Les arceaux de ses vastes architectures s’ouvrent sur l’espace ; mais leurs portes sont condamnées par une incoercible volonté. […] Une entrée d’ensemble l’ouvre, « mi-légère, mi-solennelle ».
Voilà qu’on ouvre la porte.
Le tonnérre gronde, les éclairs percent la nue, les flots de la nier s’élèvent avec fracas, le ciel s’obscurcit, la terre tremble, un bruit souterrain se fait entendre ; la tombe s’ouvre, l’ombre de Lybas se lève, fait un geste menaçant, accépte le combat et descend de son tombeau.
Il va frapper à la porte d’Herpin ; on ouvre : il veut entrer ; on le repousse avec horreur : sa noirceur est découverte, il annonce avec une feinte douleur la mort de Colin.
… Et, comme je sortais du Cid ou de Sigurd, — à moins, toutefois, que ce ne fût de la Korrigane ou de la Farandole, — les yeux encore pleins des minois des jolies filles qui s’y trémoussent, il me sembla qu’au lieu du boulevard, poudroyant de lumières et de foule, j’avais devant moi cette cour de l’ancien Opéra, qui s’ouvrait sur la rue Drouot, avec sa corbeille de verdure appauvrie et gémissante, son petit jet d’eau pleuraicheur et son encadrement formé par les architectures nobles de l’hôtel Choiseul.
Un char qui portait la Liberté et l’Égalité s’arrêta devant la montagne ; les deux divinités la gravirent ; les portes du temple s’ouvrirent pour les recevoir ; en même temps, l’orchestre fit entendre la marche des prêtresses de l’opéra d’Alceste ; on vit alors sortir du temple des jeunes filles vêtues de tuniques blanches, couronnées de fleurs, ceintes de rubans tricolores, et portant des guirlandes, des palmes, des urnes, des vases et des cassolettes de parfums. […] On annonçait qu’une ère nouvelle allait s’ouvrir pour lui. […] L’avénement de l’Empire ouvrit à l’Opéra une carrière nouvelle. […] L’Opéra reprit son titre ancien : il s’appela Académie royale de Musique, comme il s’était appelé Académie impériale de Musique ; il fit partie de la maison du roi, comme il avait fait partie du palais de l’empereur ; il ouvrit ses deux battans aux gentilshommes de la chambre, comme il les avait ouverts aux chambellans. […] Pour arriver là, il fallait fermer les portes à la morgue aristocratique ; il fallait les ouvrir à l’intelligence.
Celle-ci ouvre la boite. Le diplomate, en même temps, ouvre la bouche et montre le vide opéré dans sa mâchoire par l’instrument du dentiste. […] Toujours est-il, d’après lui, que bonbons à ses camarades, montres à ses compositeurs, broches ou camées à ses professeurs du beau sexe, souvenirs encadrés de rubis, remerciements montés en or fin, mademoiselle Emma Livry distribue tout cela avec le laisser-aller de cette bonne femme des Contes de Perrault qui ne pouvait ouvrir la bouche sans qu’il en tombât tout le magasin de Froment-Meurice ou de Fontana.
.… qui ne balança pas d’ordonner aux Suisses d’ouvrir toutes les portes, se doutant bien qu’il falloit que ce fût des personnes de la premiere qualité, pour faire une action si hardie.
Charlemagne qui étoit sçavant dans les Lettres, traita cela de chimere, & ordonna de continuer les travaux le lendemain : mais quand les ouvriers voulurent ouvrir la terre, il se forma un orage si prodigieux, accompagné d’éclairs, de tonnerre, de vents, de grosse grêle, & de pluie, que les ouvriers furent contraints de se retirer dans leurs cabannes toute la journée ; cet orage fut si violent, qu’il renversa tous les travaux ; l’Empereur attribua encore cet événement aux effets ordinaires de la nature, & ordonna de les recommencer le lendemain, quoiqu’on entendît encore les mêmes voix de ces esprits souterrains pendant toute la nuit, bien que le tems fût fort serein : mais aussitôt que les travailleurs voulurent se mettre à l’ouvrage, l’orage recommença comme le jour précédent, ce qui obligea les Entrepreneurs de venir faire leur remontrance à l’Empereur, & lui faire entendre que cette entreprise étoit apparemment désagréable à Dieu qui avoit réglé l’ordre de la nature dans le tems de sa création.
Chaque cavalier et sa dame se donnent la main, et vont se placer devant le cavalier et la dame qui sont placés à leur droite et font un demi-balancé, puis le chassé dit ouvert pour se mettre tous sur deux lignes et chaque cavalier vis-à-vis sa dame ; ensuite tous les huit vont en avant et arrière, puis chaque cavalier va au devant de sa dame, font un tour de main jusqu’à leur place.
Chant II, vers D’un trait de ce poëme, en bons mots si fertile, Le Français, né malin, forma le Vaudeville ; Athène a vu Socrate, et Rome a vu Caton6, Souvent ouvrir le bal, sans manquer au bon ton. […] Aux athlètes dans Pise elle ouvre la barrière, Chante un vainqueur poudreux au bout de la carrière, &c. […] Aux lutteurs en Aulide2, elle ouvre la barrière, Et fournit aux danseurs une vaste carrière ; Elle peint des festins et les jeux et les ris Et fit briller long-temps le premier des Vestris 3. […] Après un grand festin, le cardinal de Mantoue ouvrit le bal où le roi Philippe et tous les Pères du concile dansèrent avec autant de modestie que de dignité ». […] Nos ancêtres, dit Cassiodore, ont appelé musique muette celui des arts musicaux qui montre à parler sans ouvrir la bouche, à dire tout avec des gestes, et qui enseigne même à faire entendre par certains mouvemens des mains, comme par différentes parties du corps, ce qu’on aurait bien de la peine à faire comprendre par un discours suivi, ou par une page d’écriture.
Les classiques de la chorégraphie sont bien autrement entêtés et violents que les classiques de la littérature55. » *** Les danseurs et les danseuses qui composaient, vers 1830, la troupe ordinaire de l’Opéra se contentaient de suivre docilement les préceptes de l’école, sans manifester le moindre désir d’ouvrir des voies nouvelles. […] La cassette royale, qui pourtant ne s’ouvrait qu’avec peine, paya généreusement les frais du voyage.
Une autre fois elle se fit ouvrir le ventre et enlever neuf livres de graisse ; mais six semaines après elle mourut des suites de cette opération (1715). […] Gruer était un personnage bizarre et magnifique : — Ouvrez les fenêtres !
De là qu’il bâtissait sur le merveilleux, il ouvrait sur son Théâtre à tous les Arts la carrière la plus étendue.
J’en étais là de mes pensées lorsqu’un officier de service ouvrit la porte et me pria de le suivre.
Et dans ces danses n’ouvrez-vous pas au démon toutes les portes de ses sens, et en particulier vos yeux et vos oreilles, comme pour l’inviter à entrer dans votre ame sans la moindre résistance ?
Qu’ils préviennent ces reproches, et qu’ils ouvrent enfin les yeux à la lumière qui leur est présentée par des hommes qui ne doivent pas leur être suspects de rigorisme, et pour lesquels on ne peut s’empêcher d’être vivement affligé qu’ils n’aient pas été aussi éclairés sur tous les articles de notre foi, qu’ils l’ont été sur ce point de morale.
Il a ouvert son cœur aux sentimens de la jalousie et de la vengeance ; mais la politique masquant son ressentiment, il feint de se livrer avec complaisance aux raisons de Didon.
Ces images séduisantes frappent son imagination ; elles ouvrent son cœur à la tendresse.
Le garçonnet vint ouvrir la portière de notre voiture.
Tout ce que l’autorité de la régie put obtenir d’elle, c’est qu’elle ouvre la bouche pour faire croire au public qu’elle dit : Oh ! […] Vous avez toutes ouvert votre aumônière, et quand le collecteur est venu, l’offrande ne s’est pas fait attendre. […] — J’ai ouvert une table, vous dit-elle… vous viendrez, n’est-ce pas ? […] Celui qui gagne le nécessaire le fait ouvrir le lendemain et il y trouve sept manches de rasoirs sans lames, sur lesquels il y a écrit Semaine ; un rouleau de papier chimique contre les engelures, et deux morceaux de savon pour enlever les taches.
Les fleurs les plus délicates de la vallée, qu’aurait pliées l’aile d’un papillon, ouvrent mollement leur sein sur ton passage, et pas une seule n’a eu même une feuille froissée par toi ; au contraire elles brillent, après que tu les as touchées, d’une jeunesse plus belle. […] La grande saison théâtrale, qui coïncidait avec le carnaval, s’ouvrait presque chaque année par des soirées orageuses ; les œuvres et les interprètes traversaient une période de débuts très mouvementée. […] Le kalatche était en carton ; il s’ouvrait ; à l’intérieur se trouvait un bracelet d’une valeur de plus de trois mille roubles argent, produit d’une souscription organisée par le prince Galitzin.
Adam t’ouvrit un nouveau monde, Un palais de cristal sous l’onde79, Sylphide de l’air et des eaux. […] Sa distinction lui ouvrait les milieux les plus aristocratiques et lui servait de titre de noblesse pour être introduite auprès des souverains et des souveraines.
Un « entrez » qui me sembla lugubre répondit et j’ouvris la porte.
Pas de Bourrée ouvert ; si on prend ce pas du pied droit, l’ayant en l’air à la première position, on plie sur le gauche, et l’on porte le droit à la seconde position, ou l’on s’élève sur ce pied, en faisant ce pas de la sorte : la jambe gauche suit la droite, en s’approchant à la première position, et dans le même temps le droit se pose entièrement, et de suite le gauche se pose à côté à la seconde position, en laissant tomber le talon le premier : lorsque le corps se pose sur ce pied, on s’élève sur la pointe ; par cette opération on attire la jambe droite, dont le pied se glisse derrière le gauche jusqu’à la troisième position, et le pas est terminé.
… Ceci je l’avoue, m’ouvrit des horizons tout nouveaux, au point de vue de la religion.
Il l’ouvrit en riant et me montra le contenu.
Cette vérité, cet enthousiasme qui caractérise le grand acteur, et qui est l’âme des beaux arts, est si j’ose m’exprimer ainsi, l’image du coup électrique ; c’est un feu qui se communique avec rapidité, qui embrâse en un instant l’imagination des spectateurs, qui ébranle leur ame et qui ouvre leur cœur à la sensibilité.
Cette heureuse révolution chassera l’immoralité, rappellera le bon goût et l’honnêteté ; elle ouvrira la porte aux mœurs exilées ; elle ramènera les arts à leurs anciens principes.
Il ne faut point serrer la mâchoire, ni ouvrir les yeux avec force ; ces différentes expressions donnent de la rudesse au visage. […] Pour faciliter cette étude, on se tiendra légèrement à quelque chose, afin de ne pas rompre le maintien, et de ne pas prendre de force contraire au plié que l’on exécutera des genoux et des coudes-pieds le plus bas possible, sans lever les talons, la ceinture prise sur les hanches avancées, pour maintenir le corps d’aplomb et ouvrir les hanches, afin de contribuer au-dehors, le genoux tournés sur les côtés, et le plus en dehors qu’il sera possible. […] Ensuite pour faire ce qu’on appelle chassé ouvert, exécuté à huit, les cavaliers et les dames qui se font face, se donneront les deux mains, répétant également ce même pas : chaque cavalier en même tems fera tourner et placer à sa droite la dame dont il tient les mains, ce qui mettra les quatre cavaliers et les quatre dames sur deux lignes : alors chaque cavalier et sa dame se trouveront en face l’un de l’autre. On exécutera le trait figuré à droite en quatre mesures, lequel trait se trouvant lié avec celui de chassé ouvert, aussi de quatre mesures, forme huit mesures durant lesquelles on exécutera continuement ces deux traits.