La parfaite imitation demande que l’on ait en soi le même goût, les mêmes dispositions, la même conformation, la même intelligence et les mêmes organes que l’original qu’on se propose d’imiter : or, comme il est rare de trouver deux êtres également ressemblans en tout, il est aussi rare de trouver deux hommes dont les talens, le genre et la manières soient exactement semblables.
Il n’en est pas de plus beau, de plus parfait et de plus digne d’admiration ; il a pû être regardé comme le Prothée de nos jours, car il réunissoit tous les genres, et les rendoit avec une perfection et une vérité qui lui attirérent non seulement les applaudissemens et les suffrages de sa nation, mais qui excitent encore l’admiration et les éloges de tous les étrangers. […] On peut, sans partialité, le regarder comme le Roscius de l’Angleterre, puisqu’il réunissoit à la diction, au débit, au feu, au naturel, à l’esprit et à la finesse, cette pantomime et cette expression rare de la scène muette, qui caractérisent le grand acteur et le parfait comédien, je ne dirai plus qu’un mot au sujet de cet acteur distingué, et qui fera connoitre la supériorité de ses talens. […] Vestris, à son exemple, à laissé le burlesque pour se livrer à la danse noble et au grand sérieux, genre dans le quel il a été le modèle le plus parfait.
40La Danse Pantomime-tragique est par conséquent la Tragédie de la Poésie ; elle est celle des Sophocle, des Euripide, des Corneille, des Racine, des Voltaire, ses Danseurs lorsqu’ils ont les qualités que j’ai détaillées sont eux-mêmes les grands Acteurs de la Tragédie, les Riboux, les Lekain, les Dumesnil, les Clairon, avec cette différence à l’avantage de notre Art sur celui de la simple déclamation, que pour être parfait Danseur Pantomime-tragique il faut réunir les deux talents, et être ensemble Vestris et Riboux, la Sallé et la Clairon.
Appollonius, Zamblique, Porphire, & Michel Psellus, tous grands Philosophes, mais un peu suspects de magie, au sentiment du peuple, & non pas de Saint Jérôme, assurent qu’il y a quatre sortes de Démons ou d’Esprits élémentaires, dont l’explication se trouve dans le Livre du Comte de Gabalis ; c’est un récit parfait de tout ce qui se peut dire de plus plaisant sur cette matiere, pour tâcher de persuader l’éxistance des Esprits élémentaires, de même que la réalité des apparitions des phantômes, à laquelle néanmoins beaucoup de gens bien sensez n’ont point de foi, & encore moins ceux qui se picquent d’esprits forts, non plus qu’aux apparitions diaboliques, quoiqu’il y ait quantité d’Auteurs qui prétendent qu’elles étoient assez communes au tems du Paganisme ; témoin l’éxemple qu’on en trouve dans Elian, Liv. 8.
Je n’ai vu nulle part un musée dont l’éclairage fût parfait.
Frappés à la vüe de ses merveilles, ils l’étudiérent, la consultérent et cette mère tendre et généreuse, s’empressa de leur fournir des modèles parfaits dans tous les genres.
La parfaite imitation, demande que l’on ait en soi le même goût, les mêmes dispositions, la même conformation, la même intelligence, & les mêmes organes de l’original que l’on se propose d’imiter ; or comme il est rare de trouver deux êtres également ressemblants en tout, il est aussi rare de trouver deux hommes dont les talents, le genre & la maniere soient exactement semblables.
Mon excellent chef d’orchestre, Edmond Bosanquet, avait, en outre, composé de la musique parfaite pour des danses de joie ou de douleur.
Il n’y a à l’opéra que très peu de sujets qui chantent d’une manière parfaite ; tous les autres, par le défaut d’adresse, laissent dans leur manière de chanter une infinité de choses à désirer et à reprendre. […] Il n’en est point qu’on puisse appeler belle, si tous les sons qu’elle peut rendre dans l’étendue qui lui est propre, ne sont entre eux dans une parfaite égalité.
Après avoir prouvé qu’un ballet pantomime n’est ni ne peut être un drame, j’ose croire que, s’il peut être comparé à quelque genre de poésie, ce n’est qu’au poëme ; mais il a une analogie bien plus parfaite avec la peinture : celle-ci est une pantomine fixe et tranquille ; celui-là est une pantomime vivante ; l’une parle, inspire et touche par une imitation parfaite de la nature, l’autre séduit et intéresse par l’expression vraie de la nature elle-même.
15L’unité de temps a toujours été fixée à 24 heures ; mais les Pièces dont la durée de l’action se rapproche le plus de celle de la représentation, toutes choses égales, sont regardées comme les plus parfaites.
Ce spectacle seroit sans doute le plus étonnant et le plus parfait de l’Europe, si toutes les parties qui le composent étoient soignées plus scrupuleusement ; et si le caprice, enfin, cessoit de prévaloir sur le bon goût.
Il se considérait lui-même comme la plus parfaite incarnation de l’esprit bourgeois ; il se vantait de le représenter, il s’en faisait un panache, et il intitulait orgueilleusement ses six volumes de souvenirs : Mémoires d’un Bourgeois de Paris. […] Le physique du personnage était en harmonie parfaite avec sa mentalité et ses mœurs.
Dans un ballet qui fut donné en 1806, Paul et Virginie, on avait apprécié, outre sa technique parfaite, la grâce de sa pantomime et sa physionomie expressive, vivifiée par des yeux admirables. […] Ce théoricien de la chorégraphie dit : « Il est naturel à l’Italien de gesticuler ; il n’est donc pas surprenant que les mimes de l’Italie soient supérieurs à ceux des autres pays, ou que la pantomime y soit portée à un si grand degré de perfection qu’elle soit capable d’exprimer parfaitement toutes les passions et tout ce qui est sensible à la vue8. » Une personne qui réunissait dans un ensemble parfait les caractères les plus heureux de la danse italienne et le langage éloquent de la pantomime fut Antonietta Pallerini, la créatrice, à la Scala, des principales œuvres de Vigano.
C’est que Marie Taglioni était plus qu’une danseuse, la plus parfaite qui ait jamais paru sur les planches de l’Opéra, c’est qu’elle était la danse elle-même64. » Ce résultat merveilleux fut dû en grande partie à l’éducation artistique que Marie Taglioni reçut de son père. […] Le personnage de la sylphide trouvait en Marie Taglioni son interprète parfaite, son interprète nécessaire.
Ces exemples seraient sans doute suffisants pour prouver qu’un poète lyrique ne peut acquérir trop de lumières sur les arts qui doivent concourir à rendre parfaite l’exécution de ses ouvrages.
Le célèbre Dupré faisait la gargouillade très bien lorsqu’il dansait les démons ; mais il lui donnait une moindre élévation que celle qu’on lui donne à présent : on l’a vue plus haute et de la plus parfaite prestesse dans le quatrième acte de Zoroastre.
Je voudrais pouvoir la décrire aussi parfaite que je la vis.
La nature ne nous offre pas toujours des modèles parfaits ; il faut donc avoir l’art de les corriger, de les placer dans des disposions agréables, dans des jours avantageux, dans des situations heureuses, qui dérobant aux yeux ce qu’ils ont de défectueux, leur prêtent encore les graces et les charmes qu’ils devroient avoir pour être vraiment beaux.
La nature ne nous offre pas toujours des modeles parfaits ; il faut donc avoir l’art de les corriger, de les placer dans des positions agréables, dans des jours avantageux, dans des situations heureuses, qui dérobant aux yeux ce qu’ils ont de défectueux, leur prêtent encore les graces & les charmes, qu’ils devroient avoir pour être vraiment beaux.
« M. de Sainte-Fauste, — c’est Champorel qui parle, — est un parfait honnête homme, de mœurs pures et très attaché à ses élèves ; mais il n’était pas, pour l’intelligence, à la hauteur de M. le duc.
Ils nous font voir Fanny dans un bain de lumière, souple, souriante, parfaite jusque dans les plus menus détails de son exquise personne, en même temps qu’ils fixent les caractères généraux de son talent. […] Tout ce manège avait été rendu avec une vérité parfaite par Fanny Elssler qui avait réellement étudié les mœurs des chats, attrapé leur démarche souple, copié leurs gestes, leurs coups de pattes, leur manière de s’étirer. […] « L’on peut dire hardiment que Mlle Fanny Elssler est la plus belle des femmes qui sont maintenant au théâtre ; d’autres ont peut-être quelques portions d’une perfection plus achevée, des yeux plus grands, une bouche plus heureusement épanouie, mais aucune n’est si complètement jolie que Fanny Elssler ; ce qui est séduisant chez elle, c’est l’harmonie parfaite de sa tête et de son corps ; elle a les mains de ses bras, les pieds de ses jambes, des épaules qui sont bien les épaules de sa poitrine ; en un mot, elle est ensemble ; qu’on nous passe ce terme d’argot pittoresque ; rien n’est beau dans elle aux dépens d’autre chose.
Toute écriture inspirée de Dieu, est utile pour instruire, pour reprendre, pour corriger et conduire à la piété et à la justice, afin que l’homme de Dieu soit parfait et disposé à toutes sortes de bonnes œuvres ?
Qui s’étonnerait, étant donné l’envoûtement produit sur le bon Théo par la bouche enfantine, les yeux de violettes, l’harmonie sans effort de la danse, de voir l’image de Carlotta fleurir tant de pages de l’œuvre formidable et parfaite du poète.
En sa « parfaite procession » l’Athikté n’accomplit rien d’autre que ce que nous faisons à tout instant. « Elle place avec symétrie sur ce miroir de ses forces (le sol) ses appuis alternés, le talon versant le corps vers la pointe, l’autre pied passant et recevant ce corps et le reversant à l’avance.
Mais Fiori était un parfait honnête homme. « Je ne sais pas, me répondit-il, si tu me rapporteras ce que tu vas me coûter, mais ce que je sais, et ce que tu ne sais pas, toi, c’est que : qui prend un enfant au théâtre, prend un devoir que tout le monde n’est pas capable de remplir. » Ce fut là toute la préoccupation de sa vie.
Ils ne faisaient pas de différence entre Fanny, parfaite incarnation de la Cachucha, et Fanny légèrement dépaysée dans le rôle de la Sylphide. […] Nos ballerines ne dansent toutes qu’avec les jambes153. » Libre de tout souci matériel, Fanny Elssler s’était créé un intérieur confortable, arrangé avec un goût parfait.
L’Amour frappé de ce brillant spectacle, après l’avoir considéré, se décide pour le gris de lin, comme la couleur la plus douce et la plus parfaite ; il veut qu’à l’avenir il soit le symbole de l’amour sans fin.
Une aimable et noble simplicité régnait en sa danse ; elle se dessinait avec un goût parfait et mettait de l’expression et du sentiment dans ses mouvements.
Junon qui est la Déesse de l’air, pour satisfaire les désirs de l’Amour, envoie Iris sa messagere étaler dans l’air ces couleurs par plusieurs bandes : l’Amour, après les avoir considérées, choisit le gris de lin comme la couleur la plus belle & la plus parfaite, & veut qu’elle signifie un amour sans fin, faisant de cette couleur la devise de cet amour constant & persévérant : il ordonne en même tems que les campagnes en parent les fleurs, que les oiseaux la portent en leurs plumages, que les pierreries en brillent, & que l’on en fasse dans le monde les ornemens des habits ; desorte que les ordres de l’Amour donnerent occasion à plusieurs Entrées, qui firent l’accomplissement du Balet de gris de lin.