Il faut avouer cependant, en faveur des anciens danseurs, de nos premiers maîtres, qu’ils se sont distingués dans le genre grave ou sérieux, beaucoup plus que nous et que les Dupré, et Vestris père, ont été les modèles les plus parfaits de ce genre si vanté, et qu’ils ont eu très peu de bons imitateurs (voyez la note (I), pag. 79).
Ses « zingara » et « allegria » sont d’une danseuse et non d’un de ces beaux modèles ou mannequins de luxe qui commencent à nous arriver d’Espagne.
il est aussi dangereux de trop embellir son modèle que de l’enlaidir : ces deux défauts s’opposent également à la ressemblance : l’un exagère la nature, l’autre la dégrade.
Je lui donnai une robe faite sur le modèle des miennes et, bientôt, l’enfant créa des danses nouvelles.
Vous nous prenez nos musiciens, vous imitez notre musique, nous prendrons modèle sur vos sculpteurs et sur vos peintres, nous imiterons vos couturières.
Les théatres d’Italie ne brillent point par les machines ; ceux de l’Allemagne construits sur les mêmes plans, sont également privés de cette partie magique du spectacle ; en sorte qu’un maître de ballets se trouve fort embarrassé sur ces théatres, s’il n’a quelque connoissance du mécanisme, s’il ne peut développer ses idées avec clarté, et construire à cet effet de petits modèles, qui servent toujours plus à l’intelligence des ouvriers, que tous les discours, quelque clairs, et quelque précis qu’ils puissent être.
Le roi Max la citait à ses filles comme un modèle de grâce et de bonne tenue. […] La danseuse que la reine de Wurtemberg choisissait pour amie et que le roi de Bavière proposait à ses filles comme un modèle de grâce et de bonne tenue était honorée des mêmes attentions dans les palais de Saint-Pétersbourg et de Potsdam. […] Chez cette danseuse que l’on représente comme un modèle de naturel, l’amie de Fanny Elssler découvre une grâce étudiée, des effets cherchés et calculés.
D’après le même modèle fut fait un joli portrait, également en couleurs, que donna, en 1837, l’Allgemeine Theaterzeitung de Vienne. […] Ce fut une statuette, du même modèle que celle de Fanny Elssler, et du même auteur, Barre fils. […] Gautier sur Fanny Elssler ne sont pas seulement des modèles de chronique théâtrale ; ce sont des pages de haute littérature. […] Comme l’action se passait en Chine, on racontait que les costumes avaient été copiés d’après des modèles authentiques, venus de Canton. […] L’animal détesté disparaît à ses yeux, elle ne voit plus que son modèle ; elle songe au succès qu’elle lui devra ; elle entend le public l’applaudir, elle pense qu’un si grand effort lui sera compté. » Le ballet ne valait pas cher.
Comment se fait-il que cette « marche monumentale » devienne « un modèle universel » ? […] Paul Valéry n’a pas, quant à lui, déserté son chez-soi pour calquer sur le modèle vivant les personnages de sa fiction.
Jamais je n’ai eu sous les yeux ces modèles excellens qui élèvent et qui inspirent. […] La nature est le seul modèle que j’ai envisagé, et que je me suis proposé de suivre.
Un ménage modèle, en vérité.
Ces mots servent de modèle au Poète pour en arranger d’autres de la même mesure, et qui forment un sens : la chanson faite de cette manière, s’appelle aussi canevas ou parodie. […] Il est naturel de croire que le chant des oiseaux, les sons différents de la voix des animaux, les bruits divers excités dans l’air par les vents, l’agitation des feuilles des arbres, le murmure des eaux, servirent de modèle pour régler les différents tons de la voix. […] Le chant de déclamation, qu’il a adapté si heureusement aux poèmes inimitables de Quinault, a toujours été le modèle de l’expression dans notre musique de récitatif. […] Des ouvrages consacrés par des succès constants, sont regardés comme des modèles ; on confond les fautes avec les beautés, on admire les unes, on adopte les autres.
Mademoiselle de Camargo quitta le théâtre en 1751, et mourut à Paris, en 1770, âgée de soixante ans et regrettée de tous comme un modèle de charité et de modestie. […] Elle ne portait, d’ailleurs, avec son corset et un jupon, qu’une simple robe de mousseline « tournée en draperie et ajustée suivant le modèle d’une statue grecque. » Cette innovation ne l’empêcha point d’être si vivement goûtée par nos voisins d’outre-Manche, qu’à une représentation donnée à son bénéfice, les places furent prises d’assaut, l’épée à la main, et que la bénéficiaire, au milieu des applaudissements frénétiques, reçut, sous forme de pralines et de papillotes renfermant des bank-notes et des guinées, une somme qui fit monter la recette à plus de deux cent mille livres.
L’opéra est le lieu d’où la médiocrité, dans la manière de chanter, devrait être bannie ; parce que c’est le lieu où on ne devrait trouver que des modèles dans les différents genres de l’art. […] Mais comme l’actrice dont on parle était supposée débiter, en conséquence de cette prévention on la donnait pour modèle.
Peut-être me reprocheront-elles encore d’avoir rapproché deux évenemens, dans le vrai peu éloigné mais qu’elles affecteront d’éloigner encore : elles crieront à l’anathême, elles diront que sans respect pour les Anciens, j’ai secoué hardiment les règles dont ils ont fait la base de ces immortels chefs-d’œuvres, que toutes les nations ont constamment pris pour leurs modèles. […] Ce qui fait tableau en peinture, fait tableau en danse : l’effet de ces deux arts est égal, tous deux ont le même but à remplir, ils doivent parler au cœur par les yeux ; l’un et l’autre sont privés de la parole ; l’expression des têtes, l’action des bras, les positions mâles et hardies, voilà ce qui parle en danse comme en peinture ; tout ce qui est adopté par la danse peut former des tableaux, et tout ce qui fait tableau dans la peinture peut servir de modèle à la danse, de même que tout ce qui est rejetté par le peintre doit l’être par le maître de ballets.
Le plan de ces Tragédies doit nous servir de modèle.
Il ne s’agit pas à cet effet de posséder seulement les connoissances les plus exactes de l’art ; il faut encore se déffendre soigneusement de ce vain orgueil qui persuade à chacun que sa manière d’exécuter est l’unique, et la seule qui puisse plaire ; car un maître qui se propose toujours comme un modèle de perfection, et qui ne s’attache à faire de ses écoliers qu’une copie dont il est le bon ou mauvais original, ne réussira à en former de passables que lorsqu’il en rencontrera qui seront doués des mêmes dispositions que lui, et qui auront la même taille, la même conformation et la même intelligence enfin la même aptitude.
Gluck vif, impatient étoit hors de lui-méme, jettoit sa perruque à terre, chantait, faisoit des gestes ; peines inutiles ; les statues ont des oreilles et n’entendent point ; des yeux, et ne voyent rien : j’arrivai et je trouvai cet homme de génie et plein de feu, dans le désordre qu’impriment le dépit et la colère ; il me regarde sans me parler, puis rompant le silence il me dit avec quelques expressions énergiques que je ne rends pas : délivrez moi donc, mon ami, de la peine où je suis, donnez par charité du mouvement à ces automates ; voilà l’action ; servez leur de modèle, je serai votre interprète ; je le priai de ne leur faire chanter que deux vers a la fois, après avoir passé inutilement deux heures entières et employé tous les moyens d’expression, je dis à Gluck qu’il étoit impossible d’employer ces machines ; qu’elles gateroient tout ; et je lui conseillai de renoncer totalement a ces choeurs ; mais j’en ai besoin, sécria-t-il, j en ai besoin !
Voilà le modèle : malheur aux poètes lyriques, eussent-ils même le génie de Quinault, s’ils négligent d’acquérir les connaissances qu’il a cru lui être nécessaires.
Il n’a jamais rencontré de meilleur modèle.
Je me demande s’ils sont tous taillés sur ce modèle-là en Afrique !
Garrick, célèbre comédien Anglais, est le modèle, que je vais proposer. […] Vestris, à son exemple, à laissé le burlesque pour se livrer à la danse noble et au grand sérieux, genre dans le quel il a été le modèle le plus parfait.
de combien de manières ne faut-il pas que la raison se soit exercée, pour pouvoir créer tout-à-coup un grand tableau auquel rien ne manque, et qui paraît toujours à l’homme de génie, à qui il sert de modèle, bien supérieur à celui que son enthousiasme lui fait produire ?
Une telle entreprise sembloit leur être reservée ; et j’ose croire que nos académiciens trouveroient en eux toutes les ressources qu’ils pourroient desirer, lorsqu’ils leur présenteroient des modèles dont la capitale, qui est le centre et le point de réunion de tous les talens, fourmille sans doute, et que je n’ai ni la hardiesse ni la témérité de leur indiquer.
Tant que je pus conserver des vers entiers de mon modèle, ou que je n’eus qu’à remplacer les termes techniques de son art par ceux du mien, je travaillai, on peut le croire, avec une merveilleuse facilité ; bientôt les épines se montrèrent. […] L’auteur de cette faible imitation de l’Art Poétique, ne s’est point asservi à suivre, dans chaque chant, la marche de son modèle ; au contraire, il a souvent transporté des vers d’un chant dans un autre, selon qu’ils convenaient à son sujet. […] Chant I, vers De ces maîtres savans disciple ingénieux, Regnier, seul parmi nous formé sur leurs modèles, 170 Dans son vieux style encore a des grâces nouvelles. […] Tout reconnut ses loix ; et ce guide fidèle 140 Aux auteurs de ce temps sert encor de modèle.
J’ai fait, au reste, tout ce qui moralement m’a été possible pour imiter mon modèle.
Après son retour en Europe, à propos du terrible incendie de Hambourg, elle vanta comme un modèle à suivre l’organisation des services de secours aux Etats-Unis. […] Tantôt elle parlait de retourner en Europe pour en ramener un corps de ballet modèle ; tantôt elle annonçait sa résolution de se retirer définitivement du théâtre, au moment du plein épanouissement de son talent et de sa beauté.
Elle continuait honorablement son service, en fonctionnaire modèle, sans surmenage, sans génie.
La situation contraire est donc de pure convention ; et une preuve non équivoque que ce défaut n’est qu’imaginaire, c’est qu’un peintre pécheroit autant contre la nature que contre les règles de son art, s’il plaçoit son modèle les pieds tournés comme ceux d’un danseur.
Mademoiselle Van Gœuthen Un modèle, — pour les peintres.
Le succès en fut immense ; il servit d’abord de modèle à un opéra d’Eurydice. […] On a mis trop d’affectation à répudier quelque boursoufflure de cet enseignement méthodique ; le drame a pu se plaindre du rhythme d’une déclamation ampoulée ; le chant peut regretter quelques exagérations d’habitudes et de modèles, mais il faut bien reconnaître que de saines traditions que l’épithète dédaigneuse de classiques n’est pas encore parvenue à discréditer, ont contribué long-temps à contenir les déplorables écarts qui menacent aujourd’hui l’art dans toutes ses parties ; qu’elles ont doté le Théâtre Français d’artistes dont nous pouvons nous glorifier sous les yeux de toute l’Europe, et aux titres de cette école, il faut ajouter celui d’avoir formé des instrumentistes dont l’exécution est aujourd’hui sans rivale dans le monde musical.
Les livrets modèles, à ses yeux, étaient ceux de Scribe, parce qu’ils offraient « d’heureux prétextes de mises en scène originales et variées et d’ingénieux à-propos pour toutes ces dépenses justement exigées d’un directeur d’Opéra35 ».
Le Diable boiteux a été le ballet par excellence de Fanny Elssler, cette Allemande qui s’était faite Espagnole ; Fanny Elssler, la cachucha incarnée, la cachucha de Dolorès, élevée à l’état de modèle classique ; Fanny Elssler, la plus vive, la plus précise, la plus intelligente danseuse qui ait jamais effleuré le plancher d’un théâtre du bout de son orteil d’acier.
Il éprouve un légitime orgueil à se retrouver chez ceux de ses enfants qui gardent, tout en les idéalisant, les caractères physiques et moraux de la race et qui, devenus des modèles, ne cessent pas d’être des types.
On peint les actions des grands hommes aux jeunes héros, pour les animer à les égaler ; il faut de même retracer aux jeunes esprits, qu’un penchant vif entraîne vers les Arts, les effets surprenants dont ils ont avant nous été capables : à cette vue, on les verra prendre peut-être un noble essor pour suivre ces glorieux modèles, et s’échauffer même de l’espoir tout puissant de les surpasser quelque jour. […] Ainsi pour donner une idée suffisante sur cette matière, on croit qu’une relation succincte d’une fête plus générale, qui fit dans son temps l’admiration de l’Angleterre, et qui peut-être pourrait servir de modèle dans des cas semblables, ne sera pas tout à fait inutile à l’art. […] Sur ce principe, M. le duc d’Aumont fit travailler à un ouvrage, dont il n’y avait point de modèle. […] Les soins qu’on a pris à Bordeaux, lors du passage de notre première Dauphine dans cette ville, sont un précis de tout ce qui s’est jamais pratiqué de plus riche, de plus élégant dans les différentes villes du royaume ; et les arts différents, qui se sont unis pour embellir ces jours de gloire, ont laissé dans cette occasion aux artistes plusieurs modèles à méditer et à suivre.