Je n’avais pas pensé à cela non plus, mais je ne m’attendais pas à un échec. […] Nous nous assîmes pour l’attendre. […] Mais tout le monde attendait le grand moment. […] Dans ma grande robe blanche, immobile, j’attendais la fin des applaudissements. […] J’attendais parmi ceux qui la connaissaient personnellement et qui devaient être placés à sa table, au milieu du grand hall.
Cavallier presentant la Main pour Danser Je me trouve engagé en quelque maniere d’avertir que l’on doit être ganté avant de vous placer pour danser, & même avant que d’aller convier une Demoiselle pour venir danser ; car c’est commettre une incivilité que de faire attendre celle qui doit danser avec vous. […] Mais en vous relevant le corps se pose sur le pied gauche ; & vous quittez la main de la Demoiselle : en glissant le pied droit devant en le croisant un peu plus que la cinquiéme position ; mais en faisant ce pas le corps se porte differemment des autres pas ordinaires, parce qu’il se tourne du côté gauche, & c’est le même bras & le même pied qui se passe devant dans le même tems, & lorsque vous glissez le pied droit le genoüil gauche se plie, qui renvoye par son mouvement le corps sur le pied droit, & l’on tourne un demi tour dessus en se tournant du côté droit, ce qui vous met en présence de la Demoiselle, & de suite l’on porte le pied gauche à côté à la deuxiéme position, & vous regardez la Demoiselle pour lui adresser votre reverence, puis se plier la ceinture & s’incliner la tête, de même qu’à la premiere : & en se relevant tirer le pied droit derriere, & lorsque c’est le menuet que vous devez danser, il faut en vous relevant laisser le corps sur le pied gauche, afin de partir du pied droit pour votre pas de menuet ; mais si c’est une autre danse, en finissant de tirer le pied droit derriere, on doit y laisser poser le corps dessus afin de glisser du même tems le gauche devant, en remontant à la place que l’on a fait sa premiere reverence, & on tourne un demi tour à la gauche, ensuite on fait un autre pas du pied droit en se retournant du côté droit, ce qui vous remet en présence de la compagnie ; & là attendre que l’air de votre danse commence pour commencer votre danse. Quant à la Demoiselle, ayant le pied gauche devant à la quatriéme position, elle le porte à côté à la deuxiéme, & tout de suite elle tire le droit tout auprès à la premiere position, puis plier les deux genoux également, comme je l’ai expliqué cy-devant ; & la premiere reverence finie, il faut laisser le corps posé sur le pied droit, & glisser le gauche devant un peu plus que la cinquiéme position, pour tourner dessus un demi tour à la gauche, & porter du même tems le pied droit à côté, ce qui vous met en présence l’un de l’autre, & en se regardant tirer le pied gauche auprès du droit & plier doucement, & se relever de même, & laisser le corps poser sur le pied gauche afin de partir du droit pour votre menuet ; mais si c’est une autre danse, il faut glisser le pied droit devant en remontant un peu plus que la cinquiéme position, & en revenant à l’endroit où l’on a commencé la premiere, & se tourner un demi tour du côté droit en faisant un pas du pied gauche à la deuxiéme position, ce qui vous met en présence de la compagnie, & attendre que l’air commence pour partir.
L’Artiste qui les ignore n’est qu’une machine grossière qui suit aveuglément l’impulsion du ressort qui la fait mouvoir, et tous les hommes en général, qui, dans les Arts dont ils s’occupent ou dont ils s’amusent, ne cherchent, n’attendent, n’aperçoivent que leurs effets, n’ont qu’une jouissance imparfaite, qui les met à tous les instants dans le danger d’en juger mal, et de leur nuire. […] Il fallait attendre que le temps eût réuni les différentes opinions des hommes sur ce qui leur plaisait, pour pouvoir enseigner quels étaient les vrais moyens de leur plaire.
On dit que notre grand Monarque, Qui les a déjà fait cesser, Attendra pour le moins, s’il faut qu’on s’y rembarque, Jusqu’à la Mi-Carême à les recommencer.