Au lever du rideau, le théâtre représente, s’il faut en croire le livret, la salle du grand Opéra de Madrid, décorée pour un bal. […] Nous nous sommes demandé quel pouvait être ce théâtre si splendide, si grandiose. Est-ce le théâtre del Principe ? […] Cette fois, c’est don Gil, qui amène le médecin du théâtre. […] Des Bohémiens traversent le fond du théâtre ; Asmodée a pris leur costume et s’est constitué leur chef de sa propre autorité.
On les exerçait en même temps à la Danse sur les modes de Philoxène et de Timothée, et tous les ans pendant la fête des Orgies, ils exécutaient sur des théâtres publics, des Ballets composés avec autant d’Art que de magnificence.
Le fond du Théâtre s’ouvrit.
Jeunes talents qui entrez dans la carrière du Théâtre ; étudiez la nature, approfondissez l’Art.
Aujourd’hui, elle vient nous dire ses petits secrets sur le vaste plateau du Théâtre des Champs-Élysées.
Le Théâtre était fort paré, Bien disposé, bien éclairé, Et des Machines l’artifice Y fit dignement son office.
La confusion des genres qui ternit l’art de la danse, le peu de constance des danseurs pour l’étude, et le goût corrompu du public dans certains théâtres, en sont les véritables causes. […] Auguste Vestris, à qui nous ne pouvons encore comparer aucun danseur, et que les Français regrettent de ne plus voir sur leur théâtre, de ce danseur que son père, qui ne connaissait dans l’Europe que trois grands hommes, Lui, Frédéric et Voltaire, appelait le Dieu de la danse.
Indépendamment des ballets dont j’ai tiré les sujets de mon imagination, j’en ai composé un grand nombre d’après les auteurs anciens ; l’histoire, la fable m’ont fourni de précieux matériaux ; le théâtre des Grecs, Homère, Virgile, l’Arioste et le Tasse m’ont offert, des secours, qui ont embelli mon art, et le théatre Anglais m’a prêté des beautés très propres à l’action pantomime. Je croirois, Monsieur, n’avoir rempli qu’imparfaitement ma carrière, si j’abandonnois le théâtre, sans donner un ballet tiré de la Henriade ; c’est cette entreprise qui doit couronner mes travaux, et les beautés que j’y moissonnerai prêteront à ma composition cette énergie et ce sublime, qui brillent dans votre divin poème.
On voit d’ailleurs dans les descriptions qui nous restent des trois temples de Jérusalem, de Garisim, ou de Samarie, et d’Alexandrie, bâti par le grand-prêtre Onias, qu’une des parties de ces temples était formée en espèce de théâtre, auquel les Juifs donnaient le nom de chœur, Cette partie était occupée par le chant et la danse, qu’on y exécutait avec la plus grande pompe dans toutes les fêtes solennelles. […] Ainsi dans toutes les églises on pratiqua un terrain élevé, auquel on donna le nom de chœur : c’était une espèce de théâtre séparé de l’autel, tel qu’on le voit encore à Rome aujourd’hui dans les églises de Saint-Clément et de Saint-Pancrace. […] On croit devoir donner ici une idée de ces danses différentes, avant de parler de celles qui furent consacrées aux théâtres des anciens, et de celles qu’on a porté sur nos théâtres modernes. […] Cette danse sublime passa aux Grecs, qui l’adoptèrent pour le théâtre. […] Cette sorte de danse a été fort en usage sur nos anciens théâtres : on ne l’y connaît plus maintenant, et les délices des Grecs sont de nos jours relégués aux marionnettes.
La Princesse me demanda encore si le Roi et la Reine d’Angleterre m’avaient vue danser : — Non, mais je suppose qu’ils croient m’avoir vue, car dans mon petit théâtre de l’Exposition de 1900, j’ai quelquefois été obligée de faire danser une « doublure » les jours où j’étais engagée par ailleurs. Pendant une de mes absences, le Roi et la Reine d’Angleterre, qui étaient alors le Prince et la Princesse de Galles, prirent une loge pour voir la petite tragédienne japonaise qui jouait à mon théâtre. […] Je répondis que c’était à des danses de cette sorte que j’avais pensé en lui écrivant, car ces reconstitutions devaient l’intéresser plus que ce qu’elle avait vu au théâtre.
L’écriture des « chemins » fut jadis la phase initiale de la danse de théâtre. […] Stéphane Mallarmé, homme d’intérieur frileux et sédentaire, fait pourtant entendre que ses « études de danse », reportages sibyllins, avaient été « crayonnées au théâtre ». […] Le procédé du professeur Soret qui prit ces épreuves au Théâtre de Genève est basé sur les recherches si fécondes que le docteur Marey, inventeur de la « chronophotographie », entreprit pour analyser la locomotion des hommes et des animaux. […] Ménétrier, de la Compagnie de Jésus, range dans son ouvrage « Des ballets anciens et modernes suivant les règles du théâtre » (1682) ces figures parmi les parties constitutives du spectacle de danse au même titre que les φορά, terme tiré d’Aristote et qu’il traduit ingénieusement avec « portements du corps ». […] À Phèdre, l’ami sans défaut de Socrate et son interlocuteur dans « Eupalinos », la pensée de Dioclès le géomètre, apparaît « comme le théâtre d’une chorégraphie de symboles. » Nous retrouvons dans l’éloge que fait un poète de son temps de Balthazar Beaujoyeux qui régla le « Ballet Comique de la Reine » la même image mais renversée.
On voit d’ailleurs, dans les Descriptions qui nous restent des Temples de Jérusalem, de Garizim, et d’Alexandrie, qu’une partie de ces Edifices était formée en espèce de théâtre auquel les Juifs avaient donné le nom de Chœur.
En faisant ployer ses jarrets formidables, il enlève, en se jouant, un torse fluet, tourne en sautant, et, en deux jetés, s’incurvant en volute d’acanthe, traverse le théâtre.
Entre le ballet de l’Opéra et celui du Théâtre Royal de Copenhague il existe des liens très réels.
Sur ces Théâtres si divers, Parmi les Airs, et les Concerts, Il se fit quantité d’Entrées Qui furent toutes admirées : Dans lesquelles, outre AEolus, Et le Dieu Marin, Neptunus, Parut le Patron du Parnasse, Qui, dans notre Roi, se retrace, Ainsi qu’en son grand Lieutenant, Bien plus adoré maintenant, Par les Muses, qu’Apollon même, Tant, certes, sa gloire est extrême.
J’ai eu le courage de les proscrire du théâtre, et ils n’osent plus se montrer qu’aux bals ; J’ai toujours regardé ces masques de bois ou de cire, comme une enveloppe épaisse et grossière, qui étouffe les affections de l’àme, et ne lui permet pas de manifester au dehors les impressions qu’elle ressent. […] Il est à présumer que quelque loi interdisoit aux femmes l’exercice du théâtre ; la nouvelle Rome, semble à cet égard s’être modelée sur l’ancienne.
Pourquoi ce théâtre n’est-il pas plus grand ? […] Rita Sangalli s’était engagée par traité, avec la direction du théâtre de San-Francisco, à donner, dans cette ville, le 5 janvier 1869, à huit heures du soir, une représentation des Chasseurs noirs, ballet anglais à grand spectacle. […] Et le soir, à huit heures précises, on jouait les Chasseurs noirs au théâtre de San-Francisco. […] Aux murs, sur les meubles, partout, des couronnes de feuillage d’or, des banderoles de satin de différentes couleurs, estampées de devises louangeuses ; des bibelots-souvenirs, des bouquets fanés, des corbeilles de fleurs artificielles ou naturelles, — trophées d’hier qui attendent les trophées de demain… Il n’y manque que les colombes enrubannées que, dans certains théâtres d’Italie, on a lancées à la danseuse.
Cependant que l’on joue, au Théâtre Femina, Lâcheté, mimodrame de Bakst, on reprend à l’Opéra Pétrouchka, scènes burlesques.
Dès lors, l’école de danse fournirait à tous les théâtres subventionnés un personnel soigneusement éduqué et tenu de continuer un travail régulier sous le contrôle effectif de l’Académie Nationale.
Un Théâtre des mieux orné Que mon œil ait jamais lorgné, Roulant sur les fortes échines De plus de cent douze Machines, Lesquelles on ne voyait pas, S’étant avancé de cent pas, On ouït, soudain, l’harmonie D’une Angélique symphonie De douces Voix et d’instruments ; Et durant ces divins moments, On admirait sur des montagnes Diane et ses chastes Compagnes, (Avec des arcs, flèches, ou traits) Ayant d’adorables attraits, Et dont, tout de bon, quelques-unes, Tant blondines, que claires-brunes, Charmaient cent cœurs, en moins de rien, Sans, même, en excepter le mien.
Alors, ils se tournèrent vers la libre Amérique, s’y établirent et la comtesse se décida à paraître sur un théâtre. […] Lors de mes représentations de Salomé au théâtre de l’Athénée, M. et Mme Flammarion vinrent un soir dans ma loge après le spectacle, en même temps qu’Alexandre Dumas fils.
Anna, Lisa et Margot, que j’ai vues danser les deux « Iphigénies » du chevalier Gluck au théâtre des Champs-Élysées, ont pris, par pitié filiale, le nom de leur éducatrice, Duncan : voilà donc trois têtes bien charmantes qui poussent à l’hydre du duncanisme. […] Sandrini qui a réglé les évolutions d’un corps de ballet jeune et actif que certains théâtres subventionnés ou municipaux ont tout lieu de lui envier.
Le fond de la décoration représente une mer couverte de vaisseaux, et les deux cotés du théâtre offrent le camp des Grecs ; la tente de Pyrrhus est distinguée par sa richesse et sa magnificence. […] Le fond du théâtre représente le magnifique portique du temple d’Apollon ; les deux côtés offrent les campagnes de Sigée.
Les plus grands Rois du monde se sont fait un plaisir de danser quelquefois sur le Théâtre, même avec leurs sujets.
Rome entière en mouvement, sollicitée, poussée par la faction d’Hylas court en foule au Théâtre.
Jacques Rouché ; il aura voulu, par l’exemple de cet art parfait, sacerdotal, lointain, stimuler les aspirations les plus hautes du théâtre contemporain.
Maintes Cascades y jouaient, Qui de tous côtés l’égayaient ; Et, pour en gros ne rien ommettre Dans les limites de ma Lettre, En ce beau Rendez-vous des Jeux, Un Théâtre auguste et pompeux, D’une manière singulière, S’y voyait dressé pour MOLIÈRE, Le MOME cher et glorieux Du bas Olympe de nos Dieux.
Jacques Rouché assume la lâche redoutable de diriger, à l’époque des « deux décimes », le plus dispendieux au monde des théâtres de cour, le met au-dessus des reproches.
» ……………… « Le matin de cette nuit agitée, avant neuf heures, Albouy était sur le théâtre ; à dix heures, on faisait une répétition générale de l’illumination et, le soir, on représentait la Tempête qui, sous une autre direction, n’eût pas pris la mer de longtemps50. » Soucieux de n’exhiber dans les ballets que des filles jolies et bien faites, Véron procédait avec beaucoup de vigilance au recrutement des danseuses. […] Réduire la part faite au théâtre à ces favoris du beau sexe eût été, au dix-huitième siècle, un acte téméraire que personne n’osa. […] Véron raconte que, lorsque l’une d’elles pour qui le vieux professeur lui supposait quelque inclination arrivait seule au théâtre, ce Nestor de la danse se hâtait de le prévenir, en lui disant : « Elle est là sans sa mère. » Il voulait que sur la scène ces demoiselles fussent lascives et provocantes ; son système exigeait les attitudes voluptueuses, les sourires égrillards, les œillades incendiaires. […] A Paris ils furent engagés par Anténor Joly au théâtre de la Renaissance d’où leurs succès les portèrent tout naturellement à l’Opéra. […] Gazette des Théâtres, 16 août 1835.
Peu à peu on dansa sur les théâtres, et les Grecs mêlèrent des danses à leurs tragédies et à leurs comédies ; les Romains imitèrent cet exemple jusqu’au temps d’Auguste, qui régala son peuple par des spectacles représentant des actions héroïques ou comiques, exprimées par les gestes et par des danses, qu’exécutaient Pylade et Bathyle, les deux premiers instituteurs de l’art des pantomimes. […] Au théâtre, ainsi qu’ailleurs, le vulgaire ignorant se méprend bien souvent lorsqu’il juge les artistes d’un talent réel ; cependant « Ingiusta lode non è stabil mai, * « E basta un solo per chiarirne cento [traduction] 5. » [6] « L’approbation et les suffrages des hommes qui se distinguent dans les arts, les seuls juges à considérer, doivent servir à perfectionner l’homme à talent, qui ne doit avoir que du mépris pour les louanges que les sots prodiguent au charlatanisme. » Le bandeau de l’ignorance tombe enfin, et le vrai mérite, qui a eu le courage de lutter longtemps contre elle, et de mépriser ses arrêts, finit par être reconnu.
Mon travail en scène était si fatigant que, lorsque j’avais fini de danser, les machinistes me portaient dans mon appartement qui donnait sur le théâtre. […] Le directeur du théâtre m’avait donné cet appartement et l’avait fait aménager spécialement pour moi, afin que je n’eusse pas à sortir dans la rue, toute moite encore d’avoir dansé.
Ils blâment, dans les jeux et les théâtres, l’inutilité, la prodigieuse dissipation, le trouble, la commotion de l’esprit, peu convenables aux chrétiens, dont le cœur doit être le sanctuaire de la paix. […] Dites que les saints pères ne blâment pas toutes ces choses et tous ces amas de périls que les théâtres réunissent : dites qu’ils n’y blâment pas les choses honnêtes qui enveloppent le mal, et lui servent d’introducteur… Parmi ces commotions dont je parle, qui peut élever son cœur à Dieu ?
Sur le théâtre, deux lumières confuses : celle d’un bec de gaz à réflecteur, planté près du trou du souffleur, et celle du jour qui arrive par les ouvertures des côtés et du foyer de la danse. […] Sur le théâtre, pareillement, plusieurs messieurs dont l’un tient un énorme bâton.
Quinault et sa danseuse se font un jeu de l’imitation de contorsions et gambades de ces danseurs improvisés et désinvoltes qui ne font qu’un saut du dancing au théâtre.
En France on joue un opéra aussi long-tems que le public le trouve agréable, et vingt années de de succès ne sont pas un motif pour être chassé du théâtre.
Il s’emporte contre « le plus méprisable des coquins », un directeur de théâtre, semblerait-il, qui faisait des misères à Fanny. […] Pour la contempler dans toute sa splendeur, il fallut attendre que Rahel la vît au théâtre. […] Je n’avais à lui offrir ni jeunesse, ni beauté, ni richesse, rien de ce qui pouvait captiver une jeune fille et, qui plus est, une personne appartenant au théâtre. […] Il accusait la direction du théâtre d’en user avec elle d’une façon barbare. […] Les avantages qu’il avait obtenus pour elle n’étaient sans doute pas suffisants pour être mis en balance avec ce qu’elle aurait perdu, si elle avait quitté le théâtre ou si elle était seulement restée à Vienne.
Une versification lâche, et sans nerf, des tableaux sans effet, des situations forcées, des coups de théâtre mal préparés. […] Les théâtres devenus plus vastes forcèrent encore les danseurs à les arpenter, à détaller leurs tems, et a parcourrir l’espace avec plus de prestesse, et de légèreté. […] On arpente aujourd’hui toute la longueur du théâtre avec quatre pas de Bourrées, et si l’on suivoit strictement les règles, il faudroit en faire trente, pour arriver à l’avant-scène.