Par la vertu de cette discipline, par l’exercice gradué de cette savante gymnastique basée sur l’intelligence pénétrante du muscle, tout élève, s’il n’est pas cependant affligé d’infirmités ou de difformités irrémédiables, accède, en un délai pouvant aller de six à huit ans, à la dignité d’un danseur apte à briguer une place dans l’ensemble d’une troupe chorégraphique.
Tous trois de la Troupe 32.
Le 28 juillet, le roi Louis-Philippe, entouré de trois de ses fils et d’un brillant état-major, passait en revue la garde nationale et les troupes d’infanterie échelonnées le long des boulevards. […] On en avait vu des spécimens aux bals de l’Opéra, où une troupe espagnole avait exécuté, entre autres pas, la cachucha nationale. […] Cette Dolorès était Dolorès Serrai, l’étoile de la troupe, qui se montra pendant plusieurs années sur diverses scènes parisiennes, et dont Théophile Gautier donnait cette pittoresque description : « Son talent a un caractère tout particulier : dans les écarts les plus excessifs de cette danse si vive et si libre, elle n’est jamais indécente ; elle est pleine de passion et de volupté, et la vraie volupté est toujours chaste ; on la dirait fascinée par le regard de son cavalier ; ses bras se dessinent, pâmés d’amour ; sa tête se penche en arrière, comme enivrée de parfums et ne pouvant supporter le poids de la grande rose au cœur vermeil qui s’épanouit dans les touffes noires de ses cheveux ; sa taille ploie avec un frisson nerveux, comme si elle se renversait sur le bras d’un amant ; puis elle s’affaisse sous elle-même en rasant la terre de ses bras, qui font claquer les castagnettes et se relève vive et preste comme un oiseau, en jetant à son danseur son rire étincelant105. » Le Diable boiteux, qui transportait les spectateurs en Espagne, au pays de Gastibelza, l’homme à la carabine, de l’Andalouse au sein bruni, de Dolorès Serral, arrivait donc à son heure. […] Toute la troupe qui dansait le Diable boiteux avait le diable au corps. […] Duponchel avait eu plus de tact, il n’eût pas voulu faire la réputation de cette charmante danseuse au détriment de toute sa troupe lyrique et dansante.
La plus petite troupe de province traîne après elle un essaim de danseurs et de danseuses ; que dis-je ?
Lettre xvi Il est temps, Madame, que je fasse passer en revue devant vous les troupes légères de l’opéra, dont M.
Les Grecs dont les mœurs étoient très-corrompues, les adopterent bientôt ; & un de leurs Prêtres qui connut dans les Toscans beaucoup d’agilité, se servit d’une troupe de gens de cette nation de l’un & de l’autre sexe, qui excelloient déja dans les danses lascives, pour aller porter à Rome, dans un faubourg de laquelle ils s’établirent, les cérémonies prophanes de cette Fête.
Je devais être l’étoile de la troupe dont il était le jeune premier.
La plus petite troupe de Province traîne après elle un essaim de Danseurs & de Danseuses ; que dis-je ?
Il aborde ; l’Amour fait jetter l’ancre, il descend de son bord ; les Nymphes, les Jeux et les Plaisirs le suivent ; et en attendant les ordres de ce Dieu, cette troupe légere se range en bataille. […] De petits gradins posés dans des sens différents et à des hauteurs diverses servent, pour ainsi dire, de piédestal à cette troupe amoureuse, et offrent un grand groupe distribué avec élégance ; on lève l’ancre, les Zéphirs enflent les voiles, le vaisseau prend le large, et poussé par des vents favorables il vogue vers Cythère1. […] L’Amour sous la forme d’un corsaire, le commande ; les jeux et les plaisirs sont employés aux différentes manœuvres ; une troupe de Nymphes vétues en Amazones sont les soldats qui servent sur ce bord : tout est élégant, tout annonce et caractérise enfin la présence de l’enfant de Cythère.
Ce Prince fait des efforts inutiles pour éloigner des présages aussi tristes ; mais Cassandre, qui a l’art de lire dans l’avenir, voit le palais ensanglanté ; elle y voit les Euménides accompagnées de la haine, de la vengeance et du Crime ; la mort suit cette troupe infernale. […] Une marche triste et lugubre annonce l’arrivée de la pompe funèbre ; des Gardes portent des flambeaux ; la Reine, les Princesses et leur suite sont couvertes de crêpes noirs, et tiennent dans leurs mains des branches de cyprès ; Egisthe a ses armes et son bouclier couverts de crêpe, ainsi que les Officiers et les troupes qui l’accompagnent. […] La troupe infernale se grouppe sans cesse autour de lui pour le tourmenter, et le poursuit sans relâche.
Les anciens nommaient ainsi le chef de la troupe dont leurs chœurs étaient composés ; il vient d’un mot grec qui signifie le sommet de la tête.
Une foule d’Amours chargés des présens de flore, et une troupe de petites Nymphes, portant dans des Corbeilles les dons de Pomone, enrichissent ce grouppe.
Il faut que les talens qui embellissent la France, y déployent à l’envi tous les trésors des arts qu’ils cultivent ; il faut enfin, prouver à l’Europe étonnée, que les flots ensanglantés de la révolution, les guerres intestines et étrangères, la stagnation du commerce et de l’industrie, les calculs multipliés de la malveillance, les ravages de l’usure, l’anarchie des opinions, la disette et la mort, enfin que les calamités les plus effrayantes n’ont pu, enlever à la France cette troupe d’artistes célèbres, qui, dans les beaux jours de la paix, consacreront leurs plumes, leurs ciseaux, leurs burins et leurs pinceaux à immortaliser tous les grands traits de courage et de bravoure qui ont illustré nos armées.
Il serait à souhaiter que les hommes à talent n’eussent pour juges que ceux dont l’opinion a pour base le sentiment, l’intelligence, et non de certains partisans, et la nombreuse troupe des Midas, « Connaisseurs aux belles oreilles ».
Pendant le repas, des troupes de danseurs & de danseuses des Provinces voisines, qui étoient venus à Bayonne au bruit de la fête, y danserent à la maniere de leur pays : les Poitevins, avec la cornemuse ; les Provençaux, au son d’un tambourin que le Ménétrier bat de la main droite, & de la gauche s’en sert pour jouer du flageolet ; les Bourguignons & les Champenois, avec le petit hautbois & le tambourin ; les Bretons y danserent les Passepieds & les branles gais, au son des violons ; & les Biscayens, à la Moresque, avec le tambour de basque. […] D’une troupe plus nombreuse, Muse régle les accords, D’une joie impétueuse Rends dociles les transports, Chaconne.
Cette crainte fait véritablement l’éloge de la troupe.
On avait à peine joui quelques moments de cet agréable coup d’œil, qu’on vit successivement paraître pendant la durée de ce Festin, différentes troupes de Danseurs et de Danseuses représentant les habitants des Provinces voisines, qui dansèrent, les uns après les autres, les Danses qui leur étaient propres, avec les instruments et les habits de leur pays.
C’est encore une erreur de croire que les généraux haranguoient les troupes en chantant ; car parler à haute et intelligible voix, n’est pas chanter.
Cette troupe riante est ingénieusement distribuée par l’artiste ; des amours broyent les couleurs ; d’autres essayent leurs crayons, des zéphirs chargés des présens de Flore s’offrent pour modèles ; les Graces forment grouppe avec l’Amour enfant ; elles lèvent mystérieusement le voile qui couvre son berceau ; ce petit Dieu est endormi.
2 Tout le cortege entra dans la cour, & l’on vit paroître dans le bal une bande de douze masques magnifiquement parez, avec une infinité de grisons masquez, tenant un flambeau d’une main, & l’épée de l’autre ; desorte que cela imprima le respect à toute l’assemblée : M. de Louvois qui étoit de la troupe du Roi, tira M. de N … à part ; & s’étant démasqué, lui dit qu’il étoit le moindre de la Compagnie.
Quinte-Curce, dans l’Histoire d’Aléxandre le Grand, dit que quand Jupiter Hammon rendoit ses Oracles, les Prêtres le portoient dans une nef d’or garnie de quantité de coupes d’argent qui pendoient des deux côtez, & qu’ils étoient suivis d’une longue troupe de femmes vénérables, & de jeunes vierges qui dansoient & qui chantoient à la mode du pays certains cantiques grossiers à la louange de Jupiter ; ils croyoient par-là le rendre favorable à leurs demandes, & en tirer des réponses claires, certaines, & d’un ton harmonieux.
Les classiques de la chorégraphie sont bien autrement entêtés et violents que les classiques de la littérature55. » *** Les danseurs et les danseuses qui composaient, vers 1830, la troupe ordinaire de l’Opéra se contentaient de suivre docilement les préceptes de l’école, sans manifester le moindre désir d’ouvrir des voies nouvelles. […] Henri Heine appelait cette troupe la « pairie de la danse », pairie aussi riche en perruques et en momies que celle qui siégeait au Luxembourg.
Elle va se plonger dans le sein l’épée d’Enée dont elle est armée ; lorsqu’une troupe de Maures, tenant des torches à la main, se dispersent dans le palais, et y portent partout la flamme et la mort.
Dans ce moment le peuple se révoltoit et poussoit des cris d’indignation, (prononcés par des choeurs cachés) ; les troupes, par un mouvement spontané mettoient bas les armes ; Danaiis saisi de frayeur et outré de colère s’élançoit sur Hypermnestre l’entrainoit et levoit son poignard pour le lui plonger dans le sein au premier mouvement ou l’on tenteroit de venir à son secours.
Sa troupe de comédiens étoit considérable.
Je ne sais si Sarah était déjà venue en Amérique, car j’avais toujours été en tournée dans les Etats de l’Ouest avec de petites troupes nomades.
Et là, ce soir où je l’ai vue répéter Salomé, en robe de drap, sans costume, son pince-nez devant les yeux, dessinant ses pas, esquissant en sa robe sombre les gestes qu’elle fera demain, séduisants et provocants, dans ses costumes de lumière, j’ai eu la sensation d’une « impresaria » admirable, conductrice de troupe aussi bien que dominatrice de foule, donnant ses indications à l’orchestre, aux machinistes ; avec une politesse exquise, souriante devant les nervosités inévitables, toujours gaie en apparence, et se faisant obéir comme le font les vrais chefs, en donnant aux ordres le ton parlé de la prière.
Il eût la curiosité d’aller voir un comédien, qui étoit alors à Lyon, et qui avoit eu la sagesse et la singularité de se refuser à plusieurs ordres de début qui lui assuroient sa réception dans la troupe du Roi.
Les Grecs avoient dès ce tems-là l’usage des Contre-danses, qu’Homere rapporte dans le bouclier d’Achille : l’on y voit Dédale qui semble y exercer la belle Ariane, & deux Sauteurs qui sont à la tête, qui font des sauts périlleux : une autre troupe de jeunes gens danse encore au même endroit la danse de l’hymen, comme étant à une noce ; desorte qu’il semble que l’inventeur de ce bouclier n’a pû rien dépeindre de plus excellent que cet exercice.
des arts immortels et graves, je t’adore, et ce serait un tourment pour moi de contenir le souffle de chants qui s’agite dans mon cœur. » Ce n’est point dans la troupe des sirènes funestes aux navigateurs, ni parmi les nymphes, qui retiennent les guerriers enchaînés par des liens honteux qu’il faut ranger Fanny Elssler, mais dans le groupe sacré de Dante et de Raphael. […] La veille de la représentation d’adieux, les artistes des troupes impériales, russe et française, lui offrirent un bracelet avec ces deux inscriptions : « A Fanny Elssler, les artistes de Moscou ». — « Au cœur le plus noble, au talent le plus beau. » Le jour des adieux « dès le matin, Moscou se trouvait dans l’attente de quelque chose d’extraordinaire ».
Cette danse inventée et exécutée par le vainqueur du Minotaure et la jeunesse de Délos, était composée de strophes et d’antistrophes, comme la première, et on la nomma la danse de la grue, parce qu’on s’y suivait à la file, en faisant les diverses évolutions dont elle était composée, comme font les grues lorsqu’elles volent en troupe.
Plus tard, la même troupe joua Orfeo e Euridice : il y eut des sonnets à ce sujet. Les critiques du temps s’expriment ainsi : « Ce spectacle ne surprit pas moins par sa nouveauté que par la beauté des voix, la variété des concerts, les changemens merveilleux des décorations, le jeu surprenant des machines, et la magnificence des habits. » En 1650, Pierre Corneille donna Andromède, tragédie en machines, avec des chants et musique ; elle fut aussi représentée sur le théâtre du Petit-Bourbon par la troupe royale : les décorations et les machines, entreprises par Torelli sur les ordres de la reine-mère, parurent si belles qu’on les fit graver en taille-douce.
Il vivait, il ne pouvait vivre qu’à l’Opéra : le jour, dans la cour, causant avec les artistes qui lui témoignaient la plus cordiale déférence ; le soir au parterre41. » Les historiens d’Auguste sont unanimes à reconnaître son habileté consommée de tacticien, l’autorité avec laquelle il dirigeait ses troupes, la sûreté de son jugement qui lui faisait saisir le moment précis où il fallait les faire donner.
Le malheureux chef de claque expliqua de son mieux qu’il n’avait pu maintenir la discipline dans sa troupe, ni empêcher le public payant d’être très chaleureux à l’égard de Perrot. « Sortez !
Son regard majestueux passait en revue ses troupes auxquelles il avait joint pour la circonstance des renforts empruntés à l’Opéra-Comique et au Gymnase.
On y déposeroit les décorations du jour, les chars, les accessoires, les troupes ou les comparses nécessaires à la pompe du spectacle.
Rien n’est si singulier que de voir à l’opéra une troupe de guérriers qui viennent de combattre, de disputer et de remporter la victoire.
Rien n’est si singulier que de voir à l’Opéra une troupe de Guerriers qui viennent de combattre, de disputer & de remporter la victoire.