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77. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

Elle étend vers le tombeau sa baguette magique, entourée de verveine, et tout d’un coup, du milieu des herbes et des fleurs s’élance une forme mince, droite et blanche, ayant encore la roide attitude du cercueil : c’est Giselle, éveillée de ce lourd sommeil sans rêve que dorment les trépassés dans leurs draps humides. […] » et il s’élance, les bras étendus, mais il ne saisit que des roseaux et des lianes.

78. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre premier. Justes idées sur les Danses contre lesquelles on écrit. » pp. 2-10

Peut-être quelques-uns trouveront-ils que je me serai trop étendu, et que j’aurois pu me réduire à moins de preuves.

79. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Poste-face, Post-scriptum , ou. Réflexions sur l’incertitude des jugemens en matière de Littérature. » pp. 38-48

Il me semble encore que quelques Spectateurs délicats suffisent pour éclairer tous ceux qui les environnent : leurs pôres étant ouverts, leurs esprits étant agités, dans la chaleur d’une première représentation, lancent une inombrable quantité de petits corpuscules, qui, se liant avec ceux émanés de leurs voisins, portent par-tout le sentiment qui les anime ; & la commotion, excitée par la connaissance intime du goût, devient bientôt générale : ainsi que les impulsions de l’électricité, s’étendraient jusqu’à l’infini.

80. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »

Nous devons resserrer non pas étendre les actions théâtrales.

81. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VI. De l’origine des Bals masquez. » pp. 146-160

Il est à souhaiter que cet établissement n’étende point trop par la suite la corruption des mœurs de la jeunesse, veu l’origine des bals masquez pendant le Carnaval.

82. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

Pour nous amener à comprendre le sens réel et le plus étendu du mot danse, tâchons d’oublier ce que l’on entend par chorégraphie de nos jours.

83. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Danaïdes, ou. Hypermnestre. Ballet tragique. en cinq actes. » pp. 183-195

Danaüs, averti de la révolte, paroît à la tête de quelques troupes encore fidèles ; le combat recommence, mais ses efforts sont repoussés ; rien ne peut résister à la valeur de Lincée secondé des siens : Danaüs, se voyant prêt à être enveloppé, et à recevoir le châtiment qu’il mérite, s’élance sur Hypermnestre, qui, attentive à la conservation des jours de son père et de son époux, a volé au milieu d’eux, pour suspendre ou détourner leurs coups ; il la saisit d’une main, et lève le bras pour lui plonger dans le sein le glaive dont il est armé ; ici, Lincée, voyant le danger d’Hypermnestre, se jette sur Danaüs, lui arrête le bras et le désarme ; un Officier de confiance saisissant cet instant, plonge son poignard dans le sein du Tyran ; déjà la mort s’imprime sur ses traits ; des mouvernens convulsifs annoncent son dernier instant ; il tombe : c’est en vain que sa fille vole vers lui, qu’elle le presse et le conjure de jetter sur elle un regard de clemence ; déjà la mort étend ses voiles sur les traits de Danaüs ; il expire ; Lincée et Hypernmestre receuillent son dernier soupir ; Danaüs toujours cruel détourne avec horreur ses yeux de dessus eux, ou, si par hazard il les regarde, c’est pour leur reprocher sa mort, leur prouver qu’il emporte sa haine, et qu’il expire avec le regret de n’avoir pu éteindre sa vengeance dans leur sang.

84. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

Il est heureux sans doute pour les progrès de la danse en action, qu’il y ait quelques maîtres de ballets que leurs fautes et leurs chûtes corrigent insensiblement ; en écoulant la voix du public et celle de l’expérience, ils choisissent des sujets moins diffus et plus généralement connus, ils abandonnent le Romanesque pour se livrer à des compositions moins fantastiques, plus nobles et plus sages ; ils n’essayent plus d’étendre en cinq actes un sujet dont le fond ne supporte que trois actes ; cette extension affoiblit l’action, elle ne marche plus, elle se traîne et se trouve paralisée par des hors-d’oeuvres.

85. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »

On ne pourrait pas plus l’obliger à étendre ses expressions, qu’un langage qui d’un seul mot rendrait une phrase entière d’un autre ; de manière qu’on est tout étonné en composant des Ballets Pantomimes sur des plans judicieux et réfléchis, de voir comme l’Action se rétrécit, et nous entraîne tout d’un coup à la catastrophe.

86. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] «  Traité du geste, Contenant la maniere de représenter les Pièces de Théatre, à l’aîde des bras & des jambes, pour la commodité des Acteurs nazillans, begayans, gasconnans ; &c. &c. & offrant, en outre, une excellente Méthode aux gens mariés, pour se quereller dans leur ménage, sans faire de bruit. » pp. 49-60

Il me semble que mon projet sur la déclamation à la muette, devrait s’étendre jusques sur le Barreau.

87. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XI. » pp. 145-156

Une legère attention vous convaincra de cette vérité, et vous verrez qu’en général les défauts de conformation provenans de l’arrangement vicieux de quelques articulations, s’étendent à toutes.

88. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

J’y ai posé des bornes, après en avoir étendu les limites.

89. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIX. » pp. 201-212

Il approuva mon idée, et ne fit point de démarches infructueuses pour obtenir une permission ; elle lui fut accordée, et par ce moyen il étendit ses jouissances et fût profiter de l’ouverture de cette arche pour placer différents points de vüe par les plantations qu’il se proposoit de faire dans sa prairie.

90. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XI. » pp. 290-314

J’ai observé encore, Monsieur, que les défauts qui se rencontrent depuis les hanches jusqu’aux pieds, se font sentir depuis l’épaule jusqu’à la main ; le plus souvent l’épaule suit la conformation des hanches, le coude celle du genou, le poignet celle du pied ; la plus légere recherche vous convaincra de cette vérité, & vous verrez qu’en général les défauts de conformation provenant de l’arrangement vicieux de quelques articulations, s’étendent à toutes.

91. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182

Il plut si fort aux Romains, que Capitolin l’Historien dit que le Sénat en ordonna un qui fut représenté dans le Circle, pour honorer le triomphe des Empereurs Marc-Aurele & de Lucius Verus, où ils assisterent en habits de triomphes ; & qu’ils firent mettre des matelats étendus sous la corde, parce qu’un petit garçon de la troupe s’étoit laissé tomber en dansant devant eux : ce qui fut cause aussi que jusqu’au régne de Dioclétien, on tendit toujours des filets sous la corde, crainte de pareil accident, surtout quand les Empereurs honoroient les Danseurs de corde de leur présence.

92. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre XII. Ceux qui ont quelque autorité doivent, autant qu’ils le peuvent, s’opposer aux Danses, et empêcher d’y aller ceux et celles qui dépendent d’eux. » pp. 132-147

pour l’engager à ne pas borner l’usage de son autorité au bien temporel des peuples, mais à l’étendre encore à leur bien spirituel : « Si toute la prudence par laquelle vous tâchez de maintenir les choses dans l’ordre, et de faire du bien aux hommes, si toute la force qui vous fait soutenir, sans vous étonner, tout ce que la malice des hommes peut entreprendre contre vous ; si toute la tempérance qui vous fait résister au torrent de la corruption, si toute la justice qui reluit dans l’intégrité de vos jugemens, qui vous fait rendre à chacun ce qui lui appartient ; si tout cela, dis-je, ne tend qu’à garantir ceux à qui vous prétendez faire du bien, de ce qui pourroit menacer leurs corps et leur vie, à assurer leur repos contre les entreprises des méchans, à faire que leurs enfans croissent comme de jeunes plantes, que leurs filles soient parées comme un temple magnifique, que leurs celliers regorgent l’un dans l’autre, que leurs brebis soient fécondes, que leurs bœufs soient gras, que nulle ruine ne défigure leurs héritages, qu’on n’entende point de clameurs publiques, qu’il n’y ait parmi eux ni querelle ni procès ; vos vertus ne sont pas plus de véritables vertus, que le bonheur de ceux pour qui vous travaillerez ne sera un véritable bonheur.

93. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre II. Objections tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 151-166

Il étend ses mains pour implorer la miséricorde divine, et il se frappe la poitrine pour punir lui-même le coupable.

94. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Lettre, d'un grand sauteur. A M. de Voltaire, sur les pantomimes . » pp. 17-37

l’arrêt de ton courroux ; sans rien ajouter davantage, « étend la main vers les Conjurés, & de l’autre s’enveloppe de son manteau6. » Que ce silence & ce geste sont expressifs !

95. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

Bientôt elle redevient visible au pauvre Mattéo, que cette beauté magique entraîne encore, et qui, les bras étendus vers la vision céleste, s’abandonne au charme suprême ; il va la suivre… la fenêtre entrouverte donne issue à son vol.

96. (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23

Autour de la Sylphide, voltigent d’une aile timide et cadencée les sylphides ses sœurs ; l’air est rempli de suaves mélodies, la campagne étend sous leurs pas son tapis de verdure.

97. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Graces. Ballet anacréontique. » pp. 75-97

  Tous les Bergers et toutes les Bergères étendent les bras vers ces divinités bienfaisantes, qui se frayant une route dans les airs, disparoissent avec les groupes de nuages et de zéphirs qui les environnent.

98. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Iphigenie en Tauride. Ballet tragique » pp. 235-256

Isménie, précédée de deux esclaves portant des flambeaux, précipite ses pas ; mais quel est son effroi, lorsqu’elle voit Thoas étendu et presque sans mouvement.

99. (1927) Paul Valéry philosophe de la danse

La mignonne baladine de terre cuite qui, la tête rejetée, les bras étendus battant l’air, le long chiton festonné bouillonnant autour des jambes, exécute son cake-walk ionien, est plutôt faite pour illustrer le sautillant dialogue de Lucien, cet étourdissant feuilletoniste de la décadence.

100. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Sixième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 433-445

Enfin, la pièce finie, je cours au foyer et j’y trouve le blessé immobile et pâle comme s’il était mort, étendu sur un divan.

101. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

Des fusillades, parties du toit du Dôme, étendirent sur le sol nombre de patriotes. […] Les antiques remparts tombèrent sous la pioche des démolisseurs et à leur place s’étendirent les spacieuses avenues du Ring que bordèrent des monuments superbes.

102. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »

Cette espèce de voix est très rare ; on en donne mal à propos le nom à des organes plus volumineux et moins étendus que les premiers dessus ordinaires, parce qu’on ne sait quel nom leur donner.

103. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

Duponchel était partisan des tendances nouvelles qui, après avoir rajeuni la littérature, la peinture et la sculpture, allaient s’étendre aux arts auxiliaires du théâtre.

104. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

Enfin dans la chambre à coucher il était étendu, en robe de chambre de soie grise, sur un lit d’une blancheur de neige. […] Il était urgent de parer au mal ; il fallait l’empêcher d’étendre ses ravages.

105. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VII. Brelan d’astres » pp. 134-175

Taglioni, qui n’est aujourd’hui pour nous, comme les Gardel, les Montessu et les Bigottini pour les gens de l’Empire, qu’un madrigal dans un mot, et qui, aux yeux de nos pères, représentait la Danse comme la Malibran représentait la Musique : l’une, le sourire aux lèvres, les bras harmonieusement étendus, la pointe du pied sur la pointe d’une fleur ; l’autre, un flot de cheveux noirs déroulé sur de blanches épaules, une joue pâle appuyée sur une main diaphane, un œil lustré par les larmes, — nos deux fées, s’est écrié quelque part Théophile Gautier, les fées que nous invoquions pour nous inspirer, nous autres romantiques qui ne croyons plus aux Muses !

106. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IX. le voyag e en amérique  » pp. 320-364

Sous ses yeux s’étendaient d’un côté la magnifique baie de New-York, de l’autre la rivière de l’Hudson avec ses hauteurs pittoresques, ses riantes vallées, ses splendides paysages.

107. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

C’est dans cette vue qu’on s’est étendu sur cet article. […] La grande salle de l’Hôtel-de-ville, qui s’étend sur toute la façade, servait de seconde salle ; elle était décorée de damas jaune, enrichi de fleurs en argent : on y avait élevé un grand amphithéâtre pour la symphonie. […] Les Moscovites sont supérieurs au reste de l’Europe, dans les combinaisons des figures, des mouvements, des contrastes du feu artificiel : pourquoi, dans le sein de la France, ne pourrions-nous pas, en adoptant tout ce que ces nations étrangères ont déjà trouvé, inventer des moyens, des secours nouveaux, pour étendre les bornes d’un art dont les effets sont déjà fort agréables, et qui pourraient devenir aussi honorables pour les inventeurs, qu’honorables pour la nation?

108. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la musique moderne »

Mais l’exécution de la partie instrumentale et du chant devait s’étendre dans la suite aussi loin que pouvait aller l’art lui-même ; et cet art susceptible de combinaisons à l’infini, ne faisait alors que de naître.

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