La Gravette de Mayolas, lettre du 17 août 1669 […] Dans une Salle préparée Et de verdure diaprée, On eut, pour le commencement, Le joli divertissement D’une Comédie admirable, Dont l’ouvrage était remarquable, Bientôt après, vint le Ballet, Où l’on joua bien son rôlet.
Cette petite Comédie Du crû de son rare Génie (Et je dis tout, disant cela) Était aussi, par-ci, par-là, De beaux Pas de Ballet mêlée, Qui plûrent fort à l’Assemblée, Ainsi que de divins Concerts Et des plus mélodieux Airs, Le tout du Sieur LULLY-BAPTISTE, Dont Maint est le Singe et Copiste. […] Personnage de la Comédie qui fut jouée.
Robinet, lettre du 31 août 1669 Notre belle et riante COUR Des mieux se grandit chaque jour, Et maintenant elle s’égaie, AU CHÂTEAU SAINT GERMAIN EN LAYE, Dans son Spectacle très charmant, Composé magnifiquement De ravissantes Mélodies, De Ballets et de Comédies, Où la digne TROUPE du ROI Fait miracle, en très bonne foi, Jouant la PRINCESSE D’ÉLIDE, Pièce d’un style fort fluide, Partie en Prose et l’autre en Vers, Et pleine d’Ornements divers, Que, par l’ordre de notre SIRE, MOLIÈRE a faite, et c’est tout dire.
La Gravette de Mayolas, lettre du 20 septembre 1665 […] Après ce divertissement, Qu’ils goûtèrent heureusement, Une Comédie agréable, Aussi galante qu’admirable, Par des Actes plaisants et beaux, Leur donna des plaisirs nouveaux.
Le Théâtre sans Comédie et les Comédiens Juges et Parties, dont le Sieur de Cintio est Auteur.
Robinet, lettre du 31 janvier 1671 […] Le Vendredi, sur nouveaux frais, Tout de nouveau, l’on fit florès, L’on eut, encor, la Comédie, Avec charmante Mélodie, Par cette Troupe, où Floridor, Paraît, toujours, comme un Médor.
Loret, lettre du 25 août 1663 […] Trois Enfants, de même famille, Deux fils, une fort jeune Fille, Y donnent un plaisir de Roi, Par de charmantes mélodies, Par de petites Comédies, Et par d’agréables Ballets, Un peu plus graves que follets, Dansés avec grande justesse, Et qu’on voit, avec allégresse, Moyennant quelque argent comptant Que l’on ne plaint point en sortant : Bref, les trois Enfants que j’allègue, Dont le cadet est un peu bègue, N’ont pas, encor, je crois tous trois, Plus de dix-huit ans et dix mois.
Monsieur le DUC, en galant Prince, Hier fit un Cadeau, non mince, Mais ample et concerté des mieux, Magnifique et facétieux, Étant mêlé de Comédie Par les grands Acteurs d’Italie, Qu’accompagnent toujours les Ris ; Et tous les Momons de Paris Se trouvèrent à ce Régale119 Qui se fit dans la même Salle Où le TARTUFFE, en grand crédit, De plus en plus, nous ébaudit.
La Comédie Les Fâcheux.
Robinet, lettre du 15 novembre 1670 J'ajoute, encore, pour la fin, Qu'à Versaille137, et qu’à Saint Germain, La Cour s’est, des mieux, divertie, Ma Muse étant bien avertie, Par un officieux Mortel, Que les grands Acteurs de l’Hôtel, Audit Versaille138, ont fait merveilles, Charmant les yeux, et les oreilles, Et que ceux du Palais Royal, Chez qui, Molière est sans égal, Ont fait, à Saint Germain, de mêmes, Au gré des Porte-Diadèmes, Dans le Régale139 de Chambord, Qui plût, alors, beaucoup, encor, Et qu’ici, nous aurons, en somme, Savoir le Bourgeois Gentilhomme, Lequel est un sujet follet De Comédie, et de Ballet.
Robinet, lettre du 18 août 1668 Comme chacun, à leur exemple (Que toute la Ville contemple), De se signaler est ravi, C’est ce qu’on a fait à l’envi, Et j’en fis en mon autre Épître Un assez spacieux Chapitre ; Mais, vraiment, les COMÉDIENS, Tant les Français qu’Italiens, Ont, depuis, témoigné leur zèle De façon si noble et si belle, Et sans aucun égard aux frais, (Car on en fait, je vous promets, Dedans une Rencontre telle, Tant en violons qu’en chandelle) ; Ils ont, dis-je, d’un si bel air Leur affection fait briller, Donnant GRATIS la Comédie À quiconque en avait envie, Et c’est-à-dire à tout Paris, Qui la voulut voir à ce prix, Qu’ils méritent bien que l’Histoire En conserve aussi la mémoire.
Loret, lettre du 7 juin 1664 […] À propos de ce noble Enfant, Pour qui de zèle je me pique, Sur ma foi, sa Troupe Comique, (Qui ne sont pourtant que Ragots) Avec leurs surprenants échos, Leurs danses et leurs mélodies, Pastorales et Comédies, Se font (foi d’Écrivain loyal) Admirer au Palais Royal, Où le plus petit de la Troupe, Et guères plus haut qu’une coupe, Dansant, récitant, annonçant, Est si rare et si ravissant, Qu’on le pourrait, entre autre chose, Nommer le petit Bellerose.
Oui, foi de sincère Mortel ; Et, si vous allez à l’HÔTEL,80 Vous y verrez plusieurs ENTRÉES, Toutes dignes d’être admirées, De son dernier BALLET ROYAL, Si galant et si jovial, Avec diverses Mélodies Et mêmes les deux COMÉDIES Qu’y joignit le tendre QUINAULT, Où la TROUPE fait ce qu’il faut Et ravit, par maintes Merveilles, Les Yeux ensemble et les Oreilles.
Loret, lettre du 20 août 1661 Mais il ne faut pas que je die Le reste de la Comédie, Car bientôt Paris la verra, On n’ira pas, on y courra ; Et chacun prêtant les oreilles À tant de charmantes merveilles, Y prendra plaisir, à gogo, Et rira tout son saoul ; ergo, Pour ne faire, aux Acteurs, outrage Je n’en dirai pas davantage, Sinon qu’au gré des Curieux, Un Ballet entendu des mieux, Qui par intervalles succède, Sert à la Pièce, d’Intermède, Lequel Ballet fut composé Par Beauchamp, Danseur fort prisé, Et dansé de la belle sorte Par les Messieurs de son Escorte ; Et, même, où le sieur d’Olivet, Digne d’avoir quelque Brevet, Et fameux en cette Contrée, A fait mainte agréable Entrée.
Loret, lettre du 2 août 166436 Sur le soir, une Comédie Très abondante en mélodie, Sujet parfaitement joli, Où les Sieurs Molière et Lully, Deux rares Hommes, ce me semble, Ont joint leurs beaux talents ensemble ; Lully payant d’accords divers, L’autre d’intrigues et de Vers : Cette Pièce (dis-je) galante, Qui me parut toute charmante, Et de laquelle, à mon avis, Les Spectateurs furent ravis, Fut jouée avec excellence Devant cette noble Éminence.
Tout est, dans ce Sujet follet De Comédie et de Ballet, Digne de son rare Génie, Qu’il tourne, certe128, et qu’il manie Comme il lui plaît incessamment, Avec un nouvel agrément.
Oui, foi de sincère Mortel ; Et, si vous allez à l’HÔTEL,87 Vous y verrez plusieurs ENTRÉES, Toutes dignes d’être admirées, De son dernier BALLET ROYAL, Si galant et si jovial, Avec diverses Mélodies Et mêmes les deux COMÉDIES Qu’y joignit le tendre QUINAULT, Où la TROUPE fait ce qu’il faut Et ravit, par maintes Merveilles, Les Yeux ensemble et les Oreilles.
Pylade et Bathylle ont rendu autrefois sur leurs Théâtres la Tragédie et la Comédie : tous les genres trouvés depuis ne sont que des branches de ces deux tiges principales.
Le ciné tend à remplacer le drame et la comédie.
Je compare les compositeurs de ce genre de danse aux Faiseurs de Farces, et les Danseurs aux Acteurs de la Comédie, qui jouent des rôles de Caractère. […] Si cette espèce de danse est mise en action par un compositeur éclairé, avec adresse et dans les règles : si la pantomime y est jointe avec art, avec expression, si la passion de l’amour, qui d’ordinaire en fait le fond, y est traitée avec feu, avec délicatesse, elle peut exciter dans les cœurs, surtout dans ceux des Jeunes personnes quelque émotion légère et momentanée, telle qu’on l’éprouve à la représentation d’une Scène d’Opéra et d’un Dénouement heureux de quelque Comédie, ou à la lecture de quelque Roman. Les compositeurs de ces Ballets peuvent être comparés aux Poètes qui font des Comédies, des Eglogues, des Pastorales, et les Danseurs qui les exécutent avec grâce, avec délicatesse, aux Acteurs de l’Opéra et de la Comédie.
La Gravette de Mayolas, lettre du 11 août 1669 Mardi, j’allais d’un pas fort prompt Dans le Collège de Clermont123 Y voir Jonatas, Tragédie Plus belle qu’une Comédie, Qui fait paraître que l’Auteur Est un bon Versificateur, Et son esprit scientifique Fait dignement la Rhétorique.
On la porta au théâtre et dès lors plus combinée, ayant toujours une action à peindre susceptible de tous les embellissements, elle fut vraiment un Art, qui marcha vers la perfection d’un pas égal avec la Comédie et la Tragédie.
Mlle Lolita Osorio est revenue à la Comédie des Champs-Élysées pour y danser sur des airs espagnols populaires.
Le Théâtre sans Comédie, 96.
Au sortir de ce Lieu charmant, Qui semble d’une enchantement, On passa dans l’Orangerie, Ou la même Galanterie Avait fait, de Feuillages vers, Mieux qu’on ne peut le dire en Vers, Ni par le plus grand préambule, Théâtre, Salle et Vestibule ; Où la Comédie et le Bal, Et même un Cadeau tout royal, Avec des Concerts magnifiques Qu’on prit pour Concerts Angéliques, Extasièrent les cinq Sens De ces illustres Assistants.
On les plaçait entre les Actes des Tragédies ou des Comédies, pour divertir la multitude, qui ne prenait qu’un plaisir médiocre aux Représentations régulières. […] C’est une action ingénieuse, qui sans la voix, sans avoir besoin du discours a tous les caractères, les traits plaisants, les peintures badines d’une bonne Comédie.
Sur la poétique du ballet et de l’opéra Comédie-ballet Comédie-ballet : on donne ce nom au théâtre Français, aux comédies qui ont des intermèdes, comme Psyché, La Princesse d’Elide, etc. […] Au théâtre lyrique, la comédie-ballet est une espèce de comédie en trois ou quatre actes, précédés d’un prologue. […] Entracte, dans un sens plus limité, est un divertissement en dialogue ou en monologue, en chant ou en danse, ou enfin mêlé de l’un et de l’autre, que l’on place entre les actes d’une comédie ou d’une tragédie. […] En France, lorsque Corneille et Molière créèrent la tragédie et la comédie, ils profitèrent des fautes des Romains pour les éviter ; et ils eurent assez de génie et de goût pour se rendre propres les grandes beautés des Grecs, et pour en produire de nouvelles, que les Sophocles et les Aristophanes n’auraient pas laissé échapper, s’ils avaient vécu deux mille ans plus tard. […] L’entracte à la comédie française, est composé de quelques airs de violons qu’on n’écoute point.
José de Zamora, danseur-costumier, à la Comédie des Champs-Élysées.
[…] Après le Bal, la Comédie Divertit bien la Compagnie, Ouvrage parfait et chéri, Intitulé le FAVORI, Composé de la main savante De cette Personne charmante,51 Qui dans un beau corps féminin Enferme un esprit masculin.
Robinet, lettre du 12 octobre 1669 […] Or, du mois courant le sixième, Pour empêcher qu’on ne s’y chême, Elle eut un Régale125 nouveau, Également galant et beau, Et même aussi fort magnifique, De Comédie et de Musique, Avec Entractes de Ballet, D’un genre gaillard et follet, Le tout venant, non de Copiste, Mais, vraiment, du Seigneur BAPTISTE Et du Sieur MOLIÈRE, Intendants, Malgré tous autres Prétendants, Des Spectacles de notre SIRE, Et, disant cela, c’est tout dire.
Dans la comédie, les acteurs chaussés eu sandales de bois, et vêtus à l’ordinaire ne crioient pas si haut, mais leurs masques étoient encore plus ridicules que ceux des premiers. » Il y avoit des masques à deux profils ; ils servoient à la comédie ; ces masques exprimoient deux sentimens opposés, ou deux passions différentes : un des côtés par exemple traçoit la colère d’un père en courroux, l’autre côté offroit tous les traits de la tendresse paternelle, etc. […] L’acteur qui le représentoit prit son nom, et à l’aide de son masque, sa ressemblance ; ce fut dans la comédie des nuées, écrite par Aristophane, que l’homme le plus instruit et le plus sage de la Grèce se vit impunément jouer sur le théatre.
La danse sérieuse et héroïque porte en soi le caractère de la tragédie ; la mixte ou demi-sérieuse, que l’on nomme communément demi-caractère, celui de la comédie noble, autrement dit le haut-comique ; la danse grotesque emprûnte ses traits de la comédie d’un genre comique, gai et plaisant. […] mais il n’y a rien de certain là-dessus, Monsieur, et il y a même plus d’apparence qu’ils l’ont été pour la tragédie et la comédie. […] Je vois dans les anciens manuscrits, sur les pierres gravées, sur les médailles et à la tête des comédies de Térence, des masques tout aussi hideux que ceux dont on se servoit à Athènes. […] Enfin, Monsieur, la comédie Française à secoué cet usage, non par frivolité, mais par raison. On a senti que ces ombres inanimées et imparfaites de la belle nature s’opposoient à la vérité et à la perfection des comédies.
Bossuet, dans ses réflexions sur la comédie, (tom. 7, p. 643.) s’applique à montrer que l’assistance aux spectacles, défendue en tout temps, l’est encore plus les jours de dimanches et de fêtes. […] Bossuet réfute, disoit en permettant d’aller à la comédie les jours même de fêtes, qu’elle ne commence qu’après l’office, le savant réfutateur lui répond : (ibid. […] Bossuet a employées contre l’auteur apologiste de la comédie, qui, non content de la permettre en général à tous les chrétiens, n’a pas eu honte d’avancer qu’ils pouvoient prendre ce divertissement. Le temps même du carême, « encore, dit-il, que ce soit un temps consacré à la pénitence, un temps de larmes et de douleur pour les chrétiens, un temps où, pour me servir des termes de l’Ecriture, la musique doit être importune, et auquel le spectacle et la comédie paroissent peu propres, et doivent, ce semble, être défendus ; l’auteur, dit M.
Mais j’ay mal dit, mes chers Lecteurs Disant qu’avec tous les acteurs Qui composent sa Compagnie, Il jouait là sa Comédie.