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31. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

Le vieillard devint l’amant de la danseuse qui n’avait que dix-neuf ans. […] Quand il se comporte à la fois en père et en amant, on est péniblement impressionné comme d’une vague odeur d’inceste. […] Je crois maintenant à tout, même aux plus absurdes mystères du magnétisme. » En attendant les joies du retour, Rahel berce la douleur de l’impatient amant. […] Les lettres qu’elle a écrites à son amant ont disparu. […] Ecartons d’abord, en recherchant les causes qui ont jeté la jeune danseuse dans les bras d’un amant, une explication qui serait valable pour beaucoup de femmes de sa profession.

32. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre X » pp. 138-147

C’est un amant désastreux qui est convaincu qu’il n’accuse que quarante ans et qui cherche à faire des « victimes. » Quand ou lui donne la clef de son boudoir, il y dit tant de bêtises qu’on ne veut plus le recevoir que dans la cuisine.

33. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre III. De la Danse théâtrale des Romains »

Sans autre secours que les pas, les positions du corps, les mouvements des bras, on voit représenter successivement les amours de Mars et de Vénus, le Soleil qui les découvre au mari jaloux de la Déesse, les pièges que celui-ci tend à sa femme volage, et à son redoutable Amant, le prompt effet de ces filets perfides, qui en comblant la vengeance de Vulcain, ne font que confirmer sa honte ; la confusion de Vénus, la rage de Mars, la joie maligne des Dieux, qui accourent en foule à ce spectacle.

34. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

Tircis désespéré n’a d’autre ressource que celle de la vengeance ; il attaque Aristée avec cette fureur et cette impétuosité qu’enfante la jalousie et le dépit de se voir méprisé : celui-ci se défend ; mais, soit que l’excés du bonheur énerve le courage, soit que l’amour satisfait soit enfant de la paix, il est prêt à succomber sous les efforts de Tircis ; ils se servent pour combattre de leurs houlettes ; les fleurs et les guirlandes composées par l’amour et destinées pour la volupté, deviennent les trophées de leur vengeance : tout est sacrifié dans cet instant de fureur ; le bouquet même dont Thémire a décoré l’heureux Aristée, ne sauroit échapper à la rage de l’amant outragé. Cependant Thémire paroît ; elle apperçoit son amant enchainé avec la guirlande dont elle l’avoit orné ; elle le voit terrassé aux pieds de Tircis ; quel désordre ! […] Fait-elle des efforts pour dégager son amant ? […] Thémire désarmée, mais accablée de douleur, fait un effort pour s’approcher de Tircis ; elle embrasse ses genoux et lui donne toutes les marques d’un repentir sincère ; celui-ci, toujours tendre, toujours amant passionné, semble chérir le coup qui va le priver de la lumière. […] Aristée, ami tendre, mais amant fidèle, exprime son trouble et sa situation de cent manières différentes ; il éprouve mille combats, il veut suivre Thémire, mais il ne veut pas quitter.

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