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91. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

Ce n’est pas le désir d’étaler une facile érudition qui nous a porté à retracer avec quelques détails les premiers faits de l’opéra ; nous avons voulu montrer d’où lui venait la suprématie qui lui est attribuée dans la hiérarchie théâtrale, et quels étaient ses droits à la protection spéciale dont il a constamment été l’objet. […] En 1763, cette salle ayant été brûlée, il s’établit aux Tuileries ; c’est de ce théâtre que datent, pour les machinistes des coulisses, les désignations de cour et de jardin, au lieu de côté gauche et côté droit : elles sont tirées de sa situation même entre la cour et le jardin. […] Chaque département avait droit à dix places d’élèves au Conservatoire. […] Ce nouveau directeur de 1831 avait à lutter contre des abus dont nous ne devons point donner le détail, parce que nous ne pourrions le faire sans nous laisser entraîner à des personnalités qui nous vont mal ; ces abus étaient tellement anciens, tellement invétérés, qu’on s’était accoutumé à les regarder comme des droits. […] Aujourd’hui, une ordonnance royale règle aussi les droits des acteurs et des compositeurs.

92. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 janvier. Graine d’étoiles. Plante et fleur. — Grands sujets. — Inconvénients d’un beau titre. »

Dans ce même tour à la grande seconde ses jambes sont bien près de figurer un compas ouvert sous un angle droit.

93. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 avril. Pour une danseuse morte. — Anniversaire. – Bilan. »

Tout, dans le danseur, devient fonction de ce jeu divin des formes et des lignes, des droites et des courbes, de cette mélodie continue où un thème plastique s’enchaîne à un autre avec une fécondité inépuisable — ce qui fait que le pas d’une étoile est plus riche en variantes de composition et de mouvement, plus lourd de significations idéales qu’un musée de sculpture.

94. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Première lettre. A monsieur le duc d’Autremont, château d’Autremont. » pp. 79-81

C’est vous dire d’un mot que vous aurez affaire à un cœur droit et à une bonne conscience.

95. (1841) Physiologie de la lorette pp. -127

Le père va se cacher au parterre, il dissimule son droit de propriété, craignant que le nom de l’auteur ne nuise à l’admiration qu’on a pour l’ouvrage. […] J’ai vu un bail de loyer qui était signé Juli de Mommorenssy ; il ne vint même pas à la pensée du notaire de mettre en doute le droit que la signataire avait à la possession de ce beau nom si étrangement orthographié, et qu’elle avait sans doute exporté du pays des cerises. La Lorette dans ses meubles a donc l’heureux privilége de se baptiser elle-même, mais elle perd ce beau droit quand les hasards de la vie la réduisent à l’hôtellerie. […] Virginie, lui dit l’Arthur, tu as le droit désormais d’être un peu paresseuse dans ta correspondance. […] — J’ai le droit d’y figurer.

96. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XI, une visite chez rodin » pp. 118-123

Rodin, avec sa stature si particulière, sa longue barbe et ses yeux au regard si droit, était égalé en simplicité par le mari et par la femme.

97. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 février. Une grande danseuse russe. Mme Véra Tréfilova. — Émotion et abstraction. — Mélodie continue. — Exotisme transposé. — Deux Moscovites : Novikoff, Clustine. »

Cela fait qu’une simple préparation de Mme Tréfilova, quelque cinquième position de départ, en son équilibre immobile, nous ravit par la composition parfaite et désinvolte, par l’harmonie simple et logique des courbes et des droites.

98. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 mars. Pour le ballet français. Ballets russes ; ballets français. — Une variation de « Sylvia ». — « Fox-Péri ». — Juliette Péri. »

Le clair visage d’une toute jeune fille ; sous la petite tiare de la Péri, cet ovale allongé au menton volontaire, au nez droit et aux longs yeux étroits.

99. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre première. » pp. 8-13

que nous réste-t-il enfin de ces sublimes productions musicales, qui dans leur tems ont acquis le droit de passer à la postérité ?

100. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 25 novembre. L’école du critique. Une leçon de Zambelli. — Divagation sur quelques monstres. »

« Tiens-toi droit, ou je te mettrai une règle dans le dos » comme nous disait jadis le maître d’études.

101. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii » pp. 96-101

Mon âge, soixante années de travaux et de recherches, m’ont acquis, peut être, le droit de parler, de juger et de prononcer sur un art que j’ai approfondi, et au quel j’ai ouvert une nouvelle carrière.

102. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182

Néanmoins il arrive souvent que la tête leur tourne en dansant, & qu’il leur en coûte la vie, comme il est arrivé à un Turc que j’ai vû à la Foire de Saint Germain, il y a plus de trente ans : il montoit tout droit le long d’une corde qui étoit attachée de haut en bas au bout d’un grand mât, & dont le sommet alloit jusqu’au plafond du Jeu de paume ; & quand il étoit monté, il attachoit son contrepoids au sommet du mât, sur lequel il y avoit un rond de bois large comme une assiette, & y dansoit en tournant de tous côtez, ensuite il y dansoit sur la tête & les pieds en haut, & y faisoit quantité de mouvemens conformes à la cadence des violons, & puis il descendoit tout debout sur la corde, quoique tendue de haut en bas. […] Elle paroissoit d’abord sur le Théâtre d’un air imposant, & y dansoit seule une Sarabande avec tant de grace, qu’elle charmoit tous les spectateurs ; ensuite elle demandoit des épées de longueur aux Cavaliers, qui vouloient bien lui présenter pour faire sa seconde représentation : ce qu’il y a de surprenant, c’est qu’elle s’en picquoit trois dans chaque coin de l’œil, qui se tenoient aussi droites que si elles avoient été picquées dans un poteau ; elle prenoit son mouvement de la cadence des violons qui jouoient un air qui sembloit exciter les vents, & tournoit d’une vitesse si surprenante pendant une quart-d’heure, que tous ceux qui la regardoient attentivement en demeuroient tout étourdis, ainsi qu’il m’est arrivé ; ensuite elle s’arrêtoit tout court, & retiroit ses épées nues l’une après l’autre du coin de ses yeux, avec autant de tranquilité que si elles les eût tirées du foureau.

103. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXI, choses d’amérique » pp. 232-249

Le nègre s’était adossé au mur et, ayant mis le bout de son pied droit sur son pied gauche, sifflotait paisiblement un quelconque cake-walk. […] Je traitai le Roumain de contrebandier, et lui dis que s’il n’acquittait pas ses droits de douane, je le livrerais aux autorités.

104. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 septembre. Je fais l’école buissonnière. »

Ainsi cette scène de la Conquérante que j’ai vue aux Folies-Bergère — car ce sont deux visites successives à ce séjour champêtre qui m’ont fait m’écarter du droit chemin qui mène à l’Opéra — n’est autre chose que la Cléopâtre des ballets russes de 1909, Cléopâtre déchue, s’entourant d’un luxe plutôt compromettant.

105. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 6 novembre. Classicisme et exotisme. Une étoile parnassienne : Mlle Schwarz. — Djemil. — Un maître français. — Reprise de « Roméo ». »

La tête haute, le dos droit, les épaules effacées, elle traverse le rôle sans éclat mais presque sans défaillances.

106. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « II. Vocation. » pp. 14-23

Le petit frère suivit le père de loin et revint dire à sa mère qu’il venait d’entrer tout droit chez le marquis de X… La mère se leva et courut à l’église.

107. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre sixième. Des temps, des pas, des enchaînements et de l’entrechat » pp. 71-78

Position du danseur dans l’entrechat droit, fig. 4, planc. 

108. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre IV. Fragment de Lucien »

Un esprit vif, l’oreille fine, le jugement droit, l’imagination féconde, un goût sûr qui lui fasse pressentir partout, ce qui lui est convenable, sont des qualités rares dont il ne peut se passer et avec lesquelles l’Histoire ancienne, ou plutôt la Fable, lui fournira une matière suffisante pour les plus magnifiques compositions.

109. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre IV. Jugement des Conciles contre les danses. » pp. 44-50

Labbe, tom. 6, p. 112) « qu’il y en a, et surtout des femmes qui font en sorte qu’on vienne aux jours de fêtes, non dans des vues droites et saintes qu’on doit avoir, mais pour danser et chanter des chansons honteuses.

110. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 janvier. Esquisse pour un portrait de Mlle Camille Bos. — les Ballets Léonidoff. — « l’automne » et les « chansons arabes ». »

Son torse très droit, voire un peu rigide, répugne à continuer, en se portant en avant, la ligne grandiose, vibrante comme une corde de harpe, qui va de la pointe tendue en arrière jusqu’au bout des doigts de la main tendue en avant ; comme chez Mlle Zambelli, l’attitude est chez elle infiniment plus complète, plus aiguë que l’arabesque.

111. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE PREMIERE. » pp. 2-14

Quant aux Figures, elles ne sont en droit de plaire que lorsqu’elles sont présentées avec vîtesse, & dessinées avec autant de goût que d’élégance.

112. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IV » pp. 44-59

V Cela peut sembler invraisemblable, mais bien des filles ont quitté le toit paternel pour avoir le droit d’abandonner leur corset.

113. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les artistes de l’opéra »

Lorsqu’ils sont d’extraction noble, ils continuent à jouir des privilèges et de tous les droits de la noblesse.

114. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IV, comment je vins a paris » pp. 40-

Je ne me sentais nullement liée envers un monsieur qui avait moralement perdu tous droits à des égards et ce fut pour ce motif que je partis pour ne plus revenir.

115. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 11 décembre. La querelle des Anciens et des Modernes. Le procès de Miss Duncan. — Les têtes de l’hydre. — Chopin chez la Goulue. — Mon courrier. »

Admirable, le « quand même » de ces quelques femmes à l’esprit simple et droit, à l’instinct juste, qui surent maintenir, malgré et contre tous, leur conviction inébranlée et leur métier intact.

116. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre première. » pp. 2-8

Quant aux figures, elles ne sont en droit de plaire que lorsqu’elles sont présentées avec rapidité, et dessinées avec autant de goût que d’élégance.

117. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre II. » pp. 9-16

  Mais la danse de nos jours est belle ; elle est, dira-t-on, en droit de séduire et de plaire, dégagée même du sentiment et de l’esprit dont vous voulez qu’elle se décore.

118. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE II. » pp. 15-29

Mais la Danse de nos jours est belle ; elle est, dira-t-on, en droit de séduire & de plaire, dégagée même du sentiment & de l’esprit dont vous voulez qu’elle se décore.

119. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

Par malheur, les avant-scènes appartiennent les unes depuis des siècles, les autres plus récemment à des locataires peu disposés à se dessaisir de leurs droits en faveur de la Bourse33. » Véron prit les dispositions nécessaires pour satisfaire ces convoitises. […] « Tous les premiers rôles devaient être fêtés, rappelés, redemandés, c’était de droit ; mais, lorsque nous arrivions aux artistes de second ordre, il me répugnait de traduire nettement et en termes précis ce qu’on devait faire pour chacun ; je craignais d’afficher des préférences personnelles ; j’avais donc adopté, pour m’entendre à ce sujet avec Auguste, une gamme chromatique dont les notes élevées étaient une excitation des applaudissements, dont les notes basses prescrivaient de la froideur. […] Ils l’admirèrent d’avoir illuminé d’un prestige nouveau la vieille Académie de Musique, d’y avoir attiré, par des spectacles somptueux et bien ordonnés, des foules émerveillées, d’en avoir fait un théâtre dont la France avait le droit d’être fière devant le monde entier.

120. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

Sous la forme de Giannina, et reposant dans sa couche, elle voit la reine des Ondines s’approcher du lit où elle est étendue, pleurer sur elle, la supplier de reprendre ses droits à la vie magique, et de répudier le fatal amour qui l’enchaîne aux conditions de la décadence humaine et de l’humaine douleur. […] Après avoir savouré, à son dommage et à son préjudice, les passions fugitives de l’humanité, elle rentre dans la plénitude de ses droits surnaturels, laissant à Giannina son bonheur passager, et les joies mêlées de troubles de l’existence mortelle.

121. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre V. » pp. 37-55

On ne connoissoit pas l’art varié des figures ; elles étoient toutes paralelles, et n’offroient que des lignes droites ; la danse n’agissoit que gravement et procéssionnellement ; on appelloit tout cela danse noble, danse mesurée ; et les airs que les musiciens composoient pour-elle étoient lents et posés. […] Si l’on ajoute à tant de grandes choses l’augmentation considérable de la Bibliothèque Royale, le voyage de Tournefort au Levant, pour enrichir le jardin des plantes prèsqu’abandonné, et aujoud’hui le plus riche de l’univers, enfin le rétablissement de l’Ecole de Droit fermée alors depuis un siècle, on ne pourra se dispenser de regarder Colbert avec cette admiration qu’inspirent la vertu, les talens et le génie ; il fit tout pour la gloire du Roi, le bonheur du peuple, et l’illustration des sciences et des arts.

122. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre III. » pp. 17-24

Si l’uniformité règne dans un ballet, si l’on ne découvre pas cette diversité d’expression, de forme, d’attitude et de caractère, que l’on rencontre dans la nature ; si ces nuances délicates, mais vraies, qui peignent les mêmes passions avec des traits plus ou moins marqués et des couleurs plus ou moins vives, ne sont point ménagées avec art, et distribuées avec goût et intelligence, alors le tableau est à peine une copie médiocre d’un excellent original ; et comme il ne présente aucune vérité, il n’a la force, ni le droit d’émouvoir ni d’affecter.

123. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

Jason hésite ; la reconnoissance balance encore les droits de l’amour ; mais à la vue du sceptre et de la couronne que Créon lui présente, Jason oublie tout ; il accepte avec transport.

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