j’avais, il y a des années, reproduit ce même relief révélateur dans un de mes livres.
Je n’ai pas vu le Sacre de l’année passée.
Ne faut-il pas aussi avouer de bonne foi que les compositeurs Italiens, font plus d’opéras en une année que nous n’en faisons en dix ; ils ont vingt théâtres, et nous n’en n’avons qu’un.
Je voulus consoler Gluck de cette espèce de chûte ; il me répondit avec la gaieté et la franchise de son caractère, qu’il n’en étoit point blessé ; que le jugement des connoisseurs l’avoit amplement dédommagé de celui de la foule ignorante ; il ajouta qu’il falloit encore trente années pour que le bon goût de la musique se propageât à Paris ; que la majorité du public, fréquentoit les spectacles, moins par goût pour les arts que par ton et par désœuvrement ; que cette foule innombrable n’avoit point encore l’organe assez sensible pour juger des charmes de la musique, et qu’en général, elle avoit les oreilles doublées de peaux d’âne.