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15. (1728) Trattato del ballo nobile di Giambattista Dufort « Trattato del Ballo Nobile di Giambattista Dufort — Trattato del Ballo Nobile — Capitolo XVIII. Del Fioretto [Fleuret] »

Ma qualora il Fioretto si vuol fare dallato ovvero in giro, nel qual caso deesi cominciare dalla seconda positura, non si conviene, propiamente parlando, dire Fioretto in Iscacciato, perciocché nell’uno, nell’altro modo un piè non urta, scaccia l’altro, e piuttosto viene ad essere un Fioretto in passo Sfuggito.

16. (1728) Trattato del ballo nobile di Giambattista Dufort « Trattato del Ballo Nobile di Giambattista Dufort — Trattato del Ballo Nobile — Capitolo II. Delle Positure de’ piedi »

Onde se, per avventura adoperandole, non si serbasse una matematica esattezza (purché non si venisse ad uscire fuori della linea sopra cui si deono i piedi appoggiare), non si commetterebbe alcun fallo: tanto maggiormente che chi balla non ha piedi, chi guarda nel visivo senso il compasso, per non incorrere o per osservare gl’insensibili difetti che mai possono intervenire.

17. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « A SON ALTESSE SÉRÉNISSIME, » pp. -

L’Auteur ayant encore le bonheur de vous appartenir, sent déjà ce feu sacré dont la reconnoissance embrase les ames bien nées.

18. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo I. Dell’Utilità della Danza »

questo solo, ella dà pure alle membra una bella disposizione, che accresce aria ed un bel portamento al nostro corpo.

19. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo VIII. De’ Passi »

[3] Non recherò segni di corografia; farò larga la spiega, senza metter agli occhi tante cifre, che recheran confusione anzi che no: que’ segni sono bastanti ad indicare tutti i movimenti che fansi in un passo: ma solo vagliano da qual positura cominciano ed in qual finiscono.

20. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36

Haydn servit aussi de parrain à tous les enfants nés de ce mariage. Le second des fils de Joseph, Jean-Florian, qui fut le père de Fanny, naquit à Eisenstadt, le 3 mai 1769. […] Du mariage de Jean-Florian Elssler avec Thérèse Prinster naquirent six enfants. […] Après un quatrième enfant qui mourut en bas-âge, vinrent les deux célébrités de la famille, Thérèse, née le 5 avril 1808, et Franziska, dite Fanny, née le 23 juin 1810. […] Haydn, mort le 31 mai 1809, ne put assister que du haut du ciel, sa dernière demeure, au baptême de Fanny, née le 23 juin 1810.

21. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre I. De la Danse profane »

Ces deux objets firent naître l’idée de lui en faire remplir un troisième.

22. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XIII. De la maniere de faire les bras avec les Balancez. » pp. 247-248

C’est pourquoi, lorsque vous portez votre premier pas à la 2e position (ce pas se faisant après un autre pas, qui vous engage à avoir un bras opposé) le bras qui est opposé devant, s’étend de haut en bas, & l’autre bras qui est étendu fait un petit mouvement du poignet de haut en bas, aussi parce qu’il faut que vous tâchiez quand vous faites un mouvement d’un bras, que celui qui est étendu fasse une petite action qui accompagne : ainsi c’est jusques dans ces moindres parties que naissent cette grace & cette delicatesse dont j’ai parlé ci-devant.

23. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Nous naissons avec elle ; il est inutile pour vous convaincre de cette vérité, de vous citer pour exemple les Levantins, les Afriquains & tous les Peuples qui dansent, ou plutôt qui sautent & qui se meuvent sans principes. […] Insensiblement il donne du jeu, du ressort & de la souplesse, au lieu que la boîte ne sollicite qu’à des mouvements qui se ressentent plutôt de la contrainte que de la liberté qui doit les faire naître. […] Ceux qui naissent de l’habitude sont en grand nombre. […] L’habitude qui naît de l’enfance se fortifie dans la jeunesse, s’enracine dans l’âge viril ; elle est indestructible dans la vieillesse. […] Ce charme qui naît de l’harmonie des mouvements de la Musique & des mouvements du Danseur enchaîne ceux mêmes qui ont l’oreille la plus ingrate & la moins susceptible des impressions de la Musique.

24. (1728) Trattato del ballo nobile di Giambattista Dufort « Presentazione »

Nel dettaglio son state conservate le maiuscole e l’ortografia dei nomi propri; rettificata l’ortografia di alcuni avverbi (daddosso → da dosso; peravventura → per avventura; perlaqualcosa → per la qual cosa; in somma → insomma; forsi → forse; leggiermente → leggermente; alcerto → al certo; più tosto → piuttosto; non dimeno → nondimeno; a punto → appunto; ognu’uno → ognuno; finattanto → fintanto); modernizzata l’ortografia delle preposizioni (su la → sulla; co i → coi; de i → dei), soppressa la “j” al posto delle “ii”; normalizzato l’uso dell’apostrofo (un altra → un’altra), corretto gli accenti (nè → ), rettificate ancora le seguenti parole: mezo → mezzo; Pariggi → Parigi; legiadro → leggiadro; esemplo → esempio; franzese → francese.

25. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « A Monseignevr : Monseignevr le marqvis de Buckingham Grand Escuier, & Grand Admiral d’Angleterre, &c. »

Cest pourquoy ie me suis resolu le donnant aux yeux & iugement de tous, de le pouruoir d’une puissante protection, par l’offre que i’en fais a vostre Grandeur, assuré que l’affection quelle a tesmoigné auoir a son subiect par la perfection quelle sen est acquise, ne la pourroit rendre que fauourable a vne ambition qui a pris pour obiect l’vtilité d’un public & laquelle ie desire passionnement (Monseignevr) estre suiuie d’une occasion ou mon affection & ma vie se portent ensemble pour marque que ie m’estime pour mourir De Vostre Grandeur Le tres humble & tres obeissant seruiteur, F.

26. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 12 février : Réception faite à un Gentilhomme de Campagne — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 14 février 1665 »

Loret, lettre du 14 février 1665 Une Mascarade galante, Ou, du moins, comique et parlante, Dont le sujet vraiment follet, Ne plaît guère moins qu’un Ballet, Étant des mieux imaginée Par une Âme rare et bien née, Cependant que j’écris ceci, Dans le Palais Royal, aussi, Lieu de respect et de plaisance, Pour la dernière fois se danse.

27. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VI. » pp. 56-71

Tantôt ce sont des drames et des tragédies, dont les sujets pauvres et décharnés sont sans mouvement, et peu propres à faire naître l’illusion, et à nous entraîner à l’admiration. […] Ici, c’est, un grand ballet d’une longueur mortelle, le sujet en est beau et intéressant ; il prête à l’action pantomime, et est propre à faire naître une foule de tableaux d’autant plus séduisans, qu’ils sont variés à l’infini ; mais ce sujet fait pour séduire et pour émouvoir se trouve éclipsé par un corps de danses insignifiantes qui en coupe le fil, en rompt la trame, et n’offre plus à l’imagination que les lambeaux épars de la pièce. […] L’ennui naît de la satiété, car l’homme est facilement transporté vers les extrêmes, le plaisir, et la peine. […] Il est des vices ou des déffauts de construction qui ne peuvent s’éffacer, et qui arrêtent également le maitre et l’élève ; raison suffisante pour rejetter de l’école des graces les enfans mal batis, mal constitués, et d’une figure désagréable ; lorsque l’on se consacre aux plaisirs du public, il faut être avec toutes les dispositions que l’art du théatre exige, et si l’homme qui s’y destine n’a pas été primordialement favorisé par la nature, il languira dans la médiocrité, et l’art qu’il appellera vainement à son secours, ne lui prêtera que le masque infidèle de la nature. […] Marcel, profitant de l’engouement que son charlatanisme avoit fait naître, disoit à une Duchesse : « Madame, vous venez de faire la révérence comme une servante ; a une autre, Madame vous venez de vous présenter en Poissarde de la Halle ; quittez, Madame, quittez ce délabrement du maintien, recommencez votre révérence, n’oubliez jamais vos titres de noblesse, et qu’ils vous accompagnent dans vos moindres actions. » Tantôt, Marcel, imposteur adroit, avoit l’air de tomber en extase, la tête appuyée sur sa canne, il ruminoit sans mouvement, et feignant un enthousiasme que son demi-talent ne pouvoit lui inspirer, il s’écrioit avec emphase : que de choses dans un menuet !

28. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre V. Mimes, Pantomimes, Danse Italique »

Ce dernier était esclave de Mécène, il était , comme je l’ai déjà dit à Alexandrie, et il avait vu Pylade en Cilicie. […] Il les habilla avec magnificence, et ne laissa rien à désirer, pour faire naître, entretenir, et l’illusion.

29. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo — Prefazione »

Prefazione [1] La Danza nasconde il suo natale nelle tenebre di una sì remota antichità, che determinatamente non si ha potuto concludere della sua origine, da’ più rinomati Autori si ha potuto ricavar mai, e decidere con affirmazione sì fatta epoca. […] [2] Presso de’ Greci è stata in grande usanza, celebrando i Sacrifici alle loro Deità e precisamente nelle feste de’ Baccanali, che dopo di aver tranguggiato de’ generosi liquori, ponendosi in allegrezza, mettevasi tutto il meccanismo del corpo in moto ed agitazione, potendo in quell’orgasmo le membra aver riposo, ciascuno di essi sentivasi un segreto impulso di lanciarsi, di tendersi, di muoversi, e così impazientemente dandosi di lancio, formavano danze irregolari senza artificio veruno, ma come la natura spingeva la loro brillante macchina rallegrata da dolci nappelli: onde naturalmente si fa argomento che abbia avuto l’origine sua rozza e semplice.

30. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo VII. Delle Positure de’ Piedi »

Delle false [8] Le posizioni “false” son pur cinque, e sono necessarie a sapersi per essere adoprate in Teatro da ballanti Grotteschi quasi in tutti i caratteri, e particolarmente nel ballare i passi all’Inglese, all’uso però Italiano; poiché nel loro ballar nazionale non usano positure vere, false: ma il loro ballare si rende vago e leggiadro per la grande franchezza con cui viene adoprato.

31. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 22 octobre 1667 »

La Scène est pompeuse et brillante, Plus que n’est la Sphère roulante D’où chaque jour naît la Clarté, Et notre auguste MAJESTÉ, Guerrière comme un Dieu de Thrace, Des Pas de Souverain y trace, Parmi ceux de ses Courtisans, De Compliments grands Artisans. 

32. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre VII. Emploi de l’Archimime dans les funérailles des Romains »

Les hommes, indignes de ce nom, et nés pour le malheur de l’espèce humaine, pouvaient être retenus, par la crainte d’être un jour exposés sans ménagement à la haine publique, à la vengeance de leurs contemporains, au mépris de la postérité.

33. (1728) Trattato del ballo nobile di Giambattista Dufort « Trattato del Ballo Nobile di Giambattista Dufort — Trattato del Ballo Nobile — Capitolo XV. Del Passo Tronco [Coupé] »

solamente può terminarsi il passo Tronco con un passo Naturale, ma anche col battimento di piede: il quale come si debba adoperare, appresso nel suo capitolo mostreremo.

34. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo XXII. Del Passo Bilanciato, Pas Balancé »

[3] Al dì d’oggi l’intolleranza de’ Discepoli non vuole ammetter tempo: non si assodano, si esercitano almeno negli equilibri, base principale della Danza.

35. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « A Monseigneur le duc de Rets, pair de France, et capitaine des gardes du corps. » pp. -

Ce seroit ici l’occasion d’en étaler toute la grandeur, de parler de l’éclat de votre Sang, pour former nos Rois, & de ce haut courage qui en est l’ame : mais il n’est permis qu’à des génies capables de manier adroitement la loüange, de vous en donner une digne de vous, & de raconter toutes les qualitez qui vous font estimer & aimer personnellement de toute la France.

36. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre I. Discours sur les Bras & sur l’utilité de les sçavoir conduire avec grace. » pp. 195-196

Et de plus chacun sçait que Monsieur de Beauchamp a été un des premiers qui les a mis au jour ; & qu’il en donnoit les regles, & c’est-là ce qui a fait naître le desir à tant de personnes de l’un & de l’autre sexe de s’y exercer, pour y augmenter tous les agrémens qu’ils ont aujourd’hui, & qu’ils n’auroient pas si tous ces excellens sujets n’y eussent donné leurs soins & leurs attentions.

37. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre V. Des Bals Masqués »

Les aventures que le Masque servait, ou faisait naître, les caractères divers de Danse qu’il donnait occasion d’imaginer, l’amusement des préparatifs, le charme de l’exécution, les équivoques badines auxquelles l’incognito donnait lieu, firent et devaient faire le succès de cet amusement, qui tient autant à l’esprit qu’à la joie.

38. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 7 mars. Spectacle de danse de Mlle Brociner. »

Mélodies qui naissent, s’exhalent et se meurent dans un imperceptible soupir.

39. (1728) Trattato del ballo nobile di Giambattista Dufort « Trattato del Ballo Nobile di Giambattista Dufort — Trattato del Minuetto — Capitolo III. Del Movimento delle braccia del Minuetto »

[4] La terza maniera di muover le braccia si è quella che oggidì s’usa, la quale è parimente a tre tempi, e che invero è di gran lunga più nobile e graziosa delle altre due di sopra descritte, e si adopera nel modo che siegue: si distendano in prima liberamente e senza fare alcuna forza, le braccia allato agli angoli delle tasche, più vicini alle pieghe della giubba, tenendosi le mani colle palme non del tutto serrate aperte, ma sì nel mezzo di questi modi, rivolte verso la giubba.

40. (1728) Trattato del ballo nobile di Giambattista Dufort « Trattato del Ballo Nobile di Giambattista Dufort — Trattato del Ballo Nobile — [Dedica] »

Per la qual cosa ho chiaramente coll’esperienza ravvisato il peso della vostra grandezza e la leggerezza della mia insufficienza; e che io posso dall’Eccellenze vostre esser colmato di benefizi, ma che non posso anche in picciola parte soddisfargli.

41. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo XXI. Del Tortillé »

Sicché ogni piede fa due moti; si denno partire da terra quando la punta si rivolge dentro, e quando fuori il calcagno.

42. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Errata du tome III » pp. -

91. 4. fait n’aître, lisés : fait naître.

43. (1728) Trattato del ballo nobile di Giambattista Dufort « Trattato del Ballo Nobile di Giambattista Dufort — Trattato del Ballo Nobile — Capitolo XXXIII. Della Figura »

solamente si deono appellare linea retta, diametrale, obliqua e circolare, le qui sopra recate, ma eziandio tutte le lor parallele.

44. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre V. Objection : On n’a pas été tenté dans les Danses. » pp. 177-178

Par là, tous les désordres qui en naissent, à l’égard de tant de personnes, si vous voulez, plus foibles que vous, retombent sur votre tête : car comme il n’y auroit personne qui s’empressât de préparer les lieux et les assemblées destinés à ces divertissemens, si personne n’y étoit présent, il s’en suit qu’il est certain qu’il suffit d’en être spectateur et d’y prendre part, pour être condamné au feu de l’enfer aussi bien que ceux pour qui ils auront été une occasion de péché.

45. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XIII. De la maniere dont les Demoiselles doivent marcher, & celle de se bien presenter. » pp. 38-41

Je ne douterois pas que l’on ne m’accusât d’indifference, ou bien de ne sçavoir montrer qu’aux hommes, si je ne marquois du zele & de l’attention pour l’instruction du beau Sexe, lui qui est l’ame de la danse, & qui lui donne tout le brillant qu’il a, outre que je retrancherois ce que la Nature a fait de plus gracieux ; c’est que sans la presence des Dames la danse n’est pas si animée, car ce sont elles qui font naître cette ardente & noble émulation qui paroît entre elles & nous quand nous dansons ensemble, & sur-tout avec celles qui possedent cet exercice, desquelles il y a un assez grand nombre, car rien ne me paroît plus interessant à une compagnie que de voir danser deux personnes de l’un & de l’autre sexe avec justesse, que d’applaudissement !

46. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XII. De la maniere de faire les bras avec les Pirouettez. » pp. 243-246

Quoique le Piroüetté soit de ces pas qui se fassent en place, & qu’il semble que l’on ne doit pas y faire beaucoup de façon ; néanmoins il demande autant d’application que les autres pas, & c’est en cela que je trouve l’étenduë de la danse ; puisque de ces pas mêmes qui nous paroissent les moins difficiles, naissent des graces infinies, quand on veut s’adonner à bien danser ; & c’est à quoi j’exhorte tous ceux qui voudront s’y perfectionner.

47. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 25 septembre : Ballet dansé par le roi à Villers-Cotterêts — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 4 octobre 1665 »

C’étaient NYMPHES, BERGERS, BERGÈRES, Que l’on voit peu sur les fougères ; Des GENTILHOMMES DU PAYS, Dont l’un rend les Yeux éblouis ; Un certain OUVRIER d’ARMÉE, De très illustre renommée ; La Femme, d’aspect assez beau, Du Capitaine du Château, Et (faisant son Éloge en somme) Qui gouverne aussi bien qu’un homme ; Des COURTISANS les plus Galants, Les plus coquets, les plus brillants ; Des BOHÉMIENS nés dans la FRANCE, Et vraiment tous Gens d’apparence, Et des BOHÉMIENNES aussi, Qui ne sont pas de loin d’Ici Et qui ne coupent pas les bourses, Mais volent les Cœurs sans ressources.

48. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la poétique du ballet et de l’opéra »

La danse naissait à peine de son temps, et il avait pressenti qu’elle serait un des principaux agréments du genre qu’il avait créé : mais comme elle était encore à son enfance, et que le chant avait fait de plus grands progrès ; que Lully se contentait de former ses divertissements de deux airs de violons, de trois tout au plus, quelquefois même d’un seul ; qu’il fallait cependant remplir le temps ordinaire de la représentation, Quinault coupait ses poèmes de façon que la déclamation suffît presque seule à la durée de son spectacle : trois quarts d’heure à peu près étaient occupés par les divertissements, le reste devait être rempli par la scène. […] La grande règle est qu’ils naissent du sujet, qu’ils fassent partie de l’action, en un mot qu’on n’y danse pas seulement pour danser. […] Que tous les agréments naissent du sujet même. […] Tout enchantement qui ne naît pas du sujet qu’on traite, qui ne sert point au développement de la passion, et qui n’en est pas l’effet, est donc vicieux, et ne saurait produire qu’une beauté hors de place ; cette espèce de merveilleux ne doit être employé à l’opéra qu’à propos. […] L’art du théâtre, quoique traité alors avec les plus belles ressources du génie, ne faisait cependant que de naître ; ils ne l’ont connu que dans son enfance, mais c’était l’enfance d’Hercule qui jouait avec les lions.

49. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IV. Vices du grand Ballet »

C’est cet attachement que l’art du Théâtre inspire ; c’est cette attention suivie et involontaire qu’il fait naître, qu’on ai nommé intérêt, et il a autant de caractères plus ou moins vifs, qu’il y a de genres d’actions propres au théâtre.

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