoir méconnu son sang, et d’avoir puni une ennemie de la patrie. […] Horace arrête le coup et la désarme : il la supplie de conserver ses jours.
Sa retraite de l’opéra porta un coup fatal à la belle danse : privée de ce beau modèle, on l’a vue s’égarer dans les confins de l’extravagance. […] Cette danseuse étoit l’image de Terpsicore ; elle avoit de l’aisance, de la facilité, et du brillant c’étoit un balon qui rendoitson exécution si légère, que sans sauter, et par la seule élasticité de ses coups de pieds, on se persuadoit qu’elle ne touchoit point la terre.