Le Contre-tems de Chaconne se prend de la 3e ou 4e position ; comme il est expliqué dans ma premiere Partie : ainsi il demande une opposition ; c’est pourquoi si vous avez le pied gauche devant, c’est le bras droit qui se trouve opposé : & dans cette attitude ayant le corps posé sur le pied gauche, il faut plier dessus, & sauter en étendant le bras droit ; puis porter le pied droit à côté à la 2e position en allant à droit, & si vous portez le pied gauche derriere à la troisiéme, qui est votre second pas, dans le même tems le bras gauche se plie de bas en haut ; ce qui fait le contraste au pied droit qui est devant. […] Si vous le prenez en avant & que vous ayez le corps posé sur le pied gauche, vous pliez dessus en levant le droit, & le bras droit dans l’instant se contourne de haut en bas, & le gauche vient de bas en haut ; ce qui fait le contraste à la jambe qui se passe devant, mais en vous jettant sur le droit pour ce second mouvement, il ne faut pas changer vos bras. […] Mais lorsque vous le faites en arriere, il faut suivre la même regle qu’aux autres pas, c’est-à-dire qu’en partant du pied droit en arriere, comme il est devant le bras gauche opposé : ainsi dans le tems que vous prenez votre premier mouvement pour passer le pied droit derriere, le bras gauche se contourne de haut en bas, & le bras droit revient de bas en haut ; ce qui fait tout le changement de bras que vous devez observer dans ce pas.
[4] Rien n’est plus agréable à voir qu’un danseur qui possède les belles qualités dont j’ai parlé, et qui vous montre sans cesse un pied bien attaché, et dont les pointes sont fermes et basses. […] Le mouvement du genou ne diffère de celui du cou-de-pied qu’en ce qu’il n’est parfait qu’autant que la jambe est étendue et la pointe basse. […] « Quantité de danseurs s’imaginent qu’il n’est question que de plier le genou très bas, pour être liant et moelleux ; mais ils se trompent à coup sûr ; car la flexion trop outrée donne de la sécheresse à la danse. On peut être très doux et saccader tous les mouvements, en pliant bas comme en ne pliant pas. […] En partant de ce principe, il n’est pas douteux que fléchissant les genoux plus bas qu’il ne faut, relativement à l’air sur lequel on danse, la mesure alors traîne, languit et se perd.
Robinet, lettre du 2 février 1669105 Ici, notre Grand POTENTAT Ayant fait mettre bas les Armes Au DUC DES LORRAINS, par ses charmes, Ne pense plus qu’à son BALLET, Qui sera galant et follet.
De la manière de marcher On marchera de la manière la plus naturelle et sans affectation, levant le pied droit en avant, le jarret et le cou-de-pied tendus, la pointe basse, le corps soutenu par la partie gauche, conservant l’équilibre ; on posera le pied à plate terre à la quatrième position, portant ensuite le corps sur la partie droite en avant, le pied gauche se portera également à la quatrième position, ayant soin que les deux talons passent près l’un de l’autre, sans se toucher ni se croiser, observant de parcourir une ligne droite.