C’est le cheval de course qui paie de son repos, de son embonpoint et de sa liberté les rapides victoires de Chantilly et de Longchamps.
La somptuosité du festin fut suivie d’un bal de cérémonie, dans le goût d’Italie, dont le pompeux appareil mérita l’applaudissement de Philippe II, qui y dansa avec autant de liberté que de modestie, de même que les Cardinaux & autres grands Prélats qui se trouverent dans le cercle du bal. […] Comme les Princes & les Princesses du Sang étoient en grand nombre dans ce tems-là, cette premiere cérémonie fut assez longue, pour que le bal fît une pause, pendant laquelle des Suisses précédez des premiers Officiers de la Bouche, apporterent six tables ambulatoires, superbement servies en ambigus, avec des buffets chargez de toutes sortes de rafraîchissemens, qui furent placez dans le milieu du bal, où chacun eut la liberté d’aller manger & boire à discrétion pendant une demi-heure.
La liberté qu’on y donne à ses mains, à ses yeux et à sa langue, la mollesse du chant et les ténèbres de la nuit, pendant laquelle les danses se font souvent, et qui est naturellement ennemie de la pudeur et l’amie des crimes, puisqu’elle donne plus de liberté pour les commettre ; tout cela chasse la retenue qu’inspire la pudeur, et lâche la bride aux passions.
Voilà des commandemens pour tenir de court notre chair et nos folies, et non pour lâcher les rênes à la chair, et la laisser échapper à un tel abandon de ses plaisirs… Or, à cela nous disons que toutes ces gaîtés sont directement contraires… Les danses tranchent tous ces liens, et donnent la liberté à la chair, pour l’affranchir de telles craintes et sollicitudes, et lui ouvrir la porte à tous les plaisirs, pour s’y répandre en toutes ses aises. […] Enfin, après avoir prouvé par l’Ecriture, les Pères, les conciles, les païens même, que les danses sont condamnables, ces ministres répondent à quelques-unes des raisons que les avocats des danses, (c’est ainsi qu’ils appellent ceux qui entreprennent de les justifier) alléguent pour s’efforcer de montrer qu’elles sont indifférentes, et que c’est s’opposer à la liberté chrétienne, que d’en faire un péché.
Celui qui est jarreté doit s’appliquer continuellement à éloigner les parties trop resserrées ; le premier moyen pour y réussir, est de tourner les cuisses en dehors, et de les mouvoir, dans ce sens, en profitant de la liberté du mouvement de rotation du fémur dans la cavité cotyloïde des os des hanches.
Il seroit, peut être avantageux, Monsieur, aux auteurs de secouer un peu le joug, et de diminuer la gêne, si toutefois ils avoient la sagesse de ne pas abuser de la liberté, et d’éviter les piéges qu’elle tend à l’imagination ; piéges dangereux dont les poètes Anglais les plus célèbres n’ont pas eu la force de se garantir.
Les théâtres de société se multiplièrent, les Romains de toutes les classes ne furent plus que de plats pantomimes ; la bienséance, les égards, l’honnêteté, la pudeur, et la vertu furent sacrifiés à une liberté indécente, et au libertinage le plus dégoûtant.
La réunion de ces monstruosités ne nous donne-telle pas la liberté de croire que les le Kain et les Garick dégagés de toutes ces entraves, étoient supérieurs aux AEsopus et aux Roscius.
Un tel homme est fait pour aller faire le saut périlleux : Le Tramplain (1) et la Batoude doivent être son théatre, puisqu’il a sacrifié l’imitation, le génie et les charmes de son art à une routine qui l’avilit ; puisqu’au lieu de s’attacher à peindre et à sentir, il ne s’est appliqué qu’à la mécanique de son talent ; puisqu’enfin sa physionomie ne montre que la peine et la contrainte, lorsqu’elle ne devroit me tracer que l’aisance et la liberté ; un tel homme enfin n’est qu’un mal-adroit, dont l’exécution pénible est toujours désagréable. […] On faisoit enfin des masques critiques ; on se donnoit la liberté de jouer les citoyens, et les sculpteurs, chargés de l’exécution des masques, imitoient la ressemblance de ceux qu’on donnoit en spectacle. […] Je vous laisse à penser, Monsieur, s’il est possible d’imaginer que de pareils fardeaux aient été crées pour la danse ; ajoutez encore l’attirail, le ventre, les mollets, les cuisses postiches et les échasses, et vous verrez qu’il n’est pas probable que cet accoûtrement ait été imaginé pour un art enfant de la liberté, qui craint les entraves d’une mode embarrassante, et qui cesse de se montrer dès qu’il cesse d’être libre.
Le corps humain est apte à exprimer et exprimerait, s’il était en liberté, toutes les sensations comme fait le corps de l’animal.
Il seroit avantageux, Monsieur, aux Auteurs de secouer le joug & de quitter la gêne, si toutefois ils avoient la sagesse de ne pas abuser de la liberté, & d’éviter les pieges qu’elle tend à l’imagination ; pieges dangereux dont les Poëtes Anglois les plus célebres n’ont pas eu la force de se garantir.
Chacun sait que la vie d’une princesse royale oxclut toute liberté, toute possibilité de rompre avec les conventions pour faire quelque chose d’extraordinaire ou de remarquable.
Celui qui est jarreté doit s’appliquer continuellement à éloigner les parties trop resserrées : Le premier moyen pour y réussir est de tourner les cuisses en déhors, et de les mouvoir dans ce sens, en profitant de la liberté du mouvement de rotation du Fémur, dans la cavité cotyloïde des os des hanches.
Et elle ne cessa, dès lors, à ses rares heures de liberté, entre des travaux harassants, de s’occuper de la paralytique.
Le dernier des Curiaces qui, déjà blessé ne peut opposer qu’une foible défense, reçoit la mort ; Horace, en le privant du jour l’immole aux mânes de ses frères, et à la liberté des Romains, qui poussent vers le ciel des cris d’allégresse et de reconnoissance.
Celui qui est jarreté doit s’appliquer continuellement à éloigner les parties trop resserrées ; le premier moyen pour y réussir est de tourner les cuisses en dehors & de les mouvoir dans ce sens, en profitant de la liberté du mouvement de rotation du fémur dans la cavité cotiloïde des os des hanches.
Dès ce moment se dessina ce qui allait être la caractéristique de Fanny Elssler : la liberté alliée à la correction, la chaleur qui n’excluait pas la précision, la vérité qui ne devient jamais triviale. […] Sa danse a l’air prime-sautière ; c’est la vie qui s’agite, la vérité qui éclate ; c’est, dirait-on, le jeu facile de forces qui se dépensent en toute liberté.
Mais chacune de ces places laisse à celle qui l’occupe la liberté de procéder à son mastic, — ainsi que l’on dit dans l’argot des petits théâtres, — sans être génée elle-même et sans gêner ses camarades.
Ceux de nos jours n’ayant pas la liberté de parler dans leurs Piéces de Théâtre, imiterent pendant un tems l’art des Pantomimes, qui s’exprimoient par les gestes, & ensuite par le chant & par des tableaux.
Et lors qu’on sera paruenu à celuy qui occupe la derniere place du bransle, faut tourner sur la main gauche, & reprendre à peu pres le chemin qu’on aura faict en relaschant la main du costé, & ouurir les bras, pour mener auec plus de liberté, & ainsi on pourra finir par vne reuerence, & laisser la compagnie en bel ordre, ce qui se doit faire en cadance, mais auparauant la reuerence, on peut finir en ceste sorte.
Peut-on raisonnablement admettre pour principes d’un art qui doit ne s’annoncer qu’avec l’élégance, la grace, la souplesse et la liberté combinée des mouvemens, des positions fausses, anti-naturelles, et propres à disloquer les pieds.
Ceux-là se tromperaient étrangement qui se les figureraient, à l’égal de leurs devancières, insouciantes, capricieuses, prodigues ,d’un pouvoir irrésistible, pleines d’attraits et de périls… On rencontre bien encore, par ci, par là, quelques-unes de ces Circés qui changent les fils de familles en rochers ou en brutes… Mais l’époque n’est plus où ces joyeuses excommuniées se dédommageaient d’être damnées dans l’autre monde en menant une existence damuable dans celui-ci… La vie d’une fille de magasin signifiait alors la liberté, la fantaisie poussées jusqu’aux extrêmes limites, les caprices partagés ou subis, l’argent facilement gagné, plus facilement dépensé… On appelait filles de magasin les demoiselles du chant et de la danse, qui, n’ayant pas achevé leurs études, figuraient sur la scène avant d’être engagées.
Je diminuerois des trois quarts des paniers ridicules de nos danseuses ; ils s’opposent également à la liberté, à la vitesse, et à l’action prompte et animée de la danse ; ils privent encore la taille de son élégance et des justes proportions qu’elle doit avoir ; ils diminuent l’agrément des bras ; ils entérrent pour ainsi dire, les graces ; ils contraignent et gênent la danseuse à un tel point, que le mouvement de son panier l’occupe quelquefois plus sérieusement que celui de ses bras et de ses jambes. […] Boquet, chargé des dessins et du costume des habits de l’opéra, a remédié en partie aux défauts qui règnent dans cette partie si essentielle à l’illusion, il est à desirer qu’on lui laisse la liberté d’agir, et qu’on ne s’oppose point à des idées qui tendront toujours à porter les choses à leur perfection.
Je diminuerois des trois quarts les paniers ridicules de nos Danseuses ; ils s’opposent également à la liberté, à la vîtesse & à l’action prompte & animée de la Danse ; ils privent encore la taille de son élégance & des justes proportions qu’elle doit avoir ; ils diminuent l’agrément des bras, ils enterrent, pour ainsi dire les graces, ils contraignent & gênent la Danseuse à un tel point ? […] Boquet chargé depuis quelque temps des desseins & du costume des habits de l’Opéra, remediera facilement aux défauts qui régnent dans cette partie si essentielle à l’illusion, si toutefois on lui laisse la liberté d’agir, & si l’on ne s’oppose point à ses idées qui tendront toujours à porter les choses à leur perfection.
On faisoit enfin des masques critiques ; on se donnoit la liberté de jouer les Citoyens, & les Sculpteurs chargés de l’exécution des masques imitoient la ressemblance de ceux que l’on donnoit en Spectacle. […] Je vous laisse à penser, Monsieur, s’il est possible d’imaginer que de pareils fardeaux aient été créés pour la Danse ; ajoutez encore l’attirail, le ventre, les mollets, les cuisses postiches & les échasses, & vous verrez qu’il n’est pas probable que cet accoûtrement ait été imaginé par un Art enfant de la liberté, qui craint les entraves d’une mode embarrassante, & qui cesse de se montrer dès qu’il cesse d’être libre.
C’est déjà le décor synthétique traité par masse, sans petits détails inutiles, avec une liberté d’exécution vraiment géniale. […] Sans même tenir compte des critiques absurdes qui lui furent prodiguées au sujet de ses anachronismes ou des libertés qu’il prenait avec les vieilles légendes, il y eut en Italie tout un parti pour se plaindre de voir sacrifier l’art de la danse, la merveilleuse technique française à laquelle les connaisseurs trouvaient tant de charme, à un idéal exclusif d’expression dramatique.
La plus grande partie de ces pièces, destinée à l’exécution de certains mouvemens que le danseur est obligé de faire, ont entre elles un rapport et une convenance d’où dépendent la liberté et la possibilité de leur action ; d’autres toujours immobiles, mais non moins bien assorties, sont arretées fixèment ensemble ; d’autres enfin maintenues par des intermèdes tels que des cartilages et des ligamens, participent de la mobilité des unes et de l’immobilité des autres.
Quelque peu fondés en raison que soient les enchantements, quoiqu’ils soient contradictoires avec le bon sens, et qu’enfin, sans être trop philosophe, on puisse avec confiance en nier la possibilité, l’opinion commune suffit pour donner la liberté aux poètes de les introduire dans un genre consacré à la fiction ; mais ils ne doivent s’en servir qu’en leur conservant les motifs capables de les occasionner, et les effets qu’ils produiraient réellement s’ils étaient possibles.
» Le paysan ne dit mot ; mais quand il fut de retour dans sa chaumière, le souvenir de ces pauvres âmes l’inquiéta fort ; il résolut de les mettre en liberté.
Pour que 1’histoire peigne avec liberté et fasse des portraits frappants de ressemblance, elle doit atteindre le jugement de la postérité ; il pèse à la balance de 1’impartialité, les morts qui jouèrent de leur vivant les premiers rôles sur le vaste théâtre du monde ; ce jugement ne peut être équivoque, il est libre, il ne craint ni la tyrannie, ni le despotisme et n’aspire à aucune faveur.