Parfois aussi, un mouvement des yeux et quelques mots auxquels vous ne prêtez pas grande attention pourraient vous indiquer que le moment n’est peut-être pas tout à fait bien choisi pour une visite, mais la bonhomie naturelle reprend le dessus. […] Ils se serrèrent la main, se regardèrent, puis au moment du départ se serrèrent la main à nouveau, très longuement, et ce fut tout.
Car cet art tend vers la formule géométrique, mais, au moment suprême, la brise et s’en évade. […] Ou encore ce long moment quand la danseuse, abandonnée par son danseur et placée en attitude, repose, sans appui, sur la pointe rigide, — prouesse particulièrement affectionnée par la Pavlova ?
C’est pourquoi je vais donner la maniere de les faire selon toute la propreté qu’ils doivent estre faits ; ainsi lorsque vous prenez votre demi-coupé, soit en avant, vous le pliez très-doucement, & vous vous élevez de même sur le pied qui a passé devant, les jambes bien étenduës : le corps se portant sur le pied de devant attire celle de derriere qui s’étend également, mais dans le même moment le talon du pied de devant se pose, & son genou se plie & la jambe qui est en l’air s’ouvre un peu à côté, & le genou, qui est plié en s’étendant rejette cette jambe en devant, en vous laissant tomber dessus en ne sautant qu’à demi, ce qu’on appelle demi-jetté, ce qui termine ce pas.
Quand on a pu jouir un moment de sa conversation, on s’aperçoit qu’elle raisonne beaucoup mieux qu’elle ne saute. […] J’étais dans un de mes moments de faiblesse administrative. […] Croyez-vous que l’insouciante, que la joyeuse, que la spirituelle Miranda songea — un moment — au suicide ? […] A ce moment, les flammes qui s’élevaient au-dessus de sa tête avaient deux fois la hauteur de la jeune fille ! […] Puis, un moment après !
Les Artistes en général n’ont que des traditions incertaines : ils se conduisent par des habitudes contractées de longue main, ou par des caprices du moment.
Égisthe cependant, prince ambitieux, occupé sans cesse de tous les tendres soins qu’inspire le désir de paraître aimable, osait soupirer pour la Reine ; mais toujours dissipée par un exercice, et par des représentations qui remplissaient ses moments et qui suffisaient à son oisiveté, elle n’apercevait les regards, les soins, ni les soupirs d’Égisthe.
Cependant, je suppose pour un moment, ce que j’ai bien de la peine à croire, que jamais on n’ait souffert aucun préjudice ni aucun dommage spirituel de la fréquentation des danses.
Son journal mentionne à tout moment des entrevues galantes. […] A l’approche de la soixantaine, il y eut des moments où l’organisme surmené demandait grâce. […] C’est à ce moment-là qu’il fit la connaissance de Fanny Elssler. […] « Car précieux sont les moments que seul un Dieu nous donne et nous enlève. […] A aucun moment de sa vie elle ne rougit d’avoir répondu à tant de bienfaits par l’offrande de sa beauté.
Et n’est-ce pas, au contraire, une insigne folie que de sacrifier son salut éternel pour quelques satisfactions d’un moment ? […] Leurs enfans sortent de leurs maisons comme des troupeaux de brebis ; ils sautent et dansent en se jouant, ils battent le tambour et jouent de la harpe ; ils se divertissent au son des instrumens de musique, ils passent jusqu’à la vieillesse leurs jours dans les plaisirs ; en un moment ils descendent dans l’enfer (ou dans le tombeau.)
Dans ce moment, le son des trompettes et des timbales se fit entendre, et une femme modestement parée descendit des Alpes. […] L’Hercule Français qui parut dans ce moment au milieu de ces quatre personnages dansa la septième. […] Dans ce moment les Galions français se montrent.
Oreste, au moment d’être sacrifié est reconnu par sa sœur, et Pylade, qui n’avoit joint son vaisseau, que pour revenir avec ses soldats délivrer son ami ou périr avec lui, arrive dans l’instant où Thoas va donner la mort à Oreste ; le Tyran la reçoit des mains de Pylade ; ses troupes sont dispersées et mises en fuite, et on enlève la statue de Diane. […] Arbas se charge de la lettre d’Iphigénie adressée à Electre sa sœur ; il ne doit la remettre à Pylade, que lorsqu il entrera dans son vaisseau : cette précaution en jettant un voile sur le secret de la naissance d’Iphigénie, éloigne toutes les questions, ménage le moment de la reconnoissance, et la rend d’autant plus frappante et d’autant plus intéressante, qu’elle est inattendue. […] Pylade, qui arrive avec les siens et qui poignarde Thoas, au moment que le Tyran lève le bras pour frapper Oreste, fait renaître le calme et la joie ; et par une transition subite et naturelle, on se livre aux expressions délicieuses de l’amitié et de la reconnoissance. […] Iphigénie s’approche d’Oreste et de Pylade ; elle leur fait différentes questions qu’ils ont l’art d’éluder par des réponses fort équivoques ; elle leur dit qu’une loi barbare les condamne à la mort ; ils y sont dévoués ; cette nouvelle ne peut ébranler leur courage héroïque ; ils regardent l’un et l’autre ce moment comme l’époque heureuse qui doit mettre fin à leurs malheurs. […] Dans ce moment la foudre gronde ; un éclair semble embrâser le temple et trace sur l’autel en traits de feu, C’est Oreste.
Sauf les petites, qui cherchent fortune, les danseuses sérieuses et établies ne descendent qu’au dernier moment, pour mettre leurs chaussures et essayer quelques temps avant d’entrer en scène. […] S… » Le comte, frappé de cette lettre stoïque, offrit le moment de fièvre demandé et une paire de boucles d’oreilles estimées quatre-vingt mille francs. […] C’est elle, enfin, qui n’a pas sa pareille pour répondre avec dignité à un amoureux trop pressé : — De grâce, monsieur le comte, encore quelques moments ! […] Grimace de l’amoureux, qui fit cependant bonne contenance, tout en murmurant à part lui : — J’en serai quitte pour me débarrasser de la brave femme à un moment donné.
Par exemple, si c’est un pas tombé simple, tel que je l’ai deja dit dans la maniere de le faire, il faut que vous le commenciez par vous élever sur la pointe des pieds, les bras étant à la hauteur que le represente la Figure qui est au commencement de cette deuxiéme Partie : ainsi lorsque votre pied se tire derriere en tombant, les bras quoique étendus se baissent ; ce qui se fait par le mouvement de l’épaule qui se d’étend, en laissant baisser les bras & les relever dans le moment : vous voyez par là, la conformité des jambes avec les bras ; puisque dans le tems que vous tirez votre pied derriere, & que les genoux se plient, comme si les forces vous manquoient (ce qui fait votre pas tombé) les bras se baissent aussi & se relevent, lorsque vous faites votre second pas qui termine votre pas tombé, qui est un demi jetté : ainsi pour ce pas, les bras ne font que se baisser & se relever, ce qui est le mouvement de l’épaule, puisque ce n’est que par cette jointure que les bras s’émouvent.
Elle expédia sept caisses de costumes à New-York ; mais au dernier moment le cœur lui manqua ; elle resta en Europe. […] Fanny bouleversa, pour un moment, toutes les habitudes. […] On crut un moment que c’était une manière à eux, manière un peu rude, de s’associer à l’hommage rendu à la danseuse. […] La variété des attitudes faisait valoir à tout moment, sous un aspect nouveau, des lignes gracieuses. […] Un moment, grisée par le succès, éblouie par l’or, elle s’était laissé entraîner à rompre avec l’Opéra.
Il est des moments de dégoût, des occasions d’impatience, des préférences piquantes, des coups inattendus, des revers douloureux, des injustices outrageantes. […] Dans ces moments d’ivresse et de délire, que peuvent vos murmures, vos cris, vos mouvements ?
Honteux et dépité, je le gardai dans mon chapeau entre mes genoux, attendant je ne sais quel moment favorable qui ne se présenta plus, et je sortis du théâtre, remportant mon offrande inaperçue et ma douleur incomprise. […] En ce moment, elle leva les yeux sur moi qui étais resté le plus près. […] Je ne sais pas si elle avait remarqué ma présence ; à ce moment, elle n’avait plus conscience de ce qui se passait autour d’elle. […] Mais je craignis d’être indiscret, surtout dans un moment où elle avait droit à tous les respects. […] On l’attend d’un moment à l’autre, et même je l’attends ici, où l’on pense qu’il s’arrêtera pour laisser souffler ses chevaux avant de gravir la route très escarpée qui mène à son manoir.
L’Homme a eu des sensations au premier moment qu’il a respiré, et les sons de la voix, le jeu des traits du visage, les mouvements du corps ont été seuls les expressions de ce qu’il a senti.
Robinet, lettre du 22 février 1670 Lundi, veille de Mardi gras, Jour de Crapule, et de grand Repas, De Bacchanales, et d’Orgies, De Bals, Ballets, et Momeries, Le Divertissement Royal Fut, encor, le digne Régal De notre belle Cour Française : Et j’ay su de Gens plus de seize, Que ce Spectacle si brillant, Si beau, si pompeux, si galant, Etait fourmillant de merveilles, Par qui les Yeux, et les Oreilles Etaient charmés également, Et surpris à chaque moment.
Belton sort un moment et reparoît avec ses deux enfans dans ses bras ; il tombe à genoux ; la jeune femme vole à ses enfans ; ils paroîssent implorer la grace de leur père. […] Dans ce moment Zirca et Fatmé qui ont suivi avec Amazili leur fille les pas de Zoraïm leur fils, paroîssent inopinément.
C’est la raison seule cependant qui le fait naître ; il est un feu pur qu’elle allume dans les moments de sa plus grande supériorité. […] Or ce que vous éprouvez dans ce moment est une image (imparfaite à la vérité, mais suffisante pour éclaircir mon idée) de ce qui se passe dans l’âme de l’homme de génie, lorsque la raison, par une opération rapide, lui présente un tableau frappant et nouveau qui l’arrête, l’émeut, le ravit, et l’absorbe. […] Il n’est point d’enthousiasme sans génie, c’est le nom qu’on a donné à la raison au moment qu’elle le produit ; ni sans talents, autre nom qu’on a donné à l’aptitude naturelle de l’âme à recevoir l’enthousiasme et à le rendre. […] La raison d’un homme de génie décompose les différentes idées qu’elle a reçues, se les rend propres, et en forme un tout, qui, s’il est permis de s’exprimer ainsi, prend toujours une physionomie qui lui est propre : plus il acquiert de connaissances, plus il a rassemblé d’idées ; et plus ses moments d’enthousiasme sont fréquents, plus les tableaux que la raison présente à son âme sont hardis, nobles, extraordinaires, etc.
Un Théâtre des mieux orné Que mon œil ait jamais lorgné, Roulant sur les fortes échines De plus de cent douze Machines, Lesquelles on ne voyait pas, S’étant avancé de cent pas, On ouït, soudain, l’harmonie D’une Angélique symphonie De douces Voix et d’instruments ; Et durant ces divins moments, On admirait sur des montagnes Diane et ses chastes Compagnes, (Avec des arcs, flèches, ou traits) Ayant d’adorables attraits, Et dont, tout de bon, quelques-unes, Tant blondines, que claires-brunes, Charmaient cent cœurs, en moins de rien, Sans, même, en excepter le mien.
— C’est une des plus jolies fêtes que j’aie données, s’exclama Markouski dans un moment d’orgueil bien légitime. […] …………… …………… Or, à partir du moment où je m’étais mise « sérieusement à étudier mon art », dansais au Casino et rue Buffaut avec un entrain et un succès sans égals.
Ils touchent l’un et l’autre au moment qui va les unir ; après un pas plein d’action, ils s’asseyent sur un sopha. […] Le silence succède au bruit éclatant de la musique : le Sophi pose la main sur le livre de la loi ; les assistants tombent à genoux ; il met ensuite le diadême sur la tête de Zulmire ; il la montre au peuple comme l’épouse qu’il a adoptée et que son cœur a choisie ; il la place sur son trône : dans ce moment on se prosterne la face contre terre : le bruit de l’artillerie, celui des instrumens militaires, tout annonce un instant précieux aux vœux du Souverain et à la satisfaction de ses sujets ; on se relève ; on exprime l’allégresse et la joye ; la danse en étant le symbole, on s’y livre avec transport ; chacun exprime la gaieté suivant le costume de ces climats.
A ce moment lui arriva l’un des plus grands bonheurs de sa carrière théâtrale. […] Pour le moment, elle ne s’arrêtait pas à Paris. Elle allait en Angleterre, et, d’un air de défi, elle y donnait rendez-vous à la rivale qu’on applaudissait en ce moment devant elle. […] L’attention publique était détournée à ce moment-là du ballet par d’autres événements artistiques. […] Mais sur le grand public, qu’elle avait cru conquis un moment, son action n’avait été que superficielle et précaire.
Le moment des beaux-Arts n’était point encore arrivé pour nous.
À le voir marquer la mesure d’un pied, en faisant glisser l’autre, inerte, paralysé, on est pris d’une gaîté irrésistible ; puis, par des écarts inattendus et des chutes feintes et évitées au dernier moment, il brise le rythme uniforme du « step » qu’il renouera l’instant après avec une parfaite désinvolture.
Voilà, Monsieur, où se réduit l’exécution des Danseurs qui croient que la Danse ne consiste que dans une action quelconque des bras & des jambes, & qui dédaignent de s’envisager eux-mêmes dans le moment de leur étude & de leurs exercices. […] La raison en est simple ; les parties foibles ne pouvant résister dans l’instant de la chûte aux plus fortes, c’est-à-dire au poids du corps qui acquiert à proportion de la hauteur dont il tombe un nouveau degré de pesanteur, cédent & fléchissent, & c’est dans ce moment de relâchement & de flexion que le bruit de la chûte se fait entendre, bruit qui diminue considérablement & qui peut même n’avoir pas lieu quand le corps peut se maintenir dans une ligne exactement perpendiculaire, & lorsque les muscles & les ressorts ont la force de s’opposer à la force même, & de résister avec vigueur au choc qui pourroit les faire succomber. Avant de terminer cette Lettre, revenons un moment aux Danseurs jarretés & arqués, & souffrez que je vous mette sous les yeux deux exemples vivants : c’est Monsieur Lany & Monsieur Vestris ; tous deux célebres, tous deux inimitables, ils vous convaincront qu’il est un Art qui en corrigeant la nature, sait l’embellir.
Mais au dernier moment tout cassa. […] A ce moment le bruit courut que Fanny, réconciliée avec Léon Pillet, reparaîtrait bientôt sur la scène de l’Opéra. […] A ce titre il mérite d’arrêter pour un moment notre attention. […] A tout moment les colères d’une population exaspérée avaient leur contre-coup au théâtre. […] » Elle se déroba un moment avec la plus aimable modestie.
La Vérité saisit ce moment : elle se nomme.
Dans ce moment d’une consternation générale, Admète et Hercule paroissent furieux de cette trahison, et exhalent leur colère ; c’est en vain qu’ils menacent ; c’est en vain qu’Alceste tend les bras vers son époux ; le vaisseau marche et disparoît. […] Dans ce moment le bruit de la trompette se fait entendre.
Après les premiers moments de la promulgation de la Loi, la Fête et les Danses du premier jour de Mai furent renouvelées, et elles se répandirent dans presque toute l’Europe.