C’est la sorcière qui jette les mauvais sorts, c’est elle qui ouvre la porte aux mauvais rêves, c’est elle qui dérange toujours quelque chose au bonheur des gens heureux ; quand elle passe, la fleur s’affaisse sur sa tige, l’oiseau arrête son chant commencé ; la jeune fille pâlit, le jeune homme le plus hardi veut en vain cacher sa pâleur ; la jeune mère, d’un geste convulsif, presse son enfant sur son cœur : elle est l’ennemie acharnée de la beauté, de la jeunesse. […] C’était une danse toujours nouvelle, une grâce toujours nouvelle ; nul effort, nulle gêne, tout cela lui venait comme le chant vient à l’oiseau ; et quand elle s’arrête enfin, quand elle descend de ce deuxième ciel où elle était si bien, c’est qu’elle ne veut pas nous fatiguer à la suivre plus loin que le nuage rose dans lequel elle se perdait si souvent.
Sa générosité aurait pu s’arrêter là ; elle alla encore plus loin.
Soudain l’équipage de la princesse, si connu de tous les Viennois, s’arrêta devant la porte.
L’Impératrice en promenade les aperçut un jour, fit arrêter sa voiture, les admira, s’informa.
Et quand Mme D. au milieu d’une danse grave, s’arrête tout à coup, lève le genou jusqu’à la poitrine et fait avec la jambe droite un pas lent d’un si beau caractère tragique… La Danseuse Oui.
Semblable à ces navigateurs intrépides qui affrontent les orages et les tempêtes pour découvrir des terres inconnues d’où ils rapportent des objets précieux propres à enrichir les sciences et les arts, le commerce et l’industrie, mais que des obstacles invincibles arrêtent au milieu de leurs courses ; j’avoue que comme ceux j’ai été forcé de suspendre la mienne.
D’abord, sur celle-ci, — dont le rideau relevé démasque les effrayantes profondeurs de la salle, — toutes ces demoiselles habillées d’un corsage de flanelle, de percale ou de piqué, qui laisse à découvert leurs bras et leurs épaules ; d’un caleçon de même étoffe, qui s’arrête au-dessus du genou ; de bas, jarretés fort haut, qui leur tiennent lieu de maillot, — et chaussées d’espèces de « cothurnes » d’un puce douteux ou d’un blanc roux.
Un Anglais, qui demeurait à l’étage au-dessous, lui fit dire de ne pas se laisser arrêter dans son travail par la crainte que le bruit ne le réveillât. […] Une fièvre s’emparait des villes où Mlle Taglioni arrêtait sa berline vagabonde. […] Dans la même ville on dételait sa voiture, et comme un jour un lieutenant de la garde s’était signalé par son ardeur à remplacer le cheval, l’autorité prit un arrêté interdisant à tout fonctionnaire civil ou militaire de se laisser entraîner désormais à de tels débordements d’enthousiasme, solchen Ausgelassenheiten.
Jules Janin m’a arrêtée.
.° Il s’agit d’arrêter, ou du moins de diminuer le torrent des péchés dont les danses sont partout l’occasion : et peut-on opposer trop de digues à un torrent qui fait tant de ravages spirituels, et qui entraîne tant d’ames dans les enfers ?
Euthyme arrête le bras du sacrificateur prêt à frapper ; il offre une seconde fois sa vie.
Dans cette situation elle fuit, court et s’arrête ; mais se ressouvenant tout à coup de la tunique du Centaure Nésus, tunique qui doit avoir la vertu de ramener Hercule à ses premiers sermens, elle conçoit le dessein de la lui envoyer.
Le Seigneur commande à ses Gardes-chasses de l’arrêter.
Mais il s’interrompit dès après la première colonne : « Je suis obligé de m’arrêter, déclara-t-il à ses lecteurs ; il n’y a plus d’a dans les casses de l’imprimerie. » On me permettra de ne citer que pour mémoire les noms de mesdemoiselles Fioretti, Boschetti, Salvioni, Mourawief, Granzow, etc.
Cette position ne diffère de la troisième qu’en ce que le talon, au lieu de s’arrêter au défaut de l’orteil de l’autre pied, va se joindre à la pointe, et couvre le pied dans toute sa longueur. […] En se relevant, on s’arrêtera comme sur les pliés, afin de forcer l’exécution, observant que ce mouvement ne produise point de roideur dans aucune des parties du corps. […] Pour faire ce tems en arrière, suivez la même règle que pour le faire en avant ; pliez et relevez-vous ; sortez à la seconde position la jambe qui est à la troisième, devant ; arrêtez un tems ; soutenez le dehors ; rapprochez la jambe pour la passer à la quatrième position en arrière ; posez le corps dessus, et rapprochez consécutivement l’autre jambe devant à la troisième position. […] Le corps placé, les jambes tendues, et à la troisième position pour faire ce tems, suivez la même règle que pour le tems de courante à un mouvement, avec cette différence que, lorsque la jambe que vous aurez sortie de derrière sera, en vous relevant, arrivée à la seconde position, au lieu d’arrêter un tems, le corps se portera consécutivement de ce côté, et se plaçant au milieu, descendra droit sous lui, pour plier également des deux jambes que l’on tiendra tournées (second mouvement), et se relevant, le corps retournera se replacer sur la jambe où il était : celle qui restera de côté, à la seconde position, passera à la quatrième en avant, en observant la manière indiquée pour le tems de courante à un mouvement. […] Celui qui a de faibles dispositions veut imiter celui qui en a de fortes, et avancer aussi rapidement ; d’où il résulte que le sujet inférieur passant trop vite sur ce qui devrait l’arrêter plus long-tems, finit par ne pas savoir ce qu’il aurait su comme l’autre, si, consultant mieux ses dispositions, il s’était affermi dans les principes, en surmontant courageusement l’ennui que nous cause en tout genre l’étude des principes : tel pas que l’on dédaigne particulièrement, produit souvent un bon effet dans la composition.
Le goût l’aurait arrêté dans le milieu de ces deux extrémités également vicieuses.
Pour exécuter ce chassé-croisé, les dames se retournent en dedans et passent devant leurs cavaliers, qui font en même tems le chassé-croisé comme de coutume, sinon qu’ils ne s’arrêtent point pour faire un demi-balancé, ils se retournent en dedans à leur tour, comme ont fait leurs dames, qui de leur côté se retournent aussi en même tems pour retourner à leur place, en suivant la direction que les cavaliers ont prise en commençant et suivant la manière ordinaire de faire le déchassé pour les dames, lesquelles se retrouvent à leur place et les cavaliers à la leur ; mais la face y étant tournée, le dos alors au centre de la danse.
En 1672, Lulli, surintendant et compositeur de Sa Majesté, obtint un privilége qui lui accordait l’autorisation d’établir une Académie royale de musique, composée de tel nombre et qualité de personnes qu’il aviserait, et que le roi choisirait et arrêterait sur le rapport du directeur-compositeur .
Ils se tournaient ensuite de gauche à droite pour représenter le cours des planètes, et ils nommaient ces mouvements antistrophes ou retours ; après ces deux danses, ils s’arrêtaient pour chanter : ils nommaient ces chants épodes [voir « Apodes »] Par-là ils représentaient l’immobilité de la terre qu’ils croyaient fixe. […] Le temps des airs sont les divers passages que l’on fait faire aux chevaux en avant, en arrière, à droite, à gauche : de tous ces mouvements se forment les figures, et quand d’un seul temps sans s’arrêter, on fait aller le cheval de ces quatre manières, on appelle cette figure faire la croix.
Ici on s’arrêtera sans doute pour chercher la cause secrète du peu d’effet qui résulte cependant de nos jours d’un plan si magnifique.
A une heure du matin je dansais toujours, mais je me sentis tout à coup si exténuée que je dus m’arrêter.
Le chagrin succède à ce premier mouvement de chaleur en apercevant les obstacles qui arrêtent leurs progrès.
Je ne veux m’arrêter ici qu’à ceux qui concernent personnellement les Acteurs.
Chapitre IX le voyag e en amérique Fanny Elssler entreprit sa lointaine expédition sans programme arrêté, sans itinéraire établi d’avance, sans contrats fermes. […] Précédée du directeur du théâtre qui fendait péniblement le flot de la multitude, elle arriva toute haletante au perron de l’hôtel ; elle s’arrêta sur les marches et agita son mouchoir en signe de remerciement, non sans jeter un regard d’effroi sur l’énorme vague humaine qui l’avait poussée jusque-là. […] Les pompes restèrent arrêtées devant la porte ; les hommes secouaient avec rage leurs cloches.
Le droit des auteurs est ainsi déterminé : pour le poète et pour le musicien, cent livres à chacun, pour chacune des dix premières représentations ; cinquante livres à chacun pour chacune des vingt représentations suivantes, si elles ont lieu sans interruption ; sans quoi, si le dégoût public arrête l’ouvrage, ils ne pourront rien prétendre au-delà de sa cessation1. […] Le répertoire d’hiver devait être réglé et arrêté dans la semaine de Pâques, et le plan d’été dans le cours du mois de novembre, c’est-à-dire l’un et l’autre six mois à l’avance. […] Un char qui portait la Liberté et l’Égalité s’arrêta devant la montagne ; les deux divinités la gravirent ; les portes du temple s’ouvrirent pour les recevoir ; en même temps, l’orchestre fit entendre la marche des prêtresses de l’opéra d’Alceste ; on vit alors sortir du temple des jeunes filles vêtues de tuniques blanches, couronnées de fleurs, ceintes de rubans tricolores, et portant des guirlandes, des palmes, des urnes, des vases et des cassolettes de parfums. […] Eh bien, rien n’a arrêté sa marche !
Je m’arrêtai, pour causer avec le vieux.
Les jolies femmes sont comme des bijoux artistement montés, on ne peut les voir sans souhaiter de les posséder ; & le desir d’en jouir ne permet pas de s’arrêter à une infinité de défauts qui ne s’opposent jamais à des applaudissements & à des louanges intéressées.
La Lorette poursuit sa fugue, elle gagne l’asile tutélaire qu’elle a arrêté la veille, elle achète en route du charbon qu’elle porte dans un foulard, elle prend possession de son domicile. […] Enchanté, il continue et s’arrête de nouveau stupéfié à ce mot : maiche. […] A cela, le sergent de ville, fraction nomade du pouvoir représentatif, répond par un arrêté dont voici, sinon le texte, du moins le sens administratif. […] Quand la Lorette a obtenu la permission si désirée, on dirait qu’elle a eu en même temps le privilége de la transformation ; elle change de sexe, on croirait qu’elle a porté chapeau toute sa vie et qu’elle est née avec des bottes : elle fait la roue avec sa canne, arrête les passants qui fument et allume son cigare au leur ; quelquefois même elle prend le meilleur des deux et s’esquive.
D’ailleurs vous avez déjà deviné la plupart des choses ; votre lettre et l’accueil que vous avez fait à Fanny m’en sont la preuve. » Gentz en veine de confidences ne peut plus s’arrêter. […] Ajoutez (et cela aussi est la pure vérité) que ma santé même en souffre. » Cette « grande lettre de Presbourg », comme disait Rahel, grandis epistola, demande qu’on s’y arrête. […] Mais peux-tu arrêter le torrent, pour l’empêcher de submerger dans sa course les haies et les vignes ? […] En la fixant auprès de lui par le mariage, il arrêtait dans son essor une artiste à qui semblait promis un avenir superbe.
La jeune femme pâle, échevelée et mourante ne sait de quel coté porter ses pas ; elle veut fuir ; la crainte l’arrête ; elle chancelle, ses jambes fléchissent, elle tombe évanouie ; son enfant qui se jette sur elle en l’embrassant semble lui crier en versant des larmes, ma mère, ma mère ! […] Ses beaux yeux qui n’étoient ouverts que pour se fixer avec indifférence sur les objets tranquilles de la nature, s’arrêtent avec complaisance sur le berger dont les charmes lui paroissent nouveaux.
Ne devroit-on pas être arrêté par la considération de cette multitude innombrable de personnes qui se permettent ce plaisir, ou qui l’approuvent dans les autres, et contre lesquelles il faut nécessairement prononcer un jugement de condamnation, si l’on condamne les danses ?
On croquait les bonbons, — on arrosait le bouquet d’un verre de malaga, — on lisait la lettre et l’on y répondait… Ces demoiselles d’à présent demandent bien encore s’il y a quelque chose pour elles… Mais elles ne s’arrêtent plus pour faire la dînette ou pour faire leur courrier.
Pas de Bourrée emboîté ; ce pas s’appelle ainsi, parce qu’il s’arrête au second pas à l’emboîture.
La première chose qui arrêta les regards de Pierre Mortier, dès le salon de l’hôtel, ce fut un nombre inaccoutumé de crachoirs.
La nuit est mauvaise, je vous dis, très mauvaise, même dans les bas, à preuve qu’il y a ici un voyageur pour… dont le cocher a été forcé de s’arrêter.