Ce n’est donc pas dans des circonstances marquées par la douleur et l’infortune générale, que les législateurs doivent s’amuser à donner des fêtes qui n’amusent personne.
« Cela ne s’appelait point de la douleur, cela ne s’appelait point de la joie ; c’était plus que l’une et l’autre intimement unies. […] Sans doute les douleurs qui m’oppressaient lorsque j’ai pris congé de toi, me suivront à chaque pas que je ferai ; mais, par contre aussi, tes paroles tendres et fortes auront partout et toujours un écho dans toutes les profondeurs de mon cœur. […] « C’est pour cela que je quitte, le cœur accablé, ce lieu chéri : j’emporte avec moi toutes mes douleurs et toute joie. » Gentz était à peine installé à Kœnigswart, qu’une grosse nouvelle mettait en émoi les habitants du château. […] Il prit prétexte d’une douleur au pied pour éviter une promenade que lui proposait le prince. […] Je crois maintenant à tout, même aux plus absurdes mystères du magnétisme. » En attendant les joies du retour, Rahel berce la douleur de l’impatient amant.
Voici donc l’Ondine devenue mortelle ; sur elle pèsent toutes les douleurs de l’humanité : elle souffre, elle craint, elle tremble, elle prie. Sous la forme de Giannina, et reposant dans sa couche, elle voit la reine des Ondines s’approcher du lit où elle est étendue, pleurer sur elle, la supplier de reprendre ses droits à la vie magique, et de répudier le fatal amour qui l’enchaîne aux conditions de la décadence humaine et de l’humaine douleur.
Cette résolution consterne les jeunes Arcadiennes et les pénetre de douleur. […] Un peu plus bas elle voit un Berger qui brise son chalumeau, et qui exprime ce que la douleur et la langueur ont de plus touchant.
Pendant longtemps, très longtemps, grelottant de froid, de douleur et d’angoisse, je me promenai, comme une bête en cage, sur le quai solitaire de la petite gare, dans la nuit.
La façon dont il exprimait la joie, la douleur, l’extase, le désespoir, était admirable.
On m’affirme que, depuis peu, MM. les professeurs apprennent à danser sans douleur.
Il ne vit jamais qu’avec la plus vive douleur, celui des danses, et surtout de celles que le concours des Fidèles aux tombeaux des martyrs occasionnoit. […] Saint Augustin avoit eu la douleur de voir à Hypone, aux fêtes des martyrs, ces profanes divertissemens, qu’il appelle dans le même sermon, des jeux en l’honneur des démons qui se plaisent à séduire ainsi les hommes ; mais il avoit eu la consolation de les abolir.
Albrecht, insensé de douleur, qui veut pleurer sur la tombe de Giselle, et tâcher d’obtenir son pardon de l’ombre adorée ; car Albrecht n’a trompé Giselle qu’à demi, et seulement sur sa qualité. […] Navré de douleur, brisé d’émotion, il tombe sans connaissance dans les bras de Bathilde et de Wilfrid, que l’inquiétude avaient conduits à sa recherche.
« Le second remède à employer, est de conserver une flexion continuelle dans l’articulation des genoux, et de paraître extrêmement tendu sans l’être en effet ; c’est là l’ouvrage du temps et de l’habitude ; lorsqu’elle est fortement contractée, il est comme impossible de reprendre sa position naturelle et vicieuse, sans des efforts qui causent dans ces parties un engourdissement et une douleur insupportables.
L’Amour la blesse ; le Berger est à ses genoux ; elle se laisse aller et se penche dans les bras des Nymphes, en exprimant la douleur que lui cause sa blessure.
Paris vit succéder aux grâces éternelles, Aux pas aériens, aux célestes douleurs La danse échevelée et les poses charnelles, Et les élans lascifs aux bonds provocateurs.
C’est, comme vous le savez, Monsieur, sur le visage de l’homme, que les passions s’impriment, que les mouvemens et les affections de l’ame se déploient, et que le calme, l’agitation, le plaisir, la douleur, la crainte et l’espérance se peignent tour-à-tour. […] Le dernier acte n’étoit employé qu’aux regrets et à la douleur ; l’humanité triomphoit des meurtres et de la barbarie ; le tyran sensible à sa voix détestoit ses crimes ; ils devenoient par gradation ses juges et ses bourreaux ; la mort à chaque instant s’imprimoit sur son visage ; ses yeux s’obscurcissoient ; sa voix se prêtoit à peine aux efforts qu’il faisoit pour articuler sa pensée : Ses gestes, sans perdre de leur expression, caractérisoient les approches du dernier instant ; ses jambes se déroboient sous lui, ses traits s’alongeoient ; son teint pâle et livide portoit l’emprunte de la douleur et du repentir ; il tomboit enfin ; dans cet instant, ses crimes se retraçoient à son imagination sous des formes horribles ; effrayé des tableaux hideux que ses forfaits lui présentoient, il luttoit contre la mort ; la nature sembloit faire un dernier effort.
Ce n’est pas un jour de fête que l’on doit parler de douleur, de…, etc., etc., mais on peut prouver sa bonne intention et manifester ses regrets.
L’aventure d’Eriphanis fit du bruit dans la Grèce, parce qu’on y avait appris ses chansons ; on les chantait, et on représentait sur ces chants les aventures, les douleurs d’Eriphanis, par des mouvements et des gestes qui ressemblaient beaucoup à la danse. […] Le plaisir et la douleur en se faisant sentir à l’âme, ont donné au corps des mouvements qui peignaient au-dehors ces différentes impressions : c’est ce qu’on a nommé geste.
Mon excellent chef d’orchestre, Edmond Bosanquet, avait, en outre, composé de la musique parfaite pour des danses de joie ou de douleur.
Il veut alors qu’on arrache cet œil, qu’on coupe cette main, ce qui ne pourroit se faire sans une très-grande douleur ; pour marquer que quoi qu’il en puisse coûter pour se séparer des occasions de péché, il faut s’y résoudre et le faire.
Si Agamemnon, Clitemnestre, Achille et Iphigenie se trouvent en scène, voilà quatre rôles à enseigner ; chacun des acteurs à un intétêt séparé, des sentimens opposés, des vues différentes ; chacun d’eux doit avoir le caractère de la passion qui l’agite ; il faut donc que le maître de ballets se pénétre de la situation intérieure de ces quatre personnages ; il faut qu’il les représente tous, qu’il fasse les gestes qu’ils doivent imiter, que sa physionomie s’enflamme au dégré juste des sensations que chacun d’eux éprouve ; il doit prendre le maintien, saisir l’âge et le sexe de ces quatre acteurs ; les emportemens d’Achille, la fierté d’Agamemnon, le trouble la douleur et les éclats de l’amour maternel ; l’obéissance ; et la candeur d’Iphigénie prête à être sacrifiée.
L’avanture du jeune Boreus aussi beau qu’Adonis, qui en puisant de l’eau à une fontaine, disparut & fut enlevé par les Nymphes, donna lieu à une chanson tendre & lamentable, qui, au rapport de Mimphis Auteur Grec de la Ville d’Héraclée, se chantoit encore de son tems, avec des gestes & des mouvemens pleins de compassion & de pitié, qui exprimoient la douleur de la famille de Boreus, dont il étoit tendrement aimé. […] Armide voyant tous ces enchantemens inutiles, devient furieuse ; & pressée de douleur, de honte & de désespoir, se plaint & s’emporte contre les Amours qui l’ont si mal servie, & les chasse de son Palais enchanté, qu’elle détruit en un moment.
Les sons que peut former un muet peuvent exprimer les sensations de douleur ou de plaisir. […] La seconde réflexion est un cri de douleur et de pitié sur les égarements et les préjugés qui subjuguent quelquefois des nations entières, et qui blessent leur sensibilité au point de leur laisser voir de sang-froid les usages les plus barbares.
Pour vous, tendres épouses, souvent compagnes infortunées d’hommes brutaux ; dans des momens d’orage, témoignez par votre silence la douleur qui vous accable : si des signes extérieurs ne peuvent fléchir un mari furieux, prodigue, ivrogne, infidèle, montrez-lui sans rien dire vos enfans ; & ces innocentes créatures, en joignant leurs mains, en lui faisant de tendres caresses, toucheront son cœur, & lui feront sentir tout ce qu’il vous doit.
Le second reméde à employer, est de conserver une flexion continuelle dans l’articulation des genoux, et de paroitre extrémement tendu sans l’être en effet : c’est là Monsieur, l’ouvrage du temps et de l’habitude : lorsqu’elle est fortement contractée, il est comme impossible de reprendre sa position naturelle et vicieuse, sans des efforts qui causent dans ces parties un engourdissement et une douleur insupportable.
Je conviendrai avec autant de douleur que de vérité qu’il ne m’a pas été possible pendant mon séjour à Paris de subordonner aucun premier sujet aux lois sages du costume.
Du reste, ce masque, régulier comme s’il était de marbre, se prête à rendre tous les sentiments, depuis la douleur la plus tragique jusqu’à la gaieté la plus folle. […] La manola plaide sa cause avec des larmes, et sa douleur est si vraie, si touchante, que Cléofas en est attendri malgré lui.
Le second remede à employer, est de conserver une fléxion continuelle dans l’articulation des genoux, & de paroître extrêmement tendu sans l’être en effet ; c’est là, Monsieur, l’ouvrage du temps & de l’habitude ; lorsqu’elle est fortement contractée, il est comme impossible de reprendre sa position naturelle & vicieuse sans des efforts qui causent dans ces parties un engourdissement & une douleur insupportable.
L’actrice s’appuie sur la coulisse lorsqu’elle est accablée de douleur, comme dans la scène de Médée et d’Eglé de l’opéra de Thésée.
Ce joli sourire sur les lèvres qui se tordent au théâtre sous la douleur de l’hara-kiri !
Je fus donc obligée d’accepter les conditions imposées, mais j’éprouvais, à la fois, de la colère et de la douleur, en voyant avec quelle impudence on me volait mon invention.
C’est vne eloquence muete que Roscius fit iadis aduouer bien plus forte & plus persuasiue que celle de Ciceron, à qui le despit d’auoir esté condamné par les arbitres augmenta de beaucoup la douleur que luy causoient les vlceres de ses iambes.
ce sont des rochers obscurs et lumineux, des parties éteintes, des parties brillantes de feu ; c’est une horreur bien entendue qui doit règner dans le tombeau ; tout doit être affreux ; tout enfin doit indiquer le lieu de la scène, et annoncer les tourmens et les douleurs de ceux qui la remplissent.
Ce ne seroit pas m’entendre que de penser que je cherche à abolir les mouvemens ordinaires des bras, tous les pas difficiles et brillans, et toutes les positions élégantes de la danse ; je demande plus de variété et d’expression dans les bras ; je voudrois les voir parler avec plus d’énergie : ils peignent le sentiment et la volupté, mais ce n’est pas assez ; il faut encore qu’ils peignent la fureur, la jalousie, le dépit, l’inconstance, la douleur, la vengeance, l’ironie, toutes les passions de l’homme, et que, d’accord avec les yeux, la physionomie et les gestes, ils me fassent entendre le sentiment de la nature.
Ce sont des rochers obscurs & lumineux, des parties éteintes, & des parties brillantes de feu ; c’est une horreur bien entendue, qui doit régner dans le Tableau ; tour doit être affreux, tout enfin doit afficher le lieu de la Scene, & annoncer les tourments & les douleurs de ceux qui la remplissent.
Ce ne seroit pas m’entendre que de penser que je cherche à abolir les mouvements ordinaires des bras, tous les pas difficiles & brillants, & toutes les positions élégantes de la Danse ; je demande plus de varieté & d’expression dans les bras ; je voudrois les voir parler avec plus d’énergie ; ils peignent le sentiment & la volupté, mais ce n’est pas assez, il faut encore qu’ils peignent la fureur, la jalousie, le dépit, l’inconstance, la douleur, la vengeance, l’ironie, toutes les passions innées enfin dans l’homme, & que d’accord avec les yeux, la physionomie & les pas, ils me fassent entendre le cri de la nature.
Or, un jour qu’il y avait un grand nombre de personnes à dîner chez la danseuse, l’Anglaise vint — d’un ton pincé — leur annoncer que sa maîtresse ne pouvait quitter sa chambre, et les convives, étant montés près d’elle, la trouvèrent en proie à une douleur qui se manifestait par des spasmes violents et par des larmes abondantes. […] En proie aux plus atroces douleurs, ses derniers moments furent adoucis, consolés de loin par la tendresse et le dévouement du prince qui l’avait tant aimée. » Delphine et Louise Marquet Elles rappelaient le titre d’un roman de Stendhal : la Rouge et la Noire.
La pantomime exprime avec rapidité les mouvements de l’âme ; elle est le langage de tous les peuples, de tous les âges, de tous les temps ; elle peint même mieux que la parole, une douleur extrême, ou une joie excessive.
On infere aussi que cet accouchement fut heureux, par la constellation de Castor que le Peintre a mis au haut du tableau, & qui est le simbole des événemens favorables ; à côté du tableau est la fécondité, qui tournée vers la Reine, lui montre dans une corne d’abondance cinq petits enfans, pour donner à entendre que ceux qui naîtront de cette Princesse iront jusqu’à ce nombre : dans la figure de la Reine on juge facilement par la rougeur de ses yeux, qu’elle vient de soufrir dans son accouchement ; & par ces mêmes yeux amoureusement tournez du côté de ce nouveau Prince, joint aux traits du visage que le Peintre a divinement ménagez, il n’y a personne qui ne remarque une double passion, je veux dire un reste de douleur avec un commencement de joie, & qui n’en tire cette consequence, que l’amour maternel & la joie d’avoir mis un Daufin au monde, ont fait oublier à cette Princesse les douleurs de l’enfantement.
*** Il y a dans Shakspeare un passage qui exprime assez bien l’effet produit par une de ces belles représentations de la Sylphide, quand mademoiselle Taglioni dansait de toute son âme et de tout son cœur : « L’air est rempli de bruits, de sons et de doux airs qui donnent du plaisir sans jamais nuire. » Mais personne ne saurait dire combien de douleurs mademoiselle Taglioni savait mettre dans le dénouement de son drame ; on eût dit l’agonie d’un beau lis ; elle mourait peu à peu, lentement, d’une mort aérienne, l’horrible sorcière regardant d’un œil narquois cette mort funeste.
Honteux et dépité, je le gardai dans mon chapeau entre mes genoux, attendant je ne sais quel moment favorable qui ne se présenta plus, et je sortis du théâtre, remportant mon offrande inaperçue et ma douleur incomprise.
A Berlin elle eut la douleur d’apprendre la mort de son père, décédé à Vienne le 12 janvier 1843, à l’âge de 73 ans. […] La guerre de 1870 lui amena de nouvelles douleurs.