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53. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre septième. Des pirouettes ; » pp. 79-87

L’homme que la nature aura favorisé dans sa construction, parviendra à les exécuter avec grâce ; mais celui qui sera serré des hanches et qui se trouvera gêné dans le développement des jambes, ne réussira que faiblement et ne pourra bien tourner que sur le cou-de-pied ; il faut qu’il abandonne les grandes pirouettes. […] Arrêtez-les avec aplomb et assurance ; que le dessin de la position de votre corps, de vos bras, de vos jambes soit correct, et prononcé avec grâce. […] Nos danseurs possèdent un goût plus épuré, leur danse est remplie de grâces et de charmes (qualités qui n’ont jamais existé chez nos anciens artistes), les plus beaux temps d’aplomb, d’équilibre, étaient ignorés ; les poses gracieuses, les belles attitudes, les séduisants arabesques, n’étaient pas en usage.

54. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre I. De la Danse profane »

Elle était telle lorsque les philosophes l’analysèrent, pour ainsi dire, et que les Législateurs en profitant de leurs observations, l’employèrent dans l’éducation, comme un moyen facile de donner du ressort aux forces du corps, d’entretenir son agilité, et de développer ses grâces.

55. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « A Sa Majesté l’Empereur de toutes les Russies. » pp. -

Non seulement elle me permet de lui dédier mon ouvrage, mais elle daigne ajouter encore à cette grâce, celle de le faire imprimer à mon bénéfice.

56. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre V. Des Ballets Allégoriques »

Toutes ces choses soutenues par les charmes de la Musique, et par les grâces de la Danse, embellies par les plus éclatantes décorations et par un nombre infini de machines surprenantes, formèrent les parties et l’ensemble de ce Ballet allégorique.

57. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »

Comme les chaconnes sont composées de divers couplets ; que dans ceux du majeur on met ordinairement des traits de symphonie forts et fiers, et dans ceux du mineur, des traits doux, tendres, et voluptueux, ce danseur trouvait dans cette variété les moyens de développer sa précision et ses grâces. […] Que n’étant pas dans l’usage de danser à visage découvert, on n’a point pris d’enfance, comme les femmes, le soin d’en ajuster les traits avec les grâces qu’elles ont naturellement, et que leur adresse sait proportionner aux différentes entrées de danse qu’elles exécutent. Ces deux raisons ne sont que des prétextes ; les grâces du visage sont en proportion du sentiment ; et l’expression marquée par les mouvements de ses traits, sont les grâces les plus désirables pour un homme de théâtre. […] Les pas de deux, sur tout de galanterie ou de passion ; les pas seuls de grâce, les beaux développements des bras et des autres parties du corps qui se font sous un masque insensible, recevront enfin quelque jour, par les soins de nos excellents maîtres, la vie qui leur manque, qui peut seule ranimer la Danse et satisfaire pleinement les vrais amateurs.

58. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IX. Du Ballet Moderne »

Ainsi, après sa mort, on fit des Opéras coupés comme les siens [Voir Coupe] ; mais qui n’étaient animés ni des grâces de son style, ni des charmes du sentiment qui était sa partie sublime, ni de ces traits brillants de Spectacle qu’il répandait en esprit inventeur dans ses belles compositions. […] Ce sont de jolis Vateau [Watteau], des miniatures piquantes, qui exigent toute la précision du dessein, les grâces du pinceau, et tout le brillant du coloris.

59. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre VII. Emploi de l’Archimime dans les funérailles des Romains »

Il ne faisait grâce, ni en faveur des grandes places du mort, ni par la crainte du pouvoir de ses successeurs.

60. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 21 février : Mascarade de Bergers et de Bergères — Lettres en vers à Madame de Loret — Loret, lettre du 14 février 1665 »

Monsieur, avec sa belle Suite, Par les Grâce mêmes, conduite Et Madame, pareillement, Du Bal, le second Ornement, Vinrent en Bergers et Bergères, Revêtus d’étoffes légères, Et d’habits assez peu dorés, Mais si superbement parés De rubans de toutes manières, De houlettes, de panetières, Que, certes, le beau Céladon, Qui, de charmer, avait le don ; Que, certes, l’amoureux Sylvandre, Pour qui Diane eut le coeur tendre, Que Dorinde, Astrée et Philis, Aux teints de roses et de lys, Stelle, Hylas, Tersandre et Madonte, Dont tant de choses l’on raconte, Dans le plus fort de leur beauté, Assurément n’eussent été Auprès de ces rares Personnes, Que des chiffons et des chiffonnes.

61. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 1er ou 2 décembre : Le Ballet des ballets — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 20 février 1672 »

le monstre si canard, Qui nous perce164 de son dard, Cloton, depuis mainte semaine, Par une avanie Inhumaine, Tirait une actrice au collet Laquelle d’un Rôle follet Et d’un sérieux tout de même S’acquitait avec gloire extrême, Et, bref, comme un original Dont mainte autre copiera mal, Certain air, & certaine grâce, Comme une chose qui la passe.

62. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VIII. Ressource unique des Danseurs modernes »

[Voir Chaconne, Entrechat, Gargouillade] N’espérez pas de surpasser les grâces de Mademoiselle Sallé.

63. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Conclusion du traité contre les danses. » pp. 215-216

Cette onction est celle du Saint-Esprit qui enseigne par la grâce et par la charité qu’il répand dans le cœur d’une manière qui n’est propre qu’à lui.

64. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

Les Nymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle. […] Les lions s’empressèrent de déférer à son vœu, et le lendemain le roi signait la grâce de Meunier. […] Puis viennent les exercices : dégagés à terre, ronds de jambe à terre, dégagés à la demi-hauteur, ronds de jambe en l’air, pliés, premiers temps de pointes, grands battements, etc… Plus tard, les divers adages ou développés, qui sont la préparation des temps sautés qu’on peut définir : une suite de grâces et de séductions ; développés à la seconde, attitudes, arabesques ouvertes, croisées, préparation de pirouettes à la quatrième, préparation cambrée en arrière, pirouettes renversées, préparation de pirouettes sur le coup de pied, pirouettes sur la pointe, pose pour commencer une variation. […] Les anciens danseurs y excellaient, apprenaient aux gens de la cour les grâces et les attitudes du corps : ces choses-là autrefois avaient une importance extrême, et, dans les Souvenirs de la marquise de Créqui, rédigés par Courchamps, on peut lire le récit d’une leçon de maintien donnée par Vestris à un prince. […] Cette grâce particulière, qui fit dire à Roqueplan : « Elle danse en français : on ne se relève pas de cela », ne retarda point en effet son départ, mais son verbe vif et mordant ne la quitta point.

65. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

Longtemps les femmes s’étaient dit : « Que peut-il venir après la grâce nuageuse, l’abandon décent et voluptueux de Taglioni ?  […] Les wilis s’emparent de lui ; on le presse, on l’entoure, on se le passe de main en main, de bras en bras ; ses jambes fléchissent, la respiration lui manque, il demande grâce d’une voix entrecoupée. Point de grâce ! […] de grâce, vision incomparable, ne t’évanouis pas, laisse-moi encore regarder ce doux visage que je ne croyais revoir qu’au ciel !  […] Jamais il n’a déployé plus de grâce, de tendresse et de mélancolie.

66. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VI. Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »

Vive, saillante, estimable et dangereuse tout à la fois en Grèce, la Danse y fut un Art qui servit également au plaisir, à la religion, au maintien des forces du corps, au développement de ses grâces, à l’éducation de la jeunesse, à l’amusement des vieillards, à la conservation et à la corruption des mœurs. […] Dans les Bals de cérémonie, elle n’était qu’un mouvement sans objet, une occasion toujours la même de montrer les grâces de la figure, et les belles proportions du corps. […] Si je suis dans l’erreur, je rends grâces d’avance à la main secourable qui voudra m’aider à en sortir.

67. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

Paris vit succéder aux grâces éternelles, Aux pas aériens, aux célestes douleurs La danse échevelée et les poses charnelles, Et les élans lascifs aux bonds provocateurs. Mais elle est revenue enfin l’enchanteresse, Plus belle que jamais de grâce et de jeunesse : De ses bravos encor Paris la saluera. […] … La grâce et l’agilité de celle-ci firent heureusement oublier la fâcheuse impression produite par ce dangereux hommage.

68. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IX. L’escadron volant de la rue Lepeletier. » pp. 190-203

Aujourd’hui où la chorégraphie empiète sur le domaine de l’acrobatie, et qu’à la légèreté et à la grâce on a substitué l’énergie et la force, il faut savoir gré à une artiste de ne pas tomber dans ces excès fâcheux et de chercher moins à étonner qu’à plaire. […] C’est merveille de la voir suivre les coups d’archet et marquer la mesure, de ses petits pieds, avec un rythme, une précision, une grâce des plus louables ! […] Jamais elle n’avait songé qu’elle eût à se repentir d’être danseuse, et qui sait si, la veille de son début, dans son désir de bien faire, il ne lui était pas échappé de demander à Dieu la grâce de réussir le lendemain ?

69. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre I. Renaissance des Arts »

Alors le talent et le génie se réunirent avec la magnificence, pour faire éclater dans un même ensemble l’illusion de la Peinture, le charme de la Poésie, les grâces de la Danse.

70. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 28 décembre. Nostalgie d’étoile. »

Pinçant avec coquetterie son tutu léger et bouffant, un peu penchée, elle marche sur les pointes, en fléchissant les jambes comme dans un menuet de jadis, un pas d’une grâce très discrète.

71. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 juin. Le gala Karsavina. »

J’aurais surtout voulu rester indéfiniment dans la salle obscure à m’abreuver de cette délicieuse et déchirante tristesse que nous cause malgré nous le spectacle d’un être de grâce mêlé aux décevantes et amères choses de la vie.

72. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 16 janvier. Une soirée à l’hôtel Charpentier. »

Guillot de Saix, les grâces légendaires de la Guimard et de Vestris ; or, ces grands souvenirs, qui auraient écrasé n’importe quels autres artistes, nos deux danseurs ont su les exalter et les rajeunir.

73. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219

Fanny désirait beaucoup venir à Paris ; elle m’accueillit avec bonne grâce. […] L’une danse la grâce, l’autre la force, et toutes deux sont charmantes. […] Quand il vit Alcine s’avancer du fond de la scène avec une légèreté surnaturelle, un murmure d’admiration salua tant de jeunesse, de beauté et de grâce. […] Les gens de l’art appellent cela une danse taquetée, pour dire qu’elle consiste principalement en petits pas rapides, corrects, serrés, mordant la planche et toujours aussi vigoureux, aussi finis qu’ils ont de grâce et d’éclat. […] Grâce à elle, Fanny donna sa mesure dans Gustave beaucoup plus que dans la Tempête.

74. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Table des principaux sujets traités par ordre alphabétique » pp. 121-124

Grâce, 23.

75. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre IX. Opposition singulière des Mœurs des Grecs avec les nôtres »

Il l’amusait, en développant ses grâces, en les lui faisant apercevoir, en lui donnant du goût pour un exercice qui devait flatter son amour propre, puisqu’il la rendait plus capable de plaire.

76. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre V. Objection : On n’a pas été tenté dans les Danses. » pp. 177-178

Par là nous nous procurerons les vrais et solides plaisirs ; par la paix de la conscience qui ne sera point troublée par des remords, nous mènerons en ce monde une vie pure et chaste, et nous obtiendrons en l’autre la vie éternelle, par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ. »

77. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 juillet. Les adieux des Ballets russes. »

Mais ce qui distingue Karsavina, c’est la grâce suprême de ces ports de bras qui font d’une préparation à la pirouette, qui est une nécessité mécanique, une chose de beauté.

78. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 19 février : Ballet de l’Impatience — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 19 février 1661 »

Enfin, ce Ballet magnifique, Moitié grave, moitié comique, Id est pompeux et jovial, Se peut nommer vraiment Royal ; Et si l’on me fait cette grâce De m’y donner, encore, place, Il sera (je pense) à propos D’en dire encor deux petits mots : Mais si l’entrée on me refuse, Foi de Poète, ou foi de Muse, Et, même, foi d’Homme de bien, Je jure de n’en dire rien Dans mon autre futur Ouvrage, Ô Quel malheur ?

79. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre cinquième. Positions principales et leurs dérivés ; » pp. 64-70

« En composant, en réglant, soyez peintre ; que tout dans votre tableau soit en harmonie, et que les effets principaux aient une vive expression, qu’accompagne une grâce séduisante. » 49. […] Les artistes doivent aussi apprendre à se dessiner d’après ces sculptures et ces peintures, remplies d’esprit et de grâces ; c’est à cette source qu’il faut toujours recourir pour former son goût à l’élégance et à la pureté du dessin.

80. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre XII. Ceux qui ont quelque autorité doivent, autant qu’ils le peuvent, s’opposer aux Danses, et empêcher d’y aller ceux et celles qui dépendent d’eux. » pp. 132-147

Leurs peines et leurs humiliations durèrent un an entier, et ce ne fut qu’à la fête suivante, que le saint évêque, ayant reçu leurs soumissions et celle de tous les habitans, leur accorda la grâce de leur délivrance. » Il faut que saint Eloy ait jugé les danses bien pernicieuses aux ames, pour avoir été disposé à souffrir la mort plutôt que de ne pas faire tous ses efforts pour les abolir dans les lieux où il avoit autorité, et pour employer à cet effet la peine de l’excommunication, qui est la plus grande dont l’Eglise puisse faire usage contre ceux qui s’obstinent dans l’erreur ou dans de grands déréglemens. […] Cependant, combien y a-t-il aujourd’hui de mères qui non-seulement laissent tranquillement leurs filles aller aux bale et aux danses, mais trouvent même un sujet de gloire lorsqu’elles les voient danser avec un art, une adresse et une grâce qui leur attirent des louanges ; et lorsque ne l’ayant pas vu, elles entendent dire que leurs filles se sont distinguées, par ce dangereux talent, dans cet art si funeste ! […] Mais il suffit pour cela d’apprendre à de jeunes personnes à ne point s’abandonner à une molle nonchalance qui gâte et corrompt toute l’attitude du corps, à se tenir droites, à marcher d’un pas uni et ferme, à entrer décemment dans une chambre ou dans une compagnie, à se présenter de bonne grâce, à faire une révérence à propos ; en un mot, à garder toutes les bienséances qui font partie de la science du monde, et auxquelles on ne peut pas manquer sans se rendre méprisable. […] Rollin cite l’exemple de Sempronia, que j’ai rapporté plus haut : « C’est, dit-il, la remarque que fait Salluste en disant de Sempronia, dame de naissance, mais absolument décriée pour les mœurs, qu’elle chantoit et dansoit avec plus d’art et de grâce qu’il ne convenoit à une honnête femme. » Enfin, tous ceux qui ont quelque autorité temporelle, comme les magistrats, les Seigneurs de paroisse et leurs officiers de justice, sont obligés de s’opposer, autant qu’ils peuvent, aux danses, et d’employer, pour les déraciner des lieux où elles sont établies, tous les moyens d’autorité qu’ils ont en main, en réglant néanmoins l’usage de ces moyens par la prudence, qui doit avoir égard aux circonstances des temps, des lieux et des personnes, en imitant la conduite de Dieu dont il est dit (Sagesse, c. 8, v. 1.)

81. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre V. Préjugés contre la Danse en Action »

Mais comment admettre au Théâtre144, comment croire agréable, comment supposer possible un genre de Danse, que les grands Maîtres n’ont point pratiquée, qu’ils ont peut-être dédaignée, et qui sans doute leur a paru, au moins, un obstacle au développement des grâces, à la précision des mouvements, à la perfection des figures ?

82. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VII. Supériorité et avantages de la Danse en action »

Que pourrait produire de plus aimable la main même des Grâces ?

83. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1663 — 8 janvier : Ballet des Arts — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 24 février 1663 »

Louis, qui sous ses justes Lois Gouverne les Peuples Gaulois, Avec des grâces sans pareilles, Y fit le Berger, à merveilles.

84. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre huitième. Danseur sérieux, danseur demi-caractère. Danseur comique » pp. 88-95

Canova tient lui seul le sceptre de la sculpture moderne ; ses nombreux ouvrages, épars par toute l’Europe, se distinguent par le moelleux des contours, par une expression infinie, par une douce naïveté, par une grâce naturelle, et par le charme d’une suavité rare qui attire et séduit tous ceux qui ont le plaisir de voir sa Hébé, sa Madelaine, son Pâris, sa Vénus, son Amour et Psyché, son Dédale, sa Danseuse, sa Muse, etc. […] (a) « Il ne manque rien à ces charmantes sculptures, ……………………………………………………… Ni le mélange exquis des plus aimables choses, Ni ce charme secret, dont l’œil est enchanté, Ni la grâce plus belle encor que la beauté. » La Fontaine .

85. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VI. Ballade des dames du temps jadis. » pp. 88-

Si sa figure et son dos sont artificiels, en revanche son joli bras, et sa jambe, modèle de celle de Vénus, n’empruntent rien à l’art, et brillent de leurs grâces naturelles. […] Amour aime la danse ; il veut, dans son ardeur, Ne prendre des leçons qu’à la fille des Grâces : Il sera doux, soumis, diligent, studieux. […] Grâce à ces concessions, mademoiselle Noblet resta qu’en 1840 — attachée à l’Opéra. […] De grâce, parlez ! […] Ce début eut lieu sur la scène de l’Académie impériale de musique, au commencement de l’an de grâce 1859.

86. (1927) Paul Valéry philosophe de la danse

« Ce ne fut jamais un jeu d’oisif que de soustraire un peu de grâce, un peu de clarté, un peu de durée, à la mobilité des choses de l’esprit. » [Paul Valéry] « Au sujet d’Adonis » Pour la couverture d’une récente édition de luxe destinée à magnifier l’ouvrage de Valéry, un artiste adroit a gravé une figurine de danseuse, originaire de Myrrhina et conservée au Louvre. […] Le triple accord de ces « grâces commensurables », où se confondent les catégories de l’extension et de la durée, transforme chaque foulée d’Athikté d’un module mécanique en un haut fait esthétique2. […] Une flexion du jarret, une détente du cou-de-pied commandées par la danse affectent prodigieusement ce que Plotin appelait « la partie supérieure de l’âme. » « Ici, la certitude est un jeu, on dirait que la connaissance a trouvé son acte, et que l’intelligence tout à coup consent aux grâces spontanées. » À chaque instant, la danseuse pose et donne « des myriades de questions et de réponses », et le Socrate du dialogue paraît se complaire par-dessus tout à ce passionnant et décevant dualisme. […] Ces pigeons couroient à ce grain et les différentes formes que composoient ces pigeons lui donnoient les idées de ces danses. »La comparaison de la femme qui danse avec une chose ou un être qui volent, « flocon, oiseau » garde malgré l’usage abusif qu’on en a fait, une grâce immarcescible. […] Il met à la place de ces grâces évanouies l’analogue et l’équivalent.

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