L’usage en a passé dans la Loi de grace ; l’on a dansé dans les Fêtes des Agapes & dans l’Eglise Grecque & Latine, jusqu’au XIII siécle qu’il fut aboli à cause des abus qui s’y glisserent.
Des Danseurs, quoi que la plupart Dans mon cœur aient quelque part, Par prudence, ou philosophie, Aucun d’eux je ne spécifie, Les oubliés seraient jaloux, Et je ne puis les nommer tous : Car leur nombre (que je ne mente) Passe quarante, ou, du moins, trente ; Cela fait que je m’en tairai, Et d’eux, seulement, je dirai Que tous ces Danseurs d’importance Sont la Fleur des Danseurs de France ; Et jusques au petit Dupin, Pas guères plus grand qu’un Lapin, Il contrefit (foi de Poète) Si naïvement la Chouette, En battant de l’aile et dansant, Qu’on peut de lui, dire en passant, Qu’il fit presque pâmer de rire Toute la Cour de notre Sire.
[…] [George Dandin] Mais sur ce point c’en est assez : Sus, Muse, promptement passés En cette autre brillante Salle Qui fut la Salle Théâtrale.
En 1829, il ne fit que passer au Messager des Chambres, où il s’essaya dans la critique théâtrale. […] des critiques qui trafiquaient de leur plume, qui tenaient boutique d’éloges ou de blâmes, qui exaltaient la médiocrité, quand elle avait une bourse rapide à s’ouvrir, et qui s’acharnaient contre le talent, lorsque, confiant en lui-même, il croyait pouvoir se passer de louanges achetées. […] Il ne se passait presque pas un jour sans que le Courrier des Théâtres ne fulminât contre le Bouge-Variétés et n’en demandât la fermeture, par mesure de salubrité publique. […] Il avait, pour passer de l’éreintement ou de l’intimidation à l’éloge payé, une désinvolture stupéfiante. […] Les auteurs et les artistes sont loués ou maltraités, selon qu’ils ont passé ou non à la caisse du Courrier des Théâtres.
L’un le poursuit, et près d’en être atteint, Horace se retourne avec la promptitude de l’éclair, et lui passe son épée au travers du corps. […] Cette fière Romaine, désespérée d’un triomphe qui lui enlève son amant, se livre sans ménagement à ce que l’amour au désespoir peut inspirer de barbare ; elle insulte son père qui fait de vains efforts pour la calmer ; elle maudit Rome et les Romains : puis s’élançant sur son frère, avec la fureur d’une lionne, elle lui arrache l’écharpe qu’elle avoit donnée à Curiace ; elle la passe dans ses bras ; elle accable Horace de reproches ; elle abhorre ses exploits ; elle méprise sa valeur ; elle déteste son courage, et s’abandonnant aux mouvemens impétueux de son âme, elle profère les imprécations les plus horribles contre la patrie ; elle exprime avec le langage énergique des yeux, de la physionomie, des gestes et des mouvemens du corps, l’imprécation fameuse que Corneille lui fait prononcer dans sa tragédie. […] L’amour de la patrie ne ferme cependant pas son ame à la douleur qu’il éprouve d’avoir immolé Camille ; il ne peut se souvenir de l’atrocité de son crime, sans frémir d’horreur ; il compare ensuite avec une ame philosophique, ses trophées avec ses chaînes : il attend la mort avec autant de tranquillité que de résignation : il s’assied un instant ; il se retrace le passé ; il regarde avec plaisir ses couronnes et ses trophées, qui seront d’éternels monumens de sa valeur, de sa gloire, de ses malheurs et des services importans que le sang des Horaces a rendus à la patrie ; puis se retraçant tout à coup les imprécations que Camille à proférées contre les Romains, il s’applaudit d’avoir méconnu son sang, et d’avoir puni une ennemie de la patrie.
la vérité, n’est qu’une, s’écriera-t-on ; j’en conviens, mais n’est-il qu’une maniere de la démontrer & de la faire passer aux écoliers que l’on entreprend, & ne doit-on pas nécessairement les conduire au même but par des chemins différents ? […] Ils sont nerveux, vifs & brillants dans les choses qui tiennent plus de la force que de l’adresse ; nerveux & légers, attendu la direction de leurs faisceaux musculeux, & vu la consistance & la résistance de leurs ligaments articulaires ; vifs, parce qu’ils croisent plus du bas que du haut, & qu’ayant par cette raison peu de chemin à faire pour battre les temps, ils les passent avec plus de vîtesse ; brillants, parce que le jour perce entre les parties qui se croisent & se décroisent ; ce jour est exactement, Monsieur, le clair-obscur de la Danse, car si les temps de l’entrechat ne sont ni coupés ni battus, & qu’ils soient au contraire frottés & roulés l’un sur l’autre, il n’y aura point de clair qui fasse valoir les ombres, & les jambes trop réunies n’offriront qu’une masse indistincte & sans effet ; ils ont peu d’adresse, parce qu’ils comptent trop sur leurs forces, & que cette même force s’oppose en eux à la souplesse & à l’aisance : leur vigueur les abandonne-t-elle un instant ? […] La plupart d’entr’elles dansent les genoux ouverts comme si elles étoient naturellement arquées ; grace à cette mauvaise habitude & aux jupes, elles paroissent plus brillantes que les hommes, parce que, comme je l’ai dit, ne battant que du bas de la jambe, elles passent leurs temps avec plus de vîtesse que nous, qui ne dérobant rien au Spectateur sommes obligés de les battre tendus, & de les faire partir primordialement de la hanche, & vous comprenez qu’il faut plus de temps pour remuer un tout qu’une partie.
Boileau affectait de dédaigner cette espèce d’ouvrages ; la comparaison qu’il faisait à la lecture d’une pièce de Racine avec un opéra de Quinault, l’amitié qu’il avait pour le premier, son antipathie contre le second, une sorte de sévérité de mœurs dont il faisait profession, tout cela nourrissait dans son esprit des préventions qui sont passées dans ses écrits, et dont tous les jeunes gens héritent au sortir du collège. […] Ce ne fut qu’au ballet du Triomphe de l’Amour qu’on introduisit en France des danseuses dans les représentations en musique ; il n’y avait auparavant que quatre ou six danseurs qui formaient tous les divertissements de l’opéra, et qui n’y portaient par conséquent que fort peu de variété et un agrément très médiocre ; en sorte que pendant plus de dix ans on s’était passé à ce théâtre d’un plaisir qui est devenu très piquant de nos jours. Tous les ouvrages antérieurs à 1681 furent donc coupés de manière à pouvoir se passer de danseuses ; et le pli était pris, si on peut s’exprimer ainsi, lorsque le corps de danse fut renforcé : ainsi Persée, Phaéton, Amadis de Gaule, Roland et Armide, poèmes postérieurs à cette époque, furent coupés, comme l’avaient été Cadmus, Thésée, Atys, Isis, Alceste et Proserpine qui l’avaient précédée. […] On ne suppose point des intervalles ; il faut que l’action qu’on veut représenter se passe aux yeux du spectateur, comme si elle était véritable.
— Oui, mais dans cette ronde formée, si la robe blanche vient à passer, si le frôlement de l’aile jalouse vient à se faire entendre, si le regard triste et touché du lutin familier brille comme une flamme mouillée, soudain maître James quitte la main d’Effie, il se précipite à la suite du démon qui rappelle, il ne voit plus que la Sylphide, il la suit de l’âme et du regard ! […] Une affreuse sorcière aux longs cheveux blancs, à la bouche impie, à la main osseuse, visage ridé et méchant, gâte quelque peu ce frais ensemble ; mais le moyen de raconter une chronique de l’Écosse, et de se passer de la sorcière ? C’est la sorcière qui jette les mauvais sorts, c’est elle qui ouvre la porte aux mauvais rêves, c’est elle qui dérange toujours quelque chose au bonheur des gens heureux ; quand elle passe, la fleur s’affaisse sur sa tige, l’oiseau arrête son chant commencé ; la jeune fille pâlit, le jeune homme le plus hardi veut en vain cacher sa pâleur ; la jeune mère, d’un geste convulsif, presse son enfant sur son cœur : elle est l’ennemie acharnée de la beauté, de la jeunesse. […] Mais notre jeune homme est résolu à tout braver, il obéit à la main qui le guide, où va la Sylphide, il ira ; il est à elle, pour la suivre il a tout oublié, tout quitté, il est son amant, il est son esclave : « Attache-moi comme ton esclave, comme ton hôte, esprit vagabond du foyer domestique, toi qui as rempli mon sommeil d’illusions si douces et si charmantes ; ou du moins, si je n’ai pas de place dans tes domaines, mon amour aérien, rends-moi le foyer d’où je pouvais t’entendre et te voir, la terre modeste de la cendre que tu agitais le soir pour éveiller une étincelle, le tissu aux mailles invisibles qui court sur les vieux lambris, et qui te prêtait son hamac flottant dans les nuits tièdes de l’été. — Reviens, reviens dans ma cabane ; s’il se peut, je ne te dirai plus que je t’aime, je n’effleurerai plus ta robe, même quand elle céderait, en courant vers moi, au courant de la flamme et de l’air. — Je te nommerai tout bas, personne ne m’entendra. — Tout ce que je veux, c’est de le savoir là et de respirer un air qui touche à l’air que tu respires, qui a passé si près de ton souffle, qui a circulé entre tes lèvres, qui ait été pénétré par tes regards !
Entre ces deux voyages en Angleterre, il se passa un événement qui eut dans l’histoire de la chorégraphie le même retentissement que la bataille des Nations dans l’histoire des temps modernes. […] Elle y passa quatre années d’un bonheur qui n’a pas d’histoire. […] Fanny avait trop aimé le théâtre pour pouvoir un beau jour s’en passer. […] Après avoir passé les dernières années de sa vie dans la gêne, elle s’éteignit obscurément à Marseille, le 24 avril 1884. […] Ludwig Hevesi, Wiener Totentanz, Stuttgart, 1899, p. 139. — Lorsque le prince était absent de Vienne, Betty Paoli le mettait au courant de ce qui se passait chez Fanny.
Et il en sera ainsi jusqu’au jour où l’on se décidera à redonner des spectacles intégralement consacrés à la danse et qui ont fait fureur l’année passée.
D’autres que vous prenez en avant ; c’est qu’ayant étendu le bras en prenant votre demi-coupé, vous le passez avec le même pied, si vous devez tourner ; parce que ce doit être ce bras qui vous serve de guide ou de balancier pour vous faire tourner : c’est pourquoi, regle generale, si vous avez à tourner du côté droit, il faut que le bras droit se plie, parce qu’après il s’étend & donne par son mouvement la facilité au corps de se tourner : ainsi de même quand vous tournez du côté gauche.
Passons à l’autre leçon. […] Passé cela, c’est parfaitement ridicule.
Aulugelle en parlant du passé, dit « que l’acteur qui prononçoit, faisoit aussi les gestes, et que ceux qui chantoient de son tems sans se remuer, dansoient autrefois en chantant. » Voila encore le mot chant à la place de déclamer et celui de danse substitué à celui de geste. […] Cyprien s’exprime ainsi : « Le pantomime est un monstre, qui n’est ni homme ni femme, dont toutes les manières sont plus lascives que celles d’aucune Courtisanne, et dont l’art consiste à prononcer avec des gestes : cependant, continue-t-il, toute la ville se met en mouvement pour lui voir réprésenter les iniquité, et les infamies de l’antiquité fabuleuse. » En écrivant à Donat sur les horreurs de l’amphithéatre, il dit en parlant des pantomimes « qu’on dégrade les mâles de leur sexe, pour les rendre plus propre à faire un métier déshonnête ; et que le maître qui a su faire ressembler davantage un homme à une femme, est celui qui passe pour avoir fait le meilleur disciple ; sa réussite fait sa fortune. » D’après cette assertion, il est à présumer que les hommes, qui éxercoient la profession du théatre, étoient esclaves.
Perrin en 1862 ; que le privilège en ait été rendu plus tard à celui-ci, et qu’il soit passé, en ces derniers temps, des mains de M. […] … *** Les choses ne se passent pas autrement de nos jours.
« Le talent de Mlle Fanny Elssler, dit une note du 19 août, consiste dans une très grande vivacité, une vigueur étonnante, de la précision au milieu de ce désordre apparent, de riches pointes, une abondance d’entrechats bien passés, beaucoup de souplesse, des jambes qui se portent moelleusement plus qu’à la hauteur de la hanche, et des yeux, des airs de tête singulièrement agaçants. […] Son regard majestueux passait en revue ses troupes auxquelles il avait joint pour la circonstance des renforts empruntés à l’Opéra-Comique et au Gymnase. […] Le spectacle commence par le premier acte de Fernand Cortez qui passe à peu près inaperçu. […] Un vent de malaise passe dans la salle. […] » Le chef-d’œuvre aurait dû pouvoir se passer des efforts de la réclame et de la claque, ainsi que du surcroît d’attrait apporté par une danseuse illustre.
Rien n’est plus commun que d’imaginer une décoration en formant le plan d’un opéra ; on place les lieux différents dans lesquels se passeront ses différents actes. Ce point une fois décidé, on croit que le reste regarde le décorateur, et qu’il n’est question que de peindre mécaniquement les locaux, pour établir aux yeux du spectateur le lieu où se passe la scène. […] Sur cette plate-forme est une rainure ou coulisse, sur laquelle coule le faux-châssis ; il passe par la rainure ou coulisse qui est faite au plancher du théâtre, et l’excède de vingt-un pieds de hauteur.
Après la représentation, ils passèrent dans les coulisses, et c’est là que je leur fus présentée. […] Auparavant, elle avait passé avec moi par Nice et y était restée tandis que je faisais une tournée en Amérique. […] Le Palais voit affluer les avocates, la littérature d’imagination ou d’observation appartiendra bientôt aux femmes de lettres, et en dépit du brave homme déclarant que « les femmes docteurs ne sont pas de son goût », les doctoresses continuent à passer leurs thèses, et brillamment.
Elle inspire aux uns une défiance continuelle pour tout ce qui passe leur niveau, et aux autres une douce sympathie pour tout ce qui s’élève au-dessus de l’espèce commune.
Questo, come si è detto di quello in fianco semplice (§ 1), comincia dalla quarta, e dopo di aversi portato in seconda si scaccia alla seconda in aria, da dove subito passa alla seconda in terra.
Roxane, instruite de ce qui se passe, s’introduit sécrétement dans Babylone.
La troisiéme enfin est, que comme vous avez le corps posé sur le droit, vous pliez dessus, approchant le gauche tout auprès ; puis en vous élevant vous le passez devant doucement, & vous vous laissez tomber dessus, en sautant : ainsi c’est sauter en faisant le pas.
Dans mes autres précédents Vers, En deux ou trois endroits divers, J’ai parlé de celle des Dames, Qui comblaient d’amoureuses flammes, Ainsi que des soleils ardents, Les cœurs de tous les regardants Y causant un désordre extrême, N’en étant pas exempt moi-même, Aujourd’hui, je prends le souci De toucher encore ceci ; Mais on pourrait cent choses dire Dudit Ballet de notre Sire, Passant tous les Ballets passés, Que ce ne serait pas assez.
Je me suis levé, je ne sais pourquoi, car rien de ce qui peut se passer ici ne me regarde et ne m’intéresse encore. […] Je n’étais pas inquiet, mais curieux ; je me suis rhabillé à demi, j’ai ouvert la fenêtre et j’ai entendu distinctement les voix qui se passaient de l’une à l’autre de loin en loin un seul mot : Rien ! […] Qu’ai-je besoin de m’occuper de ce voyageur qui passe et que nous ne reverrons plus.
De toutes parts, l’œil est ramené vers le milieu de la scène où se dresse, somptueuse, la tente bleue et jaune de la déesse ; j’ai déjà indiqué le caractère des costumes, tissus de rêve et d’histoire, échos du temps passé plutôt qu’objets de vitrine, somme toute, du vrai Bakst, harmonieux dans la magnificence.
Des années avaient passé sur ce grand souvenir quand Tréfilova, jeune grand sujet, dansant la même finale en fit trente-deux avec la même simplicité, la même grâce réservée que nous admirons aujourd’hui en elle.
Seulement, je passe cela à Gavroche, parce qu’il blague.
Il passa ensuite, dans toutes les conquêtes des Romains, et après la destruction de l’Empire, les États qui se formèrent de ses débris, retinrent tous cette institution ancienne. […] Dom Juan d’Autriche Vice-Roi des Pays-Bas, partit exprès en poste de Bruxelles et vint à Paris incognito, pour voir danser à un Bal de cérémonie Marguerite de Valois, qui passait pour la meilleure danseuse de l’Europe.
Dès lors ne faut-il pas être frappé d’aveuglement pour ne pas voir que des danses même qui passent pour les plus honnêtes, naissent mille périls pour la chasteté ; qu’il est moralement impossible d’en sortir, sans qu’elle soit pour le moins affoiblie, même dans ceux et celles en qui elle paroissoit le plus affermie ? […] Mais de cette considération générale sur les danses, qui devroit seule suffire pour faire sentir qu’elles doivent être entièrement et pour toujours bannies de tous les lieux où l’on fait profession du christianisme, il faut passer au détail des preuves en grand nombre qui établissent le devoir de s’en éloigner et de se les interdire.
Qu’on nous donne des chrétiens vraiment dignes de ce nom, et l’on verra qu’ils sauront bien trouver le moyen de passer les dimanches et fêtes sans s’ennuyer, et cependant sans faire ni se permettre rien qui offense Dieu. […] Imitons du moins, dit toujours le même père, (un peu auparavant) les Barbares chez qui il n’y a pas ces divertissemens si honteux du théâtre et des danses, dont nous imaginons ne pouvoir nous passer.
La pomme passe alternativement des mains de Pallas dans celles de Junon, et des mains de l’Amour dans celles de sa mère. […] Ce spectacle se termine par une fête générale ; Vénus, Paris, l’Amour et les Graces exécutent un pas orné de couronnes et de guirlandes de fleurs ; ce pas vif et brillant offre une foule de grouppes, de passes et de tableaux différens ; ils se succèdent avec rapidité et se dessinent sans confusion ; l’adresse et l’agilité se réunissent à l’art ; ce ballet devient progressivement général.