Le dessein demande un exercice qui produise une si grande justesse de la vûe, pour connoître les differentes dimensions des objets visibles ; & une si grande habitude pour en former les contours, que le compas, comme disoit Michel Ange, doit être plutôt dans les yeux que dans les mains. […] Fernand Cortez dans la Conquête du Méxique, ne connut l’Histoire ancienne de leurs Rois & de leurs Coutumes que par des tableaux faits avec des plumes ajustées si au naturel, qu’ils surpassoient la beauté de la peinture ordinaire : ils ont tant de patience pour ces sortes d’ouvrages, qu’un homme passera tout un jour à tourner une plume pour la mettre dans son jour. […] Ovide, tout Poëte qu’il est, dit que Vénus, cette Déesse que la plume des Auteurs a rendue si célébre, seroit encore dans le fond des eaux, si le pinceau d’Appellès ne l’avoit fait connoître ; desorte qu’à cet égard si la Poésie a publié les beautez de Vénus, la Peinture en avoit tracé la figure & le caractere. […] Si par le mot de raisonnement on entend l’action de l’entendement qui infere une chose par la connoissance d’une autre, il se trouve également dans la Poésie & dans la Peinture, quand l’occasion s’en présente ; le plus sûr moyen de rendre cette vérité sensible, est de la démontrer dans des ouvrages qui soient sous nos yeux, & ausquels il soit aisé d’avoir recours : les tableaux de la Gallerie du Luxembourg, qui représentent la vie de Marie de Médicis, en seront autant de preuves ; je me servirai de celui où est peinte la naissance de Louis XIII. parce qu’il est le plus connu. […] L’on a vu plusieurs Peintres qui ne pouvant donner par le moyen de la parole l’idée de certaines choses qu’il importoit de connoître, se sont servis de simples traits pour les dessiner, sans qu’on pût s’y méprendre.
On les connaîtra successivement dans l’Encyclopédie, si on veut bien les chercher à leurs articles. […] Je n’en parle que d’après un religieux aussi connu de son temps par sa piété, que par l’abondance de ses recherches et de ses ouvrages sur cette matière. […] La fête du moment n’était qu’un prétexte respectable, pour procurer à jamais aux Beaux-Arts un asile digne d’eux, dans une cour qui les connaît et qui les aime. […] Il est beau d’avoir imaginé un ensemble composé de différentes parties, qui, séparées les unes des autres, forment pour l’ordinaire toutes les espèces connues. […] Toutes les boutiques avaient pour couronnement un cartouche qui contenait en lettres d’or le nom du marchand le plus connu de la cour, par rapport à la marchandise de la boutique.
Dailleurs, ils faudroit qu’ils connussent intimement les arts et leur magie, et qu’ils sçûssent juger sainement de leurs moyens d’exécution ; alors ils sauroient apprécier le parti qu’on en peut tirer, et ils apprendraient à ne point exiger d’eux des choses également extravagantes et impossibles.
Des danseuses qui ne peuvent se faire connaître qu’incomplètement selon le hasard des engagements fortuits, dans une ambiance qui leur reste étrangère, viennent ici pour confesser, dans un cadre intime et dépouillé, leurs ambitions secrètes et leurs rêves familiers.