Les hommes les plus instruits dans leur art doivent se ménager un stimulant capable de les élever et de déployer en eux les plus vastes conceptions ; l’artiste, perpétuellement isolé, se laisse bercer par l’amour-propre et par les louanges outrées de quelques esprits complaisans ; louanges dont l’effet nécessaire est de briser les ailes du génie.
Que l’on fasse ces divers mouvemens soit avec célérité, soit avec lenteur, soit avec douceur, soit avec force ; les pieds ne quitteront point terre : cette fléxion et cette extension ne peuvent élever le corps, si les parties essentielles à la réaction ne jouent pas de concert. […] Ce seroit encore une autre erreur que de se persuader qu’un homme fort et vigoureux doit s’élever davantage qu’un homme foible et délié : l’expérience nous prouve tous les jours le contraire. […] et vous verrez que ces animaux ont une vitesse et une facilité à s’élever, que les animaux différemment construits ne peuvent avoir.
Que l’on fasse ces divers mouvements soit avec célérité, soit avec lenteur, soit avec douceur, soit avec force ; les pieds ne quitteront point terre, cette flexion & cette extension ne peuvent élever le corps, si les parties essentielles à la réaction ne jouent pas de concert. […] Ce seroit encore une autre erreur que de se persuader qu’un homme fort & vigoureux doit s’élever davantage qu’un homme foible & délié. […] & vous verrez que ces animaux ont une vîtesse & une facilité à s’élever que les animaux différemment construits ne peuvent avoir.
Cette foule de noms illustres n’est rien encore, en comparaison du merveilleux que peuvent fournir les Histoires de Mégare, de Nysus, de Scylla, l’ingratitude de Minos pour sa malheureuse Amante, les calamités des Thébains et des Labdacides, les combats de Cadmus ; ce Dragon miraculeux, dont les dents semées dans le champ de Mars, produisirent une armée de combattants ; la métamorphose de ce héros, les murs de Thèbes qui s’élevèrent au son de la Lyre d’Amphion, les malheurs de ce Chantre célèbre, l’orgueil de sa femme, sa punition, son deuil, son silence.
Si tout ce que nous admirons dans les productions des Arts est l’ouvrage de la raison, cette découverte élèvera l’âme de l’artiste, en lui donnant une opinion plus glorieuse encore de l’excellence de son être ; et de cette élévation attendez de nouveaux miracles, sans en craindre un plus grand orgueil. […] Au reste soit que la vérité triomphe enfin de l’erreur, soit que le préjugé plus puissant demeure le tyran perpétuel des opinions contemporaines, que nos illustres modernes se consolent et se rassurent : les ouvrages du dernier siècle sont regardés maintenant sans contradiction, comme des chefs-d’œuvre de la raison humaine, et il n’est pas à craindre qu’on ose prétendre qu’ils ont été faits sans enthousiasme : tel sera le sort, dans le siècle prochain, de tous ces divers monuments glorieux aux Arts et à la patrie, qui s’élèvent sous nos yeux.
Les ports du corps sont les mouvemens harmoniques ou les pas, & les actions de la danse ; comme couper en avant, en arriere, tourner, pirouetter, caprioler, le battement, sauter, s’élever, &c.
Lully, Italien de Nation, étant venu en France à l’âge de neuf ans ; y appris la Musique : & comme il avoit un genie rare & sublime, il s’éleva bien-tôt au-dessus de tous les Compositeurs de son tems.
Il s’assied, charmé de la beauté du lieu, de la sérénité du temps ; et au moment où il espère ramener quelque proie digne du festin de noce, il voit s’élever lentement, doucement, du sein des eaux, encadrée dans une conque immense et chatoyante de mille feux, une figure et une forme idéale, légère, fantastique ; la mystérieuse Ondine, du fond de ses grottes humides, a reconnu le jeune Mattéo ; éprise de sa beauté, elle exerce sur lui la séduction surnaturelle dont elle possède le prestige. […] Auprès de la statue bruit une source du sein de laquelle on voit s’élever tout à coup les formes gracieuses de la fée des eaux.
Il y éleva un grand théâtre, et fit venir de Paris les ouvriers qui lui étoient nécessaires. […] Son zèle, sa probité, l’amour de sa patrie et une moralité pure furent de puissants remparts que ses vertus lui élevèrent ; les menées, les cabales, les intrigues de cour, la calomnie, la jalousie et toutes les passions qui dégradent les hommes, ne firent contre lui que des attaques infructueuses : fort de sa conscience, il méprisa tous ces petits orages, et les brouillards que l’envie élevoit pour l’éclipser, étoient bientôt, dissipés par les rayons actifs, et bienfaisans du Monarque qu’il servoit avec fidélité.
Isménie qui n’a pu se donner la mort, se consacre aux autels de Diane ; elle part avec les Grecs, qui emportent sa statue et qui vont lui élever un temple dans l’Attique ; cette Princesse quitte sa patrie pour se livrer aux fonctions sacrées de la Déesse, et être Grande Prêtresse de ses autels. […] Les Grecs ont donné à ces rochers le nom de Sympléoades ; ils sont sur le Pont-Euxin, l’un du côté de l’Europe, l’antre du côté de l’Asie ; ces rochers arides qui s’élèvent dans les nues, forment des grottes et des antres obscurs.
Dites que les saints pères ne blâment pas toutes ces choses et tous ces amas de périls que les théâtres réunissent : dites qu’ils n’y blâment pas les choses honnêtes qui enveloppent le mal, et lui servent d’introducteur… Parmi ces commotions dont je parle, qui peut élever son cœur à Dieu ?
Son école lui coûte 60,000 marks, et les souscriptions ne s’élèvent qu’à 2,000 marks.
Mes lettres n’étoient pourtant que le frontispice du monument que je me proposois d’élever à la danse en action, et que les Grecs avoient nommée pantomime.
si l’imitation fidèlle de la belle nature constitue le sublime des arts, si cette imitation vraie peut seule élever l’acteur à la perfection ; combien ne devons-nous pas douter du mérite des acteurs de l’Antiquité.
Créuse ressent tout à coup les funestes effets des présens de Médée ; un poison dévorant s’allume dans ses veines, et répand sur ses traits l’empreinte de la mort ; Créon, frappé de ce spectacle déchirant, menace vainement Médée : soudain il est enveloppé par les tourbillons de flammes qui s’élèvent du coffret ; les vapeurs empestées qu’ils exhalent, le suffoquent ; il recule, il chancelle et tombe expirant.
Son bénéfice s’élevait, toutes dépenses payées, à 742 000 francs. […] Leurs voix s’élèvent, graves et douces, dans la nuit. […] Le clergé fut scandalisé d’abord d’un culte idolâtre qui élevait une ballerine au rang de divinité. […] « Leurs premiers droits existent, indubitablement, vis-à-vis de la profession à laquelle ils appartiennent, et qui compte parmi ses membres des personnes aussi estimables que riches, dont je suis fière de connaître un grand nombre, et qui, par leurs remarquables talents, élèveraient toute position dans laquelle elles pourraient se trouver placées.
Mais l’amour de l’art est comme tous les amours : il sait triompher de toutes les craintes ; il sait vaincre les répugnances les plus sincères ; et, par dévouement, pour donner plus de vérité à son jeu, Mlle Elssler a eu le courage d’élever une petite chatte blanche qui ne la quitte jamais. […] En revanche Son Altesse Royale n’a pas su maintenir les distances, quand il s’est agi d’élever un monument à Molière. […] Le total des locations s’éleva à 23 597 francs ; les frais déduits, les deux sœurs touchèrent 18 467 francs. […] Leur principal organe, la Gazette des Théâtres, dit : « La reprise de la Sylphide est une erreur d’une danseuse de beaucoup de talent ; nous n’avons plus de sylphide à Paris, elle a pris son vol vers les glaces du Nord, et pour nous consoler de son départ, il nous est resté une séduisante mortelle, bien faite pour charmer les yeux et les cœurs, mais non pas pour nous faire oublier sur la terre ce ciel auquel il ne lui est pas permis de s’élever. » Le public sembla partager l’opinion des taglionistes. […] De vives protestations s’élevèrent et des applaudissements nourris rassurèrent l’artiste interdite.
Il est en vérité bien étonnant, Monsieur, que l’époque glorieuse du triomphe des beaux arts, de l’émulation et des progrès des artistes n’ait point été celle d’une révolution dans la danse et dans les ballets ; et que nos maîtres, non moins encouragés et non moins excités alors par les succès qu’ils pouvoient se promettre dans un siècle où tout sembloit élever et seconder le génie, soient demeurés dans la langueur et dans une honteuse médiocrité.
Le tonnérre gronde, les éclairs percent la nue, les flots de la nier s’élèvent avec fracas, le ciel s’obscurcit, la terre tremble, un bruit souterrain se fait entendre ; la tombe s’ouvre, l’ombre de Lybas se lève, fait un geste menaçant, accépte le combat et descend de son tombeau.
Les prêtres ornent l’autel et parent les victimes ; d’autres élèvent le bûcher.
Les Prêtres présentent aux époux la coupe nuptiale ; ils l’élèvent vers l’Olympe.
La recette s’éleva à plus de vingt-cinq mille francs. […] Clotilde avait les cheveux blonds, — la couleur de l’or et du soleil, — la couleur d’Eve avant d’avoir péché… Ses yeux ressemblaient à deux saphirs allumés sous l’arcade de ses sourcils, dont la nuit noire formait un contraste charmant avec la lumière sidérale de sa chevelure… Sa tête se balançait, comme une aigrette, sur un cou long, élégant et fier… Les amateurs de l’époque parlent encore, les paupières humides de larmes, — mais de ces larmes qui attestent le regret d’une sensation artistique perdue, — d’un certain mouvement de reins, indéfinissable et indescriptible, qui imprimait à tout le corps de cette danseuse un frémissement et un ragoût d’une suprême volupté… Quand, enfin, ses bras s’élevaient, — harmonieusement arrondis comme des anses d’amphore… Quand elle se penchait pour commencer une pirouette… Quand cette pose gracieuse découvrait hardiment le dessin du corsage et faisait saillir les trésors de la gorge, les crâneries de la hanche et les ondulations frissonnantes et correctes qui reliaient le buste au ventre et l’épaule à la cuisse… — Alors, me disait, il y a nombre d’années, un ancien commandant des vélites de la garde, rien que pour se laisser… cracher dans la bouche par cette ravissante drôlesse, on aurait baisé le… nez de l’Empereur d’Autriche, du Saint Père, du roi de Prusse, de Blücher et de Wellington !!! […] A ce moment, les flammes qui s’élevaient au-dessus de sa tête avaient deux fois la hauteur de la jeune fille !
Il est en vérité bien étonnant, Monsieur, que l’époque glorieuse du triomphe des beaux Arts, de l’émulation & des progrès des Artistes, n’ait point été celle d’une révolution dans la Danse & dans les Ballets ; & que nos Maîtres, non moins encouragés & non moins excités alors par les succès qu’ils pouvoient se promettre dans un siecle où tout sembloit élever & seconder le génie, soient demeurés dans la langueur & dans une honteuse médiocrité.
Mme Duvernay confia d’abord son enfant au maître de danse Barrez, puis à Vestris qui l’éleva dans le plus pur (ou, si l’on veut, dans le plus impur) esprit du dix-huitième siècle. […] Leurs aspirations ne s’élevaient point vers une belle conception d’art qu’elles se seraient efforcées de réaliser.
Le zèle de saint Jean Chrysostôme l’a porté à s’élever plusieurs fois contre ces scandales et ces désordres qui déshonorent les noces des chrétiens, quoiqu’ils ne fussent alors ni si communs, ni si grands qu’ils le sont parmi nous.
On apperçoit à la droite du théatre une grotte percée dans les rochers du haut de la quelle tombe une cascade rustique ; des arbres s’élèvent au dessus du rocher.
Le poids de la cupidité empêchant l’ame de s’élever jusqu’aux vérités qui déplaisent, pour s’y attacher et en faire sa règle, on s’efforce de les abaisser en quelque sorte jusqu’à soi, et de les faire, pour ainsi dire, tomber dans ses inclinations particulières, toutes déréglées qu’elles sont, et si on manque entièrement de raisons qu’on puisse leur opposer, on a recours aux coutumes du monde et aux exemples de la multitude : comme si l’erreur, pour être devenue commune, changeoit de nature, et comme si la vérité dépendoit du caprice des hommes pour être vérité. […] « Je prêtois pourtant, ajoute-t-il, quelquefois l’oreille à cette harmonie céleste, et j’aurois bien voulu me voir près de l’Epoux, et avoir la joie d’entendre sa voix ; mais les fougues de mon orgueil, qui, en pensant m’élever, me jetoit dans le fond de l’abîme, ne me le permettoit pas.
Diderot ; les médiocres seront les seuls qui s’élèveront contre le genre qu’il indique ; pourquoi ? […] Combien de danseurs de peintres et de musiciens se sont perdus en suivant cette route facile, mais pernicieuse, qui méneroit insensiblement à la destruction et à l’anéantissement des arts, si les siècles ne produisoient toujours quelques hommes rares, qui, prenant la nature pour modèle, et le génie pour guide, s’élèvent d’un vol hardi et de leurs propres aîles à la perfection !
Au signal donné parle grand prêtre, tout le peuple tombe a génoux, ainsi que Clytéimnestre, Egiste et leur suite : Le corps humblement combé et les yeux attachés vers la terre, ils ne sortent de cette attitude respectueuse que pour élever les bras vers le ciel ; mais dans cet instant, le dieu du Tonnére Lance ses foudres ; les portes du tombeau s’ouvrent avec fracas, son intérieur est embrasé.
Une troupe de Démons en sortent et. allument leurs torches aux feux qui s’élèvent de ce souterrain.
Voici, d’après une plaidoirie prononcée le 24 août 1842 par Me Dupin, devant la Cour royale de Paris, les faits qui obligèrent Léon Pillet à traduire en justice Fanny Elssler : « La durée de l’engagement contracté en décembre 1836 par Mlle Fanny Elssler avec le théâtre de l’Opéra, en qualité de premier sujet de la danse et de la pantomime, fut fixée à compter du 1er septembre 1837 au 31 mai 1841, et les appointements s’élevaient à 10 000 francs, payables de mois en mois ; plus 250 francs de feux par chaque représentation, le directeur s’obligeant à lui fournir l’occasion de danser cinquante-quatre fois pendant les neuf mois qu’elle resterait à Paris ; plus encore trois mois de congé par an rachetables par 8 000 francs, plus enfin une représentation à bénéfice à l’expiration de l’engagement. […] Un des morceaux de ce journal en vers est une sorte d’imitation du psaume Nunc dimittis, Domine, où Rückert dit : « Maintenant je puis en paix gagner la tombe, puisque j’ai vu ce qu’il y a de plus sublime au monde ; j’ai vu les jambes de la divine Fanny s’élever jusqu’au ciel. […] Une voix puissante s’éleva pour la supplier de ne pas ensevelir dans une retraite prématurée son talent divin.
Pourquoi, vous qui êtes un homme supérieur, ne m’avez-vous pas fait subir un examen avant de m’épouser ; vous auriez vu que je suis une femmelette, et vous m’eussiez laissée chez moi d’où je ne demandais pas à sortir. » Pouvais-je lui répondre qu’elle avait tort de pas vouloir s’élever au niveau de l’homme supérieur qui lui avait fait l’honneur de la choisir ?
— Mon cher, c’est parce que je ne veux pas avoir l’air de m’élever au-dessus de ma position.