D’abord je ne suis jamais seul ; je te porte partout avec moi, et l’habitude de t’écrire de longues lettres me console amplement de l’absence d’interlocuteurs.
C’est pourquoi j’ose dire après un Auteur célébre, qu’il faut être bien de mauvaise humeur pour écrire, comme ont fait quelques Auteurs, que c’est un crime à un Chrétien que de danser, même des danses modestes, puisque l’Ecriture-Sainte n’en condamne que l’abus.
Les peintures animées, les récits pittoresques, le style vivant en quelque sorte, qu’on retrouve dans tous les écrits qui ont conservé et transmis les traditions originelles des peuples, attestent la présence de ce drame, dont l’instinct a été donné à l’homme en même temps que la voix et le geste, en même temps que la parole et le mouvement. […] S’il fallait, en parlant de l’opéra, écrire en même-temps la généalogie de la musique, ce travail serait certainement autant au-dessus de nos forces qu’au-dessus de la patience de nos lecteurs. […] Un moment même, elle a tenté d’introduire à l’Opéra cette danse dont on ne peut écrire le nom, et qui, dans ses gestes lascifs et animés, résume tout le drame érotique, depuis le désir jusqu’à la possession.
Il a écrit, à propos de cette touchante élégie, de très beaux airs sur lesquels la danse va toute seule. — Cependant, cachée dans son nuage, la Sylphide se rit des efforts de son amoureux.