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79. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VII. Principes Physiques du vice de l’Exécution primitive de l’Opéra Français. »

Le plan était en grand, comme le sont tous ceux que forme le génie ; et dans la construction de l’édifice, on crut devoir le resserrer, le rapetisser, le mutiler, si je puis me servir de ces expressions, pour le proportionner à la force des sujets, qui étaient employés à le bâtir, et à l’étendue du terrain sur lequel on allait l’élever.

80. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 juin. Le ballet cambodgien. »

Il faudrait une vie entière, là-bas, pour pénétrer ce grimoire de formes conventionnelles.

81. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 janvier. Trois vedettes. »

On s’étonne encore de voir toutes ces élucubrations pesantes, cette documentation laborieuse, tout ce sérieux et toute cette conviction aboutir à une telle vacuité du fond et à un tel néant de la forme.

82. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 mars. Le cas des Sakharoff. »

Mais elle disparaît devant une Nina Payne, voire une Marion Ford, qui s’expriment dans le même langage de formes — mais qui est leur langage spécifique.

83. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la musique moderne »

) est en général une sorte de modification de la voix, par laquelle on forme des sons variés et appréciables. Il est très difficile de déterminer en quoi le son qui forme la parole, diffère du son qui forme le chant. […] C’est l’orchestre entier qui le forme. […] Celui de Lyon est établi en forme par lettres patentes, et a le titre d’académie royale de Musique. […] Ubalde cependant et le chevalier Danois s’avancent ; et cet épisode est très bien lié à l’action principale, lui est nécessaire, et forme un contre-nœud extrêmement ingénieux.

84. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

Qu’il prenne un jeune arbrisseau, il parviendra facilement à lui donner telle forme qu’il voudra ; ses branches tendres se plieront, se placeront à son gré ; le temps en fortifiant ses rameaux, fortifiera la pente que la main du maitre aura dirigée, et chacun deux s’assujettira pour toujours à l’impression et à la direction que l’art lui aura prescrites. Vous voyez, Monsieur, que voilà la nature changée ; mais cette opération une fois faite, il n’est plus permis à l’art de faire un second miracle, en rendant à l’arbre sa première forme. […] Le danseur, par la même raison, doit se servir de tous les doigts de ses pieds, comme d’autant de branches dont l’écartement sur le sol augmentant l’espace de son appui, affermit et maintient son corps dans l’équilibre juste et convenable ; s’il néglige de les étendre, s’il ne mord en quelque façon la planche pour se cramponner et se tenir ferme, il s’ensuivra une foule d’accidens, le pied perdra sa forme naturelle ; il s’arrondira et vacillera sans cesse et de côté, du petit doigt au pouce, et du pouce au petit doigt : cette espèce de roulis occasionné par la forme convexe que l’extrémité du pied prend dans cette position, s’oppose à toute stabilité ; les chevilles chancélent et se déplacent ; et vous sentez, Monsieur, que dans le tems où la masse tombera d’une certaine hauteur, et ne trouvera pas dans sa base un point fixe capable de la recevoir et de terminer sa chûte, toutes les articulations seront blessées de ce choc et de cet ébranlement ; et l’instant où le danseur tentera de chercher une position ferme et où il fera les plus violens efforts pour se dérober au danger, sera toujours celui où il succombera, soit ensuite d’une entorse, soit ensuite de la rupture de la jambe ou du tendon. […] C’est donc, Monsieur, à la forme du pied, à sa conformation, à la longueur du tendon, à son élasticité, que l’on doit primitivement l’élévation du corps ; les genoux, les reins et les bras coopèrent unanimement et de concert à cette action.

85. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Qu’il prenne un jeune arbrisseau, il parviendra facilement à lui donner telle forme qu’il voudra ; ses branches tendres se plieront & se placeront à son gré ; le temps en fortifiant ses rameaux fortifiera la pente que la main du Maître aura dirigé, & chacun d’eux s’assujettira pour toujours à l’impression & à la direction que l’Art lui aura prescrit. Vous voyez, Monsieur, que voilà la nature changée ; mais cette opération une fois faite, il n’est plus permis à l’Art de faire un second miracle, en rendant à l’arbre sa premiere forme. […] Le pied perdra sa forme naturelle, il s’arrondira & vacillera sans cesse & de côté, du petit doigt au pouce, & du pouce au petit doigt : cette espece de roulis occasionné par la forme convexe que l’extrêmité du pied prend dans cette position, s’oppose à toute stabilité ; les chevilles chancellent & se déplacent ; & vous sentez, Monsieur, que dans le temps où la masse tombera d’une certaine hauteur, & ne trouvera pas dans sa base un point fixe capable de la recevoir & de terminer sa chûte, toutes les articulations seront blessées de ce choc & de cet ébranlement ; & l’instant où le Danseur tentera de chercher une position ferme, & où il fera les plus violents efforts pour se dérober au danger, sera toujours celui où il succombera, soit ensuite d’une entorse, soit ensuite de la rupture de la jambe ou du tendon. […] C’est donc, Monsieur, à la forme du pied, à sa conformation, à la longueur du tendon, à son élasticité que l’on doit primitivement l’élévation du corps ; les genoux, les reins & les bras coopérent unanimement & de concert à cette action : plus la pression est forte, plus la réaction est grande, & par conséquent plus le saut a d’élévation.

86. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre I. Naissance du Théâtre »

Le jeu des passions, les formes variées qu’elles prennent, suivant les caractères qu’elles subjuguent ou qui les maîtrisent, les événements terribles qu’elles amènent furent pour les inventeurs, comme autant d’études qui les guidèrent dans le premier dessein, et les figures une fois décidées, elles vinrent se placer d’elles-mêmes dans la composition générale.

87. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre II. Division de la Danse Théâtrale »

Mais la Danse composée, celle qui par elle-même forme une action suivie, la seule qui ne peut être qu’au Théâtre, et qui entre pour moitié dans le grand dessein de Quinault, fut un des pivots sur lesquels il voulut faire rouler une des parties essentielles de son ensemble.

88. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 décembre. Quinault, Rowe. »

Il a, de plus, intercalé entre ces œuvres des fragments de films qui ajoutent encore à cet ensemble d’images mouvantes, à ce répertoire de formes ou bien, tournés au ralenti, servent de démonstration et de référence à la partie dansée.

89. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »

Sans son secours, tous les hommes chantent, bien ou mal, et il n’y en a point qui en donnant une suite d’inflexions différentes de la voix, ne chante ; parce que quelque mauvais que soit l’organe, ou quelque peu agréable que soit le chant qu’il forme, l’action qui en résulte alors est toujours un chant. […] Un muet donne des sons, et forme par conséquent des chants : ce qui prouve que le chant est une expression distincte de la parole. […] le volume de la voix qui le forme, est ou large ou étroit, lourd ou léger : l’impression qu’il fait sur notre oreille, a des degrés d’agrément ; il étonne ou flatte, il touche ou il égaie. […] Or dans toutes ces différences il y a dans la voix bien organisée qui les produit, un nombre fixe de tons qui forment son étendue, comme dans tous les visages il y a un nombre constant de traits qui forme leur ensemble. […] La taille ne forme point le contraste que les sons de la basse-taille et de la haute-contre ont naturellement entre eux ; ce qui donne au chant une variété nécessaire.

90. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

Une marche de triomphe forme l’ouverture de ce ballet ; les Nymphes mènent en lesse les vaincus ; l’Amour ordonne des fêtes, et le divertissement général commence. […]   Questionnez les artistes ; demandez leur pourquoi ils ne s’appliquent point à être originaux, et a donner à leur art une forme plus simple, une expression plus vraie, un air plus naturel ; ils vous répondront pour justifier leur indolence et leur paresse, qu’ils craignent de se donner un ridicule, qu’il y a du danger à innover, à créer ; que le public est accoûtumé à telle manière, et que s’en écarter, ce seroit lui déplaire. […] L’Amour sous la forme d’un corsaire, le commande ; les jeux et les plaisirs sont employés aux différentes manœuvres ; une troupe de Nymphes vétues en Amazones sont les soldats qui servent sur ce bord : tout est élégant, tout annonce et caractérise enfin la présence de l’enfant de Cythère. […] Les vêtemens des sauvages étoient d’une forme singulière et dans des couleurs entières ; une partie de la poitrine des bras et des jambes étoit couleur de chair. […] Les habits des jeux et des plaisirs empruntoient la forme de ceux des matelots qui servent sur les batimens corsaires, avec cette différence qu’ils étoient plus galans.

91. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — DERNIERE LETTRE. » pp. 435-484

Une marche de triomphe forme l’ouverture de ce Ballet, les Nymphes menent en laisse les vaincus, l’Amour ordonne des fêtes & le divertissement général commence. […] Questionnez les Artistes ; demandez leur pourquoi ils ne s’appliquent point à être originaux & à donner à leur Art une forme plus simple, une expression plus vraie, un air plus naturel ? […] L’Amour sous la forme d’un Corsaire le commande ; les Jeux & les Plaisirs sont employés aux différentes manœuvres ; une troupe de Nymphes vêtues en Amazones sont les soldats qui servent sur ce bord : tout est élégant, tout annonce & caractérise enfin la présence de l’enfant de Cythere. […] Les vêtements des Sauvages étoient d’une forme singuliere & dans des couleurs entieres ; une partie de la poitrine, des bras & des jambes étoit couleur de chair. […] Les habits des Jeux & des Plaisirs empruntoient la forme de ceux des Matelots qui servent sur les Bâtiments Corsaires, avec cette différence qu’ils étoient plus galants.

92. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre III. Témoignages des SS. Pères et Docteurs de l’Eglise contre les Danses. » pp. 23-43

.° 2.) il observe que le démon, selon la différence des temps, prend aussi différentes formes pour attaquer les chrétiens ; que dans le temps que les princes infidèles persécutoient les adorateurs du vrai Dieu, le démon avoit la forme de lion, la fureur des persécuteurs étant figurée par celle d’un lion rugissant ; qu’ensuite les persécutions ayant cessé, le démon avoit pris la forme d’un serpent, s’appliquant d’autant plus à séduire et à tromper les Fidèles, qu’il ne pouvoit plus les persécuter autrement ; que les danses sont un des moyens qu’il emploie pour les perdre. […]  » Si les danses étoient un divertissement indifférent et permis, saint Augustin les joindroit-il aux blasphèmes et aux impudicités, en parlant des moyens que le diable, sous la forme du serpent, prend pour séduire les chrétiens ; et diroit-il qu’elles mettent les ames en pièces, comme ces deux autres espèces de crimes, contre lesquels tout le monde prononce condamnation ?

93. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

Qu’on ouvre le Tasse, l’Arioste & quantité d’Auteurs du même genre, on y puisera des Sujets admirables à la lecture ; rien ne coûtera sur le papier ; les idées se multiplieront ; tout sera facile & quelques mots arrangés avec Art présenteront à l’imagination une foule de choses agréables ; mais qui ne seront plus telles, dès que l’on essaiera de leur donner une forme réelle ; & c’est alors que l’Artiste connoîtra l’immensité de la distance du projet à l’exécution. […] Il seroit inutile sans doute de vous entretenir des Métamorphoses Chinoises, des Réjouissances Flamandes, de la Mariée de Village, des Fêtes de Vauxhall, des Recrues Prussiennes, du Bal paré & d’un nombre infini & & peut-être trop grand de Ballets comiques presque dénués d’intrigue, destinés uniquement à l’amusement des yeux, & dont tout le mérite consiste dans la nouveauté des formes, dans la variété & dans le brillant des figures. […] Le Théatre représente une des parties du Serrail ; un Péristile orné de cascades & de jets d’eau forme l’avant-Scene. […] On prononce sur le mérite d’un Peintre d’après ses tableaux & non d’après son style ; on doit prononcer de même sur celui du Maître de Ballets d’après les grouppes, les situations, les coups de Théatre, les figures ingénieuses, les formes saillantes & l’ensemble qui régnent dans son ouvrage.

94. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »

Ce pas est consacré aux entrées de vents, de démons, et des esprits de feu ; il se forme en faisant du côté que l’on veut, une demi-pirouette sur les deux pieds. Une des jambes, en s’élevant, forme un tour de jambe en-dehors, et l’autre un tour de jambe en-dedans, presque dans le même temps. Le danseur retombe sur celle des deux jambes qui est partie la première, et forme cette demi-pirouette avec l’autre jambe qui reste en l’air.

95. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 mai. Le répertoire : « La Tragédie de Salomé ». »

C’est que le sujet de Salomé avait déjà revêtu pour nous sa forme définitive, pour ainsi dire canonique, dans la tragédie d’Oscar Wilde.

96. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

C’est un Bal en forme, auquel Comus préside. […] Dans une petite île située dans la rivière de Bayonne et qui était couverte d’un bois de Haute Futaie, la Reine fit faire douze grands Berceaux qui aboutissaient à un Salon de forme ronde qu’on avait pratiqué dans le milieu.

97. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VI. Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »

Ce personnage connu dans la Fable par ses transformations surprenantes n’était qu’un Danseur Grec, qui opérait ces sortes de prodiges par la rapidité de ses pas, par les formes diverses qu’il savait donner à l’ensemble de ses mouvements. […] Ubalde cependant et le Chevalier Danois s’avancent ; et cet épisode est très bien lié à l’action, lui est nécessaire, et forme un contre-nœud extrêmement ingénieux.

98. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106

Quant a la déclamation, on me permettra de dire que la nôtre est plus sage, plus vraie et bien plus naturelle que celle des Grecs et des Romains et que le costume adopté par notre scène Française, s’avoisine de la vérité, autant que celui des anciens s’en éloignoit ; tout étoit contre nature dans l’accoutrement de leurs acteurs ; 1’homme disparoissoit : un art bizarre lui enlevoit sa forme et ses proportions ; sa tête enveloppée dans une seconde tête monstrueuse ; sa voix métamorphosée en voix de Stentor ; ses bras paralisés pas l’établissement d’un gésticulateur ; tout cet attirail, dis-je, le privoit des moyens propres à fortifier ]‘éxpréssion du discours, et à y ajouter de l’énergie. […] Ces deux acteurs modernes nous montroient la nature embellie par les charmes de l’art ; on voyoit leurs formes et leur physionomie ; on voyoit naitre et éclore sur leurs traits tous les signes des passions, et toutes les nuances des affections de l’âme ; on entendoit le langage de leurs yeux, et les feux qui s’en échappoient, répandoient une lumière vive sur toutes les parties de leur physionomie ; leurs gestes libres, mûs par l’ame, étoient naturels ; imprimoient de la force aux mots, et ajoutoient une nouvelle puissance à leur déclamation.

99. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Euthyme et Eucharis. Ballet héroï-pantomime. » pp. 51-63

Mais comme il est aussi difficile de marcher, sans s’égarer, dans les routes obscures de l’antiquité, que d’anatomiser des objets presque décharnés , et de distinguer exactement ceux dont la forme se perd dans l’immesurable distance des siècles, il faut présumer avec les commentateurs raisonnables, que les anciens avoient des gestes de convention, qui devenoient les signes représentatifs de telle ou telle chose, j’en ai parlé avec assez d’étendue dans mes lettres précédentes ; j’ai même avancé qu’il a existé des dictionnaires explicatifs de tous les gestes possibles. […] Le ballet, qui emprunte de la danse une partie de ses charmes, est l’art du dessin, des formes et des figures.

100. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Le jugement de Pâris. Ballet héroïque. » pp. 171-182

Ceci forme un pas de quatre plein d’action, exécuté sur un air vif et léger. […] Les principaux personnages se placent sur le vaisseau ; les Jeux, les Ris et les Plaisirs les suivent successivement ; et lorsque cette troupe enjouée est embarquée, elle forme un grouppe général, distribué sur plusieurs plans.

101. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XII. Règles générales à observer dans les actions de Danse »

Il se forme une sorte d’embarras dans le jeu des personnages qui intrigue la curiosité du Spectateur, à qui la manière dont on pourra le débrouiller est inconnue : c’est cet embarras qu’on appelle le Nœud.

102. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIII. » pp. 73-76

Je vais passer, Madame, à deux directions qui changèrent la forme antique de notre opéra.

103. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 3 mars : Pomone — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du samedi 18 avril 1671 »

Dedans les quatre autres, Vertumne, Busquant, tout de même, Fortune, Proche l’Intendante des Fruits, Dont les Sens sont, aussi, séduits, Sans cesse, exprès, il se transforme, Et passe sous diverse Forme, Espérant, par là, de son cœur, Se rendre, à la fin, le Vainqueur.

104. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39

Il est difficile de réussir dans notre art, qui présente bien des obstacles à surmonter ; car annonceriez-vous dès l’âge le plus tendre, des formes aussi belles, aussi parfaites que celles de l’Apollon ou de l’Antinoüs 12, et joignissiez-vous à de si rares avantages les dispositions les plus heureuses, vous ne parviendrez qu’imparfaitement, sans un pénible travail, et sans une étude réfléchie sous la direction d’un bon maître13. […] L’Apollon du Belvédère, le Laocoon, la Vénus de Médicis, le Mercure que l’on appelle l’Antinoüs, et quelques autres chefs-d’œuvre les plus étonnants de la sculpture grecque, sont des modèles sublimes de la perfection des formes humaines et de l’expression la plus naturelle. […] Arabica ornamenta (latin), terme de peinture : ce sont ces ornements composés de plantes, d’arbustes, de branches légères et de fleurs, dont l’artiste forme des tableaux, et décore des compartiments, des frises ou des panneaux.

105. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIV. » pp. 134-149

Il voudra exiger les mêmes moyens dans son écolier que ceux dont la nature le fait jouir ; il rapportera tout à lui, sans s’appercevoir ni des différences, ni des difficultés que l’écolier ne peut vaincre, parce que la nature s’y oppose ; qu’elle se prête, mais qu’elle ne se change point, ou qu’elle ne peut changer que dans un âge tendre, où les os même n’ont pas encore acquis leur dernier dégré de solidité ; ils sont dans cette circonstance l’image du jeune arbrisseau qui, malgré son penchant, obéit et prend la direction que le jardinier lui impose : de même, le maître habile guétera la nature, l’assujétira à ses desseins, et d’une main industrieuse, il lui donnera des formes étrangères à son inclination et à ses penchants. […] La fléxion de la cuisse et de la jambe sur le tronc, fournit un exemple de la seconde espèce de leviers ; les fléchisseurs de la cuisse agissent alors entre le point d’appui, qui est en arrière, et le poids des membres qui forme la résistance en avant. […] L’articulation du bras avec l’épaule constitue L’articulation par genou ; c’est-à-dire, qu’ilpeut se mouvoir en haut, en bas, en dedans, en déhors, et faire toutes sortes de mouvemens de fronde et de rotation ; celle du coude permet seulement la flexion et l’extension et forme une charnière ainsi que celle du poignet.

106. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre IV. De quelques Danses des Grecs »

Il rapproche à force les branches de quelques arbres qu’il voit dans les terres, il y attache les voiles du vaisseau, et forme ainsi pour ses compagnes un asile éloigné du rivage et à l’abri des flots de la mer.

107. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Conclusion » pp. 414-418

Et si dans les sculptures qui nous ont transmis le souvenir de ces théories nous contemplons avec ravissement la pureté des formes, la grâce des mouvements, l’harmonieuse ordonnance des groupes, combien la réalité vivante devait être superbe !

108. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Introduction. » pp. -

Beauchamps donna ensuite une forme nouvelle à la chorégraphie, et perfectionna l’ébauche ingénieuse de Toinet, Arbeau ; il trouva le moyen d’écrire par des signes auxquels il attacha une signification et des valeurs différentes ; et il fut déclaré l’inventeur de cet art par un arrêt du Parlement.

109. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 mai. Peut-on reconstituer une danse antique. »

Pour ne plus parler hindou, elle montre une plénitude de formes juvénile et ferme qui enchante l’œil.

110. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 25 septembre. Raden Mas Jodjana, danseur classique. »

Mais cela veut dire qu’il est quelqu’un qui met une gymnastique appropriée au service d’un langage de formes plastiques fixe et complet ; qu’il est, de plus, quelqu’un qui subordonne avec décence l’expression de sa sensibilité intime à la loi d’un rythme, au lieu de le briser, ce rythme, par les effusions anarchiques d’une émotivité hypertrophiée.

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