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78. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

Mon interprète s’empara des mille francs, me pris un ticket pour Berlin, puis disparut pour aller changer mon billet sans que je songeasse à le suivre, bien qu’il portât toute ma fortune avec lui.

79. (1910) Dialogue sur la danse pp. 7-17

Qui vous dit que dans cinq minutes, vous n’aurez pas changé d’avis ?

80. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre V. De l’usage de la Danse grave & sérieuse, convenable aux Bals de cérémonie. » pp. 112-145

Henri IV. ayant lû le Mémoire, leur dit : Messieurs, il n’appartient qu’à Dieu de changer l’eau en vin ; cherchez quelque autre fonds, qui ne soit point à charge aux Parisiens, pour bien régaler mes Alliez. […] Tout ce que la langue exprime Saisit lentement l’esprit ; Par la Danse tout s’anime, En un instant tout est dit ; Ses gestes, ses pas agiles, Ses caracteres mobiles Décrivent nos sentimens ; Et ces vivantes peintures Changent d’autant de figures Que le cœur de mouvemens.

81. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

Je le ferai en me reportant à l’époque où je fréquentais beaucoup l’Opéra, entre 1890 et 1905 ; d’ailleurs le nombre des danseuses n’a guère changé, et quant aux étoiles de mon temps, Maury et Subra, elles ont été remplacées par Carlotta Zambelli et Aïda Boni qui, depuis assez longtemps déjà, battent le record du talent. […] L’organisation du corps de ballet a peu changé depuis vingt ans, Ce sont toujours des étoiles, des grands et des petits sujets, des coryphées, des quadrilles paraissent sur la scène.

82. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Poste-face, Post-scriptum , ou. Réflexions sur l’incertitude des jugemens en matière de Littérature. » pp. 38-48

Après avoir vu détruire par l’événement mes plus chères espérances, je n’ai pu me résoudre à perdre à jamais les charmantes productions de mon esprit, & je me suis dit qu’il fallait les donner au Public sans y rien changer.

83. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Mort d’Hercule. Ballet tragique. » pp. 157-168

Hercule renaît de sa cendre ; son bûcher presque consumé se change en un char pompeux, qui élève ce héros vers l’Olympe.

84. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

A peine est-il permis à un maitre de ballets de faire changer le mouvement d’un air ancien ; on a beau leur dire que nos prédécesseurs avoient une exécution simple, que les airs lents s’ajustoient à la tranquillité et au flégme de leur exécution ; vains efforts ! […] La danse avertit en quelque façon le machiniste de se tenir prêt au changement des décorations ; vous savez en effet que le divertissement terminé, les lieux changent. […] Il est certain qu’il n’appartient qu’au mérite supérieur d’innover, et de changer en un instant la forme des choses aux quelles l’habitude, bien moins que le gout et la réflexion nous avoient attachés.

85. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

A peine est-il permis à un Maître de Ballets de faire changer le mouvement d’un air ancien ; on a beau leur dire que nos Prédécesseurs avoient une exécution simple ; que les airs lents s’ajustoient à la tranquillité & au flegme de leur exécution : vains efforts ! […] La Danse avertit en quelque façon le Machiniste de se tenir prêt au changement de décorations ; vous savez en effet que le divertissement terminé, les lieux changent. […] Il est certain qu’il n’appartient qu’au mérite supérieur d’innover & de changer dans un instant la forme des choses auxquelles l’habitude, bien moins que le goût & la réflexion nous avoient attachés.

86. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VI. De l’origine des Bals masquez. » pp. 146-160

Il dit qu’un fameux Peintre nommé Hecmokerke mourut à Harlan l’an 1574, âgé de 76 ans, sans heritiers, & que ne sçachant à qui laisser un bien considérable qu’il avoit amassé par son travail, il s’avisa, pour éterniser sa mémoire, de faire une fondation pour marier un garçon & une fille de son Village, deux fois l’année, à perpétuité ; à condition que le jour des noces, le marié, la mariée, & tous les conviez viendroient danser à l’entour de sa fosse, avec six violons & six haubois, sur laquelle fosse il y a une grande croix de cuivre, pour marquer la Religion du Fondateur : il assure aussi que depuis le tems de cette Fondation, l’exécution n’en a point été interrompue, bien que les habitans du lieu ayent changé de Religion ; ce qui marque la vénération qu’ils ont pour la mémoire de ce fameux Peintre natif de leur Village, dont il portoit le nom, qui est mort bon Catholique.

87. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre I. Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 »

Aussitôt, et sans autre à propos, le Théâtre change et représente Arras.

88. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre II » pp. 10-20

Tout est bien changé ; mais ces hommes rares seront toujours nos maîtres, et nos modèles ; leurs noms, et et quelques-uns de leurs chefs-d’oeuvre qui ont surnagé sur les flots ensanglantés des révolutions, sont arrivés jusqu’à nous à travers les siècles, et ils seront en vénération, tant qu’il y aura des hommes qui cultiveront les arts, et les lettres.

89. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Danaïdes, ou. Hypermnestre. Ballet tragique. en cinq actes. » pp. 183-195

Danaüs désespéré de l’union de ses filles avec ses neveux, et de la loi que son frère Egyptus lui impose, médite le projet de se venger ; agité par mille sentimens divers, il exprime le trouble de son ame ; il veut punir l’arrogance d’Egyptus par le massacre de ses fils ; il veut changer les flambeaux de l’Hymen et de l’Amour en torches funéraires, et se servir du bras de ses filles pour porter des coups plus assurés, et se délivrer d’une famille qui lui est d’autant plus odieuse, qu’elle met des bornes à sa puissance et à son ambition.

90. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

Les protecteurs du rat, et en général de tous les brillants animaux femelles de l’Académie de musique, sont messieurs les abonnés de la loge infernale, composée de la fleur des pois des élégances… du boulevard, de lions à tous crins, de spéculateurs enrichis, de quarts d’agents de change, vieux jeunes gens pour la plupart.

91. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Un danseur quelquefois se borne à quelques pas ; On a changé les airs, lui seul ne change pas. […] n’hésitez pas, changez. […] La musique changea. […] Ses vers plats et grossiers, dépouillés d’agrément, 20 Toujours baisent la terre, et rampent tristement : On dirait que Ronsard, sur ses pipeaux rustiques, Vient encor fredonner ses idylles gothiques, Et changer, sans respect de l’oreille et du son, Lycidas en Pierrot, et Philis en Toinon. […] Ses pas lourds et grossiers, dépouillés d’agrément, Font gémir le parquet ou rampent pesamment : Pour ce genre, il faudrait sur des pipeaux rustiques, Entendre fredonner quelques vieux airs gothiques, En théâtre, changer le fond de ce salon, Le jeune homme en Pierrot, et la belle en Toinon.

92. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

Vous voyez, Monsieur, que voilà la nature changée ; mais cette opération une fois faite, il n’est plus permis à l’art de faire un second miracle, en rendant à l’arbre sa première forme. […] Doù vient, dis-je, ne peut-il changer en l’air la combinaison qu’il a faite de la distance et de la force qu’il lui falloit pour la franchir ?

93. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Vous voyez, Monsieur, que voilà la nature changée ; mais cette opération une fois faite, il n’est plus permis à l’Art de faire un second miracle, en rendant à l’arbre sa premiere forme. […] D’où vient dis-je, ne peut-il changer en l’air la combinaison qu’il a faite de la distance & de la force qu’il lui falloit pour le franchir ?

94. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre V. Établissement de l’Opéra Français »

Dans les premiers temps, ils ont pris les sujets des Grecs, ont changé la division, et l’ont faite en trois Actes.

95. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre X. En convenant que les Danses doivent ordinairement être évitées, ne peut-on pas les permettre du moins aux jours de noces, où elles sont d’usage partout ? » pp. 115-125

Mais on entre en mariage pour les éteindre… Et il n’y a pas de doute que ce n’aient été les pratiques du diable d’introduire là les danses, afin que l’ordonnance de Dieu fût violée, la sanctification du mariage changée en souillure et en malédiction, et qu’on vît naître d’une chose bonne, toutes sortes de maux… Il faut que toutes ces méchantes coutumes disparoissent ensemble du milieu de nous, et que nous rendions l’institution de Dieu sainte en son entier, de peur qu’il ne se courrouce, et que ce qu’il nous avoit donné pour remède, il ne le convertisse lui-même en punition, comme il n’arrive que trop souvent en de pareilles fautes… Jésus-Christ assista aux noces à Cana avec ses disciples : il sera aux nôtres avec toute l’abondance de ses grâces, si nous voulons ; mais qu’il nous souvienne toujours de la sentence de saint Jean Chrysostôme : Là où sont les menétriers et les danses, Jésus-Christ n’y est point.

96. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

L’empressement qu’il a dabord témoigné a fait prendre le change et en a imposé aux Misogyniens ; ils ont cru voir en lui du zèle et un attachement inviolable à leur loi. […] Ici leur situation change.

97. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — DERNIERE LETTRE. » pp. 435-484

L’empressement qu’il a d’abord témoigné a fait prendre le change & en a imposé aux Misogyniens ; ils ont cru voir en lui du zele, & un attachement inviolable à leur Loi ; cependant Clairville & Constance (c’est le nom des deux Amants) abordent à terre ; la mort est peinte sur leur visage, leurs yeux s’ouvrent à peine, des cheveux hérissés annoncent leur effroi. […] Ici leur situation change.

98. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Avant-propos »

Que pendant que l’Abbé Du Bos vivait et que Lully n’était plus, les opinions étaient tout à fait changées et qu’on en était venu à n’être content que de ce qu’avait fait Lully.

99. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] «  Traité du geste, Contenant la maniere de représenter les Pièces de Théatre, à l’aîde des bras & des jambes, pour la commodité des Acteurs nazillans, begayans, gasconnans ; &c. &c. & offrant, en outre, une excellente Méthode aux gens mariés, pour se quereller dans leur ménage, sans faire de bruit. » pp. 49-60

L’un semble siffler en déclamant ; l’autre a tout l’accent d’un bas Normand, qui voudrait faire le beau parleur ; celui-ci change souvent les voyelles en s, écorche impitoyablement les oreilles par ses barbares élisions, & gasconise comme s’il était encore dans sa Province ; enfin celui-là parle tellement du nez, qu’on serait tenté de croire que sa langue est montée dans son cerveau.

100. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

Le musicien, ayant changé d’air, fit rentrer ce jeune seigneur dans son bon sens. […] Cela ne changea qu’au ballet du Triomphe de l’Amour, représenté à Saint-Germain-en-Laye ; on y vit danser monseigneur le Dauphin et madame la Dauphine, Mademoiselle, madame la princesse de Conti, et autres princes et princesses, seigneurs et dames de la cour. […] Elle se débarrassa à la hâte de toute sa défroque républicaine ; elle reprit sa livrée monarchique : il ne s’agissait, pour elle, que de changer l’étoffe et le galon. […] Depuis le 22 juin 1791, l’Académie royale de Musique a été obligée de changer plusieurs fois de dénomination.

101. (1845) Notice sur Le Diable boiteux pp. 3-31

La décoration change. — Nous sommes dans un galetas mystérieux où il doit se cuisiner toutes sortes de ragoûts suspects. — Vous avez sans doute vu quelques-uns de ces tableaux où Rembrandt, Teniers et Eugène Isabey entassent, avec un caprice de brosse et une fantaisie de désordre admirables, des matras au ventre d’hippopotame, des alambics au bec allongé en trompe d’éléphant, des fioles au col grêle, perchées au bord d’une planche comme des cigognes en méditation, des siphons enroulés sur eux-mêmes en manière de serpents, des crocodiles empaillés, des bouquins agrafés de cuivre, des parchemins jaunis, des têtes de morts au rire décharné, des mappemondes, des macrocosmes, des télescopes, des abracadabras, des tables cabalistiques, tout ce monde poussiéreux, rance, moisi, fétide, éraillé de la sorcellerie et de l’astrologie judiciaire. — La lune éclaire d’un rayon livide ce taudis hasardeux, allant accrocher dans l’ombre une paillette d’argent sur la bedaine d’un énorme flacon de verre que vous prendriez pour un de ces vases où l’on met rafraîchir l’agraz en Espagne. […] » Et, d’un coup de sa béquille, il change le sombre laboratoire de l’alchimiste en un délicieux séjour tout rempli des merveilles de la nature et de l’art.

102. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Horaces. Ballet tragique. » pp. 35-50

Les Horaces partent ; leur père et Procule les suivent, Fulvie fait mille tendres vœux pour leur victoire ; mais s’appercevant que Camille change de visage, et que les signes de la mort s’impriment sur ses traits, elle vole à elle.

103. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

Lorsqu’en 1802 Gentz quitta Berlin pour aller exercer à Vienne, avec le titre vague de conseiller impérial, une activité de publiciste qui lui donna une grande importance politique, il ne changea rien à ses habitudes d’épicurien. […] « Eh bien, disait la princesse Léontine, je vous déclare que, si vous voulez maintenant encore vous changer en femme, je serai demain votre amoureux. » Et Gentz de répliquer : « Je vous suis très reconnaissant de ce compliment ; il me démontre que si une femme ou une jeune fille était assez folle pour me permettre, en ma qualité actuelle d’homme, de l’aimer malgré mes années, vous lui pardonneriez cette folie, surtout si je n’exigeais point qu’elle m’aimât en retour. » Tout le monde répondit : « Naturellement. » Cette allusion à Fanny Elssler eût été un manque de tact, si Gentz n’avait été amené à la faire par ses hôtes eux-mêmes qui avaient, les premiers, effleuré ce sujet, en termes d’ailleurs très délicats et très bienveillants. […] Il note dans le livre de l’Allemagne un passage où Mme de Stael, parlant de l’Obéron de Wieland et de la fille du Sultan qui se fait baptiser pour épouser Huon de Bordeaux, dit ceci : « Changer de religion par amour est un peu profane ; mais le christianisme est tellement la religion du cœur, qu’il suffit d’aimer avec dévouement et pureté, pour être déjà converti19. » Gentz envoie ce passage à la comtesse Fuchs, en supprimant toutefois les mots « et pureté », et ajoute : « Je ne veux point faire d’application profane et me contente de vous demander si la pensée n’est point belle. » Quelque belle qu’il trouvât la pensée, la conversion intérieure par l’effet de l’amour ne lui suffisait point. […] C’est seulement au retour du premier voyage de Fanny à Berlin qu’il y avait eu quelque chose de changé dans l’âme de Gentz et que la fougue des sens était tombée pour faire place à une affection plus posée, plus paternelle.

104. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

Fanny, que les Américains avaient décidément changée, eut des exigences inadmissibles. […] Mais du jour où il l’a vue ses sentiments ont changé. […] Au milieu de tous ces bouleversements, Fanny ne changea pas.

105. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

Les maillots roses restèrent toujours roses, car, sans maillot, point de chorégraphie ; seulement on changea le cothurne grec contre le chausson de satin. […] Il reprochait à Mlle Taglioni de n’être pas venue plus tôt à Berlin. — Si j’avais pu, disait-il, je serais allé vous voir à Paris. — Sire, les temps sont changés, répond Mlle Taglioni ; n’y vient pas qui veut. — Guillaume rit beaucoup de cette réponse pleine de malice et d’à-propos88. » La princesse Charles de Prusse présenta son album à l’artiste pour qu’elle y laissât quelques lignes.

106. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

Lorsque ces principes immuables seront adoptés, on sera tout-étonné d’avoir pris le change, et d’avoir applaudi comme ballets des pantomimes tièdes, insipides, et dont on auroit absolument ignoré le sens, si des airs de Vaudevilles très connus et très communs, ne leur avoient servis de truchement, et n’avoient suppléé au vague, au décousu d’une foule de gestes insignifians dont ces misérables farces étoient remplies. […] L’Amour appéle Daphnis qui d’un coup d’aile est transporté aux pieds de Philis ; elle l’apperçoit et rougit ; le berger lui prend la main ; elle le repousse d’un bras mal assuré avec la fierté de l’innocence ; Daphnis enhardi par l’Amour, ne se rebute point ; Philis cède, sa fierté se change en pitié, et bientôt cette pitié devient tendresse.

107. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

Les nuages courent sur le ciel, les flots se gonflent ou se nacrent, — et c’est un appareil électrique qu’un signal change ainsi en magicien.

108. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »

Les places immenses où s’assemblaient les spectateurs, formaient de si grands éloignements, qu’on n’aurait entendu la voix ni distingué aucun des traits du visage, si on n’avait eu recours à l’invention des masques qu’on changeait dans la même représentation, selon les divers besoins de l’action théâtrale.

109. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — III, comment je créai la danse serpentine » pp. 22-

Ils étaient essentiellement et purement Anglais, rien ne pouvait les bouleverser, les émouvoir, ou les faire changer d’un iota.

110. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Apologie de la danse. » pp. 11-24

Icy il importe que ie gauchisse encores vn peu mon chemin, pour faire veoir que cest abus est suiui d’vn autre bien plus insupportable : C’est que comme en toutes sortes de sciences il se rencontre des personnes qui pour y estre montees seulement par la fenestre, n’esperent rien moins que les mesmes priuileges de ceux qui en ont recherché l’entree par les voyes legitimes, l’on voit de mesmes en celle cy vn tas de Maistres dont les vns s’imaginent que pour rendre leurs imperfections inuisibles, c’est assez de se mettre à couuert soubs les aisles de ceste belle qualité, qu’ils font le sejour de leur reputation, aussi plaisant que celuy qui couuroit son Asne de la peau du Lyon, croyant luy faire changer de nature.

111. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Methode povr les dames. » pp. 53-69

Car celles-là sont fort blasmables qui par timidité ou par desdain, desobligent (par vn ie ne sçay pas danser) ceux qui leur font l’honneur de les en prier, & quoy qu’elles croyent en estre honnestement quittes par telles ou semblables paroles, qui sans doute auroient bonne grace, si elles estoient priees de quelque autre danse, ne laissent pas pourtant en celle-cy où la qualité de leur excuse se change en pur refus d’offenser la courtoisie d’vn Caualier que la honte de se veoir refusé feroit volontiers rougir, s’il n’auoit la grace assez asseuree, ou n’estoit d’humeur propre pour tourner le tout en raillerie.

112. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VI. » pp. 56-71

Chaque homme porte avec lui la mesure de ses plaisirs, et le trop plein de cette mesure, se change bientôt en dégoût.

113. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Cinquième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 92-100

Au fond de cet abîme indéfinissable, je voyais apparaître de petits points rouges à peine perceptibles qui changeaient de place, disparaissaient et reparaissaient de nouveau.

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