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10. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 9 mars 1669 »

Robinet, lettre du 9 mars 1669 Le lendemain, le Grand Ballet Chez le ROI joua son Rôlet, Et le lundi d’ensuite encore, S’entend bien, le Ballet de Flore, Où la Cohue et le Concours Furent tels, en ces derniers jours, Qu’à part Française Courtésie116, L’Officier, dans sa frénésie, Repoussait par de félons coups Le susdit Sexe aimant le doux, Et (dont il n’était pas en fête) Le jetait tout franc à la tête, Si qu’un Huissier en eut au Chef Fort malle bosse, par méchef.

11. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Iphigenie en Tauride. Ballet tragique » pp. 235-256

C’est dans l’agitation du sommeil que les traits de la phisionomie et les gestes de Thoas peignent les sentiments douloureux et pénibles qu’il éprouve en songe ; au coup du fatal Cizeau Thoas s’éveille. […] Iphigénie implore la Déesse ; elle lui jure que son cœur est innocent, qu’il est déchiré par la douleur, qu’il n’a point de part au sang que sa main répand ; que son bras, armé par le cruel Thoas, du glaive de la mort, ne peut éluder les coups que la barbarie du Tyran lui prescrit de porter, ni se soustraire à l’obéissance ; elle supplie la Déesse de la délivrer des fonctions qui déshonorent son culte, offensent les Dieux et font horreur à l’humanité. […] Isménie, aussi humaine que son époux est barbare, joint ses larmes à celles d’Iphigénie et d’Eumène ; elle les engage à différer le sacrifice, et même à chercher les moyens de dérober les deux Grecs au coup qui les menace ; elle se retire en promettant à Iphigénie de mettre tout en usage pour fléchir son époux. […] Les Prêtresses, les Prêtres et les enfans effrayés du coup de tonnerre, et du feu éblouissant de l’éclair, sont tombés à genoux ; Iphigénie leur montre son frère, l’unique objet de ses espérances ; elle recommande ses jours à leur zèle, à leurs soins, à leur fidélité et se jette de nouveau dans ses bras. […] Isménie accourt, l’arrête, et, en embrassant ses genoux, détourne pour un instant les coups, qu’il veut porter ; il jette sur elle des regards épouvantables, il veut en faire sa première victime ; Iphigénie lui arrête le bras ; mais n’écoutant que l’excès de sa rage, il s’élance de nouveau sur Oreste, et le traîne à l’autel malgré les efforts des Prêtresses secondées d Iphigénie ; il lève le bras pour lui porter le coup mortel.

12. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 28 décembre. Madame Balachova. »

Quant au Cygne de Saint-Saëns, je songeais en considérant cet oiseau potelé, bien en chair, et qui agitait ses poignets comme on agite un mouchoir, au grand coup d’aile et à la douloureuse beauté de celle qui est le cygne : Pavlova.

13. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

Tout à coup, dans un angle de la salle de bal, je découvris mon voisin de table. […] Sans doute, en dépit de ma réserve et de ma froideur, y fût-il parvenu, si, un beau soir, il n’avait disparu, sous le coup de poursuites, et avec la réputation, brusquement et solidement établie, d’un chevalier d’industrie. […] Mon cœur se mit à battre à coups précipités dans ma poitrine.

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