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2. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 janvier. Le « vendredi » de Mlle Nérys. »

Images dansées ou bien encore costumes dansés : voilà la formule de la matinée donnée par Mlle Germaine Nérys et M.  […] Or les costumes très somptueux arborés par Mlle Nérys entravaient plutôt les mouvements indiqués à l’artiste par le maître Clustine qu’ils ne les secondaient ou les « habillaient ». Cette lutte contre le costume récalcitrant absorbait fâcheusement la danseuse. Nous pouvons comprendre un homme de théâtre quand, comme Michel Larionoff, il s’évertue à circonscrire et à limiter volontairement le mouvement par l’usage du costume « rigide » ; encore ne le suivons-nous pas dans cette voie. […] Ainsi nous avons aimé le costume de l’infante Vélasquez vu à travers Poiret ; mais dès que le tableau vivant se décomposait, ce n’était plus que de la danse d’amateurs pastichant indifféremment l’Espagne et l’Inde, la bayadère et la gitane.

3. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 mars. Le cas des Sakharoff. »

Leurs costumes comme leurs danses sont pleins de petites choses curieuses, burlesques ou élégantes : la perruque démesurée dans Couperin, la carrure du port de bras renversé dans la Danseuse de Delphes. […] Mme Clotilde Sakharoff se tire fort bien d’une danse américaine ; elle projette sa jambe très haut dans le temps « classique » du chahut ; son costume est plaisant, ses jeux de physionomie piquants et discrets. […] La Valse romantique, si séduisante d’attitudes et de costumes, mais si étriquée, si inconsistante dans son exécution sans ampleur — car on ne valse pas en scène sans sauter et glisser — peut apparaître plausible si l’on n’a jamais vu valser une Karsavina et un Nijinsky dans les Sylphides.

4. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 février. Danses de Mlle Svirskaya. »

Ses costumes sont plaisants, sans luxe stupide, sans surcharges décoratives ; légers, ils caressent l’épiderme et colorent la chair ; quant au costume hindou, il est merveilleux.

5. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XI. » pp. 67-69

Ce spectacle étoit pauvre en vêtement, et le costume barbare adopté alors annonçoit le mauvais goût, des habits d’une coupe désagréable, force oripeau, des franges et des paillettes étoient semées sans ordre et avec profusion sur des étoffes pésantes. Un nommé Perronet, dessinateur parfaitement ignorant s’étoit chargé de la partie intéressante du costume ; mais privé de connoissances et dépourvu de toute espèce de goût, il ne sortit jamais du petit cercle que la routine lui traçoit.

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