Toutes celles qui furent instituées dans les suites, à Rome et dans l’Italie, pour honorer les Dieux, dérivèrent de cette première. Chacune des Divinités que Rome adopta, eut comme Mars des Temples, des Prêtres, et des Danses.
Sous l’Empire de Constance, on chassa de Rome tous les Philosophes sur le prétexte d’une disette prochaine, et on y conserva77 trois mille Danseurs, dont le plus grand nombre était mauvais, et dont aucun n’avait une supériorité éminente sur les autres. […] On a vu ailleurs que Domitien répudia sa Femme, fit assassiner Pâris qui l’avait déshonorée, et chassa de Rome tous les Pantomimes, qu’il punissait ainsi de la faute d’un seul.
Les spectacles pantomimes ne s’établirent à Rome qu’après la mort irréparable d’Esopus et de Roscius, acteurs célèbres dans deux genres opposés. […] Comment est-il possible que la perte d’Esopus et de Roscius ait occasionné celle du théatre national de Rome ? […] Il est à présumer que quelque loi interdisoit aux femmes l’exercice du théâtre ; la nouvelle Rome, semble à cet égard s’être modelée sur l’ancienne. […] L’antique Rome ainsi que la nouvelle, privoit ses spectacles des objets les plus intéressants et les plus dignes de plaire : si les femmes font les délices de la société, elles font encore le charme de la scène ; elles l’animent, l’embellissent, et elles y ajoutent un pincipe de vie, et un intérêt, qu’elles seules peuvent inspirer.
Toutes les autres danses sacrées qui furent en usage à Rome et dans l’Italie, dérivèrent de cette première. Chacun des dieux que Rome adopta dans les suites eut des temples, des autels, et des danses. […] Elle était en usage à Rome dans toutes les noces : c’était la peinture la plus dissolue de toutes les actions secrètes du mariage. […] Il n’y eut plus de distinction sur ce point entre les plus grands noms et la plus vile canaille de Rome. […] Rome, toute l’Italie étaient plongées alors dans une débauche si honteuse, que Tibère lui-même en rougit, et cette fête fut solennellement abolie.
Troubles excités à Rome par les Pantomimes. […] C’est dans cet état que Caligula trouva Rome, lorsqu’il prit les rênes de l’Empire. […] Ils jouirent dès lors, jusqu’au règne de Domitien, d’une assez grande tranquillité, et de la plus haute faveur ; mais l’audace de Pâris, qui osa souiller le lit de l’Empereur, enhardit ce Prince à les chasser tous de Rome.
Rome entière en mouvement, sollicitée, poussée par la faction d’Hylas court en foule au Théâtre. […] Outré de dépit, il cabala encore : sa trame qu’on épiait, fut découverte, et l’Empereur sans abroger la Loi qu’il avait publiée en faveur de la Danse, et s’en écartant pour cette fois seulement, sans qu’elle pût tirer à conséquence ; ordonna qu’Hylas fût fouetté dans tous les lieux publics de Rome.
Les Curiaces ont été choisis par le peuple d’Albe, pour terminer, par un combat singulier, les querelles qui subsistent depuis longtems entre leur république et Rome. […] Si les Horaces sont vaincus, Rome est asservie, s’ils sont victorieux, Camille perd son amant. […] Le danger de ses frères élève dans son cœur tous les sentimens de la tendresse ; elle s’oppose à leur départ ; elle insulte Rome et les Dieux ; elle se précipite alternativement dans leurs bras, et les arrose des larmes précieuses de l’amitié. […] Un autel est dressé à l’endroit qui sépare le territoire de Rome, d’avec celui d’Albe. […] La décoration représente la principale place publique de Rome, ornée vers le fond de deux amphithéâtres 1.
[Voir Cordace, Cycinnis, Danse des Lapithes, Emmelie] À Rome et dans toute l’Italie, le premier jour du mois de Mai, la jeunesse sortait par troupes au lever de l’Aurore. […] Rome, toute l’Italie furent plongées dans la plus honteuse dissolution.
Un grand Spectacle qu’il venait de donner au Peuple de Rome, où il n’avait épargné ni soins, ni dépense, et qui avait encore manqué l’effet qu’il s’en était promis, avait achevé de le décourager. Ce grand ouvrage cependant que le zèle d’un Cardinal tout puissant ne put ébaucher dans Rome, était sur le point de s’accomplir dans une des moins considérables villes d’Italie, et par les soins d’un simple particulier.
[Voir Ballet] Rome, pour s’associer en quelque sorte à la gloire de ces deux hommes célèbres, honora leur Danse d’une dénomination nationale146.
Les Grecs dont les mœurs étoient très-corrompues, les adopterent bientôt ; & un de leurs Prêtres qui connut dans les Toscans beaucoup d’agilité, se servit d’une troupe de gens de cette nation de l’un & de l’autre sexe, qui excelloient déja dans les danses lascives, pour aller porter à Rome, dans un faubourg de laquelle ils s’établirent, les cérémonies prophanes de cette Fête. […] Mais le Sénat informé par la suite du tems des désordres qui se commettoient dans la célébration de cette fête, l’abolit sous peine de mort l’an 668 de la Fondation de Rome. Un semblable motif fit abolir sous l’empire de Tibere, les Saturnales, instituées en l’honneur de Saturne, parce que les danses qui s’y étoient introduites étoient devenues trop licentieuses ; & l’on bannit de Rome tous les Maîtres de Danse, pour avoir composé des Danses Nuptiales, qui exprimoient toutes les libertez de l’amour : ce qui a fait dire à Cornelius-Nepos que dès le tems d’Auguste les Romains regardoient déja la Danse comme un art qui peut contribuer au deréglement des mœurs, en quoi ils ne s’accordoient pas, dit il, avec les Grecs, qui l’estimoient nécessaire pour la politesse de la vie civile & l’exercice du corps.
Tels en sont les rares Apprêts, Qui ne se font pas sans beaux frais, Que jamais Rome, ni la Grèce, En ses plus grands jours d’allégresse, N’a rien produit qui fut pareil À ce magnifique Appareil.
Je continue mes remarques, Monsieur ; vous avancez, d’après des rapports infidèles : qu’il est actuellement à Rome et à Naples des jeunes gens, qui n’ont jamais rien entendu de Sacchini ni de Piccini ; les ouvrages s’y succèdent et s’effacent tour à tour. […] Quant aux poëtes Italiens existans, je les abandonne au mépris que la pauvreté de leurs compositions inspire, ils ont souvent la hardiesse de mutiler les belles poésies de Metastase ; ils mêlent l’argile à l’or pur, et ternissent les pierres précieuses, qui brillent avec tant d’éclat dans les riches productions de ce poëte : mais leur impudence ne peut s’étendre sur ces chefs-d’œuvre ni à Turin, ni à Rome, ni à Milan, ni enfin sur les grands théâtres des cours étrangères, où Metastase jouit de toute la plénitude de sa gloire.
Il les trouva dans sa souplesse, dans une liberté effrénée de mœurs, dans une facilité extrême à se prêter sans difficulté aux parties de plaisir les plus libertines, dans les soins qu’on pouvait exiger de lui, sans craindre de l’offenser, pour négocier, lier, ou rompre les tendres commerces de Rome. […] Le second soupait vraisemblablement dans les petites maisons des environs de Rome, ne songeait qu’au plaisir, et avait l’adresse de le faire servir à sa fortune.
J’arrivai à Rome, et je déscendis dans les voûtes souterraines, où reposent les restes des hommes, qui fixèrent par leurs talens l’admiration d’un peuple enthousiaste, et ami des arts ; ces tristes monuments n’étoient éclairés que par une ouverture étroite le propre à laisser passer un foible rayon de lumière. […] Mais le tatillonage de ces gestes, lui repondis-je, ce mouvement accéléré des doigts, ce jeu perpétuel des bras pouvoient-ils être apperçus, et sentis dans des théâtres aussi vastes et aussi spacieux que ceux, qui éxistoient à Rome ? […] J’eûs beaucoup de peine à retrouver l’éscalier de ces catacombes ; je me heurtois fortement la tête et les jambes ; mais je parvins enfin à sortir de ce lieu triste et ténébreux ; je traversai péniblement l’ancienne Rome ; j’étois entouré de décombres ; mais au milieu d’eux, je voyois encore de magnifiques colonnes, de superbes portiques, et de belles statues échappés à la main destructive des barbares, et. que le tems avoit respectés.
Emploi de l’Archimime dans les funérailles des Romains On adopta successivement à Rome toutes les cérémonies des funérailles des Athéniens ; mais on y ajouta un usage digne de la sagesse des Anciens Égyptiens.
Jean-Antoine Baïf né à Venise pendant le cours de l’ambassade de Lazare Baïf son père, et de retour en France après sa mort, y fit pour la Musique les mêmes tentatives que le Cardinal Riari avait faites à Rome pour les Spectacles en général.
À dix-sept ans, il composa la partition d’un bref opera buffa ou plus exactement d’un intermezzo qui fut représenté à Rome. […] Rome, Naples et Florence, I, 395. […] Rome, Naples et Florence, I, 395. […] Rome, Naples et Florence, I, 395. […] Rome, Naples et Florence, I, 395.
Cicéron, le plus célèbre des orateurs et des philosophes de l’ancienne Rome, exprime non-seulement son sentiment particulier, mais encore l’opinion commune sur la danse, dans un plaidoyer en faveur de Lucius Lucinus Muréna, lieutenant-général de Lucullus dans les provinces d’Asie, et depuis consul.
J’aime à voir Auguste et Marc-Aurèle, qui sont de tous les empereurs romains les deux à qui il serait le plus glorieux de ressembler, honorer l’art dans la personne des grands Artistes ; mais j’éprouve un sentiment plus vif encore, lorsqu’en parcourant les Annales de Rome, je vois le Peuple, les Sénateurs, la Noblesse courir avec empressement au-devant de Pylade, l’entourer, le suivre dans les rues, et reconnaître par cet empressement honorable, la supériorité que le génie et les talents doivent avoir dans l’opinion des hommes, sur la naissance, la fortune, et les dignités.
C’est une planipes, comme l’on disait naguère à Rome, une danseuse pédestre.
Il est actuellement à Rome et à Naples des jeunes gens, qui n’ont jamais rien entendu de Sacchini ni de Piccini.
Le Théâtre et ses ornements, Ses machines, ses changements, La Mer, ses rochers et ses rives, Qui sont de longues perspectives, Donnent un plaisir infini, Grâces au Sieur Bigarany,49 De Modène, et non pas de Rome, Et fort habile et galant Homme.
Ses successeurs furent familiers avec les plus grands seigneurs de Rome : ils étaient compagnie chez les Dames de la Cour de Tibère, de Caligula, de Néron ; les Bourgeoises se boursillaient, pour faire leur partie.
Ce sont les Saturnales de Rome qu’on renouvelle, ou le Carnaval de Venise qu’on copie.
Tite-Live nous apprend que les Fêtes Saturnales furent célébrées à Rome pour la premiere fois, sous le Consulat de Simpronius & de Mincius, & que Janus premier Roi d’Italie, l’an 2722 du Monde, en fut l’inventeur, par rapport au tems de l’âge d’or, en l’honneur du régne de Saturne, pendant lequel tems tous les peuples vivoient dans une indépendance absolue : cette fête se célébroit encore sous le régne d’Auguste, dans le mois de Décembre, pendant huit ou dix jours seulement. […] Mais depuis Auguste, l’Empereur Tibere voulant réformer le luxe de Rome, & les fêtes licentieuses qu’on y célébroit de son tems, abolit entre autres celle des Saturnales, où il se commettoit des crimes effroyables pendant la nuit, dans des lieux souterrains faits exprès pour cette solemnité.
J’avais douze personnes et plusieurs milliers de kilos de bagages à emmener à Rome où je débutais le jour de Pâques. […] Enfin, arrivée à Rome où mes débuts durent être remis jusqu’à ce que l’on eût retrouvé mes bagages, — perdus en route.
À Rome, dans les beaux jours de l’art, tous les sentiments qu’exprimaient les Danseurs, avaient un caractère si vrai, une si grande force, tant d’énergie, qu’on vit plus d’une fois la multitude entraînée par l’illusion suivre machinalement les différents mouvements du Tableau dont elle était frappée, pousser des cris, répandre des pleurs, partager les fureurs d’Ajax79, ou les tendres douleurs d’Hécube80.
Tous les Royaumes Catholiques ont à Rome un cardinal qui se mêle de leurs affaires Ecclésiastiques auprès du Saint-Siège.
Ils y parurent en foule ; on vit éclore de nouveaux chefs-d’oeuvre ; les récompenses et les distinctions excitèrent l’émulation des hommes de génie, enfin ils firent pour Florence ce que leurs prédécesseurs avoient fait jadis pour Athènes, et pour Rome. Le bonheur est éphémère ; les guerres qui survinrent après l’illustre Pontificat de Leon X. dissipèrent pour la troisième fois les brillantes productions du génie ; les arts prirent de nouveau la fuite, Rome fut saccagée, Florence fut asservie, et la guerre dévasta ces riantes et délicieuses contrées, qui offroient aux voyageurs les tableaux variés de la belle nature, et les chefs-d’oeuvre des beaux arts. […] Afin d’accélérer les progrès de la peinture, de la sculpture et de l’architecture, il fit agréer au Roi l’etablissement d’une Académie à Rome ; on y fit construire un palais propre à loger un Directeur-Professeur, et les élèves qui remportoient à Paris les premiers prix dans ces trois arts.
Tels sont ceux qu’on voit encore aujourd’hui à Rome, dans les Églises de Saint-Clément et de Saint-Pancrace.
. — A Rome ; Pie IX et la danseuse. — Foligno et Naples. — A Florence ; moulage de la jambe de Fanny. — Les passions politiques à Milan ; la révolution. — Anathème lancé par Carducci. — Les soirées de Saint-Pétersbourg et de Moscou. — Adieux à la scène, le 21 juin 1851, à Vienne. — Poésie de Grillparzer. — Séjour à Hambourg. — Fanny retirée à Vienne ; sa maison ; ses amis. — Bonheur de sa vieillesse. — Sa mort le 27 novembre 1884 365 Conclusion 414 paris. — typ. plon-nourrit et cie 8, rue garancière. — 12831.