Ce pas est coulant, parce qu’en sautant vous gagnez le terrain pour faire la Figure que la danse demande, il est gai c’est lors qu’il y en a plusieurs de suite, il semble que l’on soit toûjours en l’air, néanmoins sans sauter qu’à demi. […] Il y en a un aussi d’une autre façon qui approche de ce dernier ; mais qui est different, en ce qu’il a deux pas dans sa construction, le premier est un jetté & le second est marché ; ce pas se fait de cette maniere : par exemple, si vous revenez du côté gauche, ayant le corps posé sur le pied gauche, le droit en l’air, comme represente cette premiere Figure. […] Premier attitude du chassé dans la babet Et de cette situation vous pliez legerement, & en vous relevant la jambe droite qui est en l’air se raproche de la gauche en faisant un jetté chassé en se laissant tomber sur le pied droit derriere le gauche à la troisiéme, ou cinquiéme position, ce mouvement jetté par le poids du corps qui tombe avec le pied, fait lever le gauche qui se porte de suite à côté, en faisant un pas sur la pointe du pied ; mais à peine est-il posé que le corps se porte dessus, ce qui fait lever le pied droit, & le talon gauche se pose, afin d’estre ferme pour en reprendre un autre, parce que ces pas se font très-legerement, n’estant que des demi mouvemens tant du cou-de-pied que des genoux & de la hanche ; ce pas a deux temps differens, la jambe droite levée en commençant, comme il est démontré par la premiere Figure. […] Deuxieme attitude du Chassé de la babet Et en se laissant tomber le pied droit, la jambe gauche se leve & la jambe étenduë, comme vous le voyez par cette seconde Figure, & de la vous portez le pied gauche à la seconde position, ce qui termine ce pas.
Il faut sçavoir d’abord, qu’il n’y a personne admis dans le Cercle, que les Princes & Princesses du Sang, ensuite les Ducs & Pairs, & les Duchesses : & après les autres Seigneurs & Dames de la Cour, chacun selon le rang qu’ils doivent occuper ; mais les Dames sont assises sur le devant, & les Seigneurs aussi assis derriere les Dames : quoique je les aye réprésenté debout ; mais c’est afin de donner moins de confusion à mes groupes de Figures, & les rendre plus distinctes. […] Du même instant-il fait deux ou trois pas en avant, pour adresser une autre reverence à la Princesse ou Dame qui doit danser à son tour, afin de la convier de venir danser, & là il l’attend, afin de faire tous les deux une reverence très-profonde au Roy, de même qu’il est réprésenté par ces deux Figures 1. 2. ensuite ils descendent un peu plus bas, comme ces deux autres Figures 3. 4. le réprésentent, & font ensemble les reverences que l’on fait ordinairement avant de danser, & dansent le menuet, ils font à la fin du menuet les reverences que l’on fait ordinairement ; ensuite il fait une reverence en arriere en quittant la Dame, & se va mettre à sa place ; mais la Dame observe le même cérémonial pour convier un autre Prince, ce qui se pratique successivement jusqu’à la fin.
Tout dépend pour bien apprendre, du bon commencement, ce qui est l’affaire du Maître, mais comme l’Ecolier a beaucoup de vivacité, ou que souvent le trop d’étude dont il est chargé, lui fait oublier la plûpart de ses exercices, & ordinairement celui de la Danse, que l’on ne croit pas aussi nécessaire qu’elle est, puisque c’est par elle que nous nous comportons dans le monde avec cette bonne grace & cet air qui fait briller notre Nation ; & c’est sur cette idée que je me suis fait un plan ou maniere de leçon que le Maître donne à son Ecolier pour le mener de pas en pas, même lui enseigner tous les differens mouvemens des bras, afin de les conduire à propos à chacun de ces differens pas de danse : & comme il est essentiel de sçavoir se poser le corps dans une situation gracieuse, c’est ce qui est expliqué dans ce premier Chapitre, de même que le represente cette Figure : Il faut avoir la tête droite sans être gêné, les épaules en arriere (ce qui fait paroître la poitrine large & donne plus de grace au corps,) les bras pendans à côté de soi, les mains ni ouvertes ni fermées, la ceinture ferme, les jambes étenduës, & les pieds en dehors : j’ai tâché de donner à cette Figure l’expression possible, afin qu’en la voïant on puisse se poser le corps tel qu’il doit être.
Ils substituèrent aux premières figures, des figures nouvelles plus piquantes.
[2] Per acquistare una tal’arte fa di mestieri saper secondo la regola appoggiare i piedi sulla terra, equilibrare il corpo, muoverlo a tempo con alcuni artifiziosi e leggiadri passi, accompagnarlo eziandio col regolato movimento delle braccia, ed ultimamente saper tutte queste cose adoperare, sulle figure: nel che consiste il compimento dell’opera. […] Nel quinto luogo dichiareremo tutti i passi del ballo nobile, de’ quali ad uno ad uno e partitamente trattando, mosterremo la positura, l’equilibrio, i movimenti ed il valore: e queste cose non solamente si vedranno in iscritto, ma eziandio nelle figure, dalle quali i capitoli che di tutto ciò trattano vanno accompagnati ed adorni.
La période est une révolution verbale du sentiment dans la pensée : la voici qui part, qui fait route et qui achève son beau circuit : elle s’accomplit dans le retour de la figure. […] Déjà la danse quitte le bond à deux ou à trois temps, pour des figures plus complexes et plus rares.
Dichiarazione de’ segni che si trovano nelle Figure de’ Passi. [1] Tutte le figure de’ Passi che seguiranno, essendo di tanti e sì diversi segni composte che mal si potrebbono, secondoché io estimo comprendere, se prima la significazione di quelli non si sapesse; convenevole cosa è che, innanzi d’entrare a dire de’ passi, i quali fanno di questo trattato la maggior parte, la sposizione de’ detti segni si dea premettere. Ed avvegnaché, oltre di quelli che noi qui recheremo, abbiavi alcuni altri pochi segni i quali, a coloro che vogliono saper porre in iscritto le danze, sono necessari; tuttavia, non trattando io della Corografia, ovvero dell’arte di scriver le danze, stata già da altri sufficientemente insegnata, ma sì solamente dell’arte del Ballo; ho dovuto in questo luogo rapportare quei soli segni che sono opportuni ad intendere le figure de’ passi che seguiranno.
Je ne parlerai pas non plus des figures de la plupart des contredanses, telles que la main, les deux mains, le moulinet, le rond, le dos-à-dos, la poussette, le carré de Mahoni, la chaîne à quatre, la chaîne à huit, etc. et nombre d’autres figures qui se varient au gré des compositeurs.
Je suppose que l’on ait le chapeau à la main & le corps placé à la 4e Position, ainsi que cette Figure le represente, ayant le corps posé sur le pied gauche 1. […] Puis l’on s’incline tel que cette deuxiéme Figure le represente qui est à la seconde Position.
Mais pour donner une intelligence plus facile de comprendre ce pas dans tous ces differens mouvemens ; j’ay mis ces trois figures de suite qui en démontrent tous les tems ; Savoir, la premiere lorsque vous êtes élevé sur la pointe des pieds, comme je viens de le dire, le pied droit devant en laissant échaper les deux jambes à la fois, le pied droit qui étoit devant se trouve derriere, & les genoux pliez de même que le represente cette premiere Figure ; la seconde fait voir le changement au second mouvement, puis que le pied droit revient devant & les genoux sont pliez, comme au premier ; & la troisiéme represente le dernier mouvement qui se termine par un assemblé, ce qui finit l’étenduë de ce pas.
[7] Pour mieux parvenir au but que je me suis proposé de la formation d’un bon danseur, je joins aux préceptes que contient mon Traité, des figures que j’ai fait dessiner d’après moi-même ; elles représentent les positions du corps, des bras, des jambes ; les différentes poses, les attitudes et les arabesques. Les élèves ayant ces exemples sous les yeux, comprendront facilement les principes théoriques que je leur enseigne : « Segnius irritant animos demissa per aurem « Quam quæ sunt oculis subjecta fidelibus… » et pour que leur exécution soit parfaite, je leur trace, sur les principales positions de ces figures, des lignes, qui fixeront la véritable manière de se poser, et de se dessiner dans les diverses attitudes de la danse. […] Langage que je crois même indispensable dans nos leçons, en traçant sur l’ardoise ces figures par des lignes droites, comme dans l’exemple donné ici : cent élèves à la fois, ayant les yeux fixés sur ce modèle, concevront de suite, ensemble, et très facilement, leurs positions, leurs attitudes, sans que le maître soit obligé de s’époumoner par des discours longs à chacun d’eux. En outre de cela, les plus diligents de ces écoliers pourraient copier, sur de petites ardoises, ces mêmes figures, et les emporter, pour les étudier chez eux, comme l’enfant qui commence à syllaber, étudie dans son abécédaire, sans avoir près de lui le maître… et son fouet. […] Les figures sont dessinées par Mr.
Le braccia sopra i lati distese e diritte, come si vede dalle figure delle quali vanno adorni i libri di sopra recati. Le figure eran poco considerabili e del tutto spogliate del buon “gusto” che regna oggidì. […] Ed ho anche voluto, lasciate da parte le figure dimostrative d’Uomini e Donne, le quali non servono a nulla, se non a guarnire i libri e dar diletto a’ ragazzi, servirmi delli segni di Chorografia, o dell’Arte di scriver le Danze, ne’ quali agevolmente si comprendono le positure ed i movimenti di ciascun passo.
Ma lasciato da banda il capriccio di costoro, seguano la seguente regola: pongano ogni studio ed ogni sollicitudine ad imprendere i passi di sopra spiegati e soprattutto badino a’ lor movimenti e misura di tempo: perciocché, quantunque i passi si possano fare sopra diverse positure di piedi e sopra diverse figure; tuttavia però conservano constantemente i medesimi movimenti e valore. E poiché sapranno far bene i detti passi, è di bisogno che imparino a legargli ed incatenargli assieme in varie guise e maniere, or unendone due, or tre, or quattro ed or cinque, e da mano in mano via più crescendo nel numero, ballandogli poco a poco sopra diverse figure e sopra arie loro convenienti del tempo binario e ternario. […] E veggiamo tutto giorno intervenire, che venute di fuori delle danze novellamente composte, per difficili che si vogliano immaginare, non avendo esse altra cosa di nuovo che le figure, le quali per se stesse son facilissime; da coloro che hanno le dette regole per le mani, in brieve ora esattamente si ballano, perciocché non hanno a far altro che porre in opera sopra le dette danze ristesse cose che sanno.
Il a d’abord tracé quelque partie d’une figure, et successivement allant d’études en études, de progrès en progrès, il a dessiné la figure entière.
Subitement les files de figures sculptées tout au long d’une frise ne sont plus, « ô maligne Syrinx », que des triolets de croches courant sur d’invisibles portées. […] Sur le quadrilatère régulier de la scène, la course des « illustres danseuses » s’inscrit en des tracés qui affectent la pureté des figures et sections géométriques : le cercle, la diagonale4. […] « L’Athikté cependant présente une dernière figure. […] Or, les « pédestres tourterelles » qui, dans le dialogue, tiennent l’emploi d’une figure verbale, furent, rapprochement curieux, pour le compositeur des ballets du Roy de diligentes et utiles conseillères. […] « Figure, est de suivre un chemin tracé avec art », ainsi définit cette notion le chorégraphe Feuillet (1701).
Ils n’avaient qu’un fond assez stérile, qu’ils répétaient sans cesse, et qu’ils ne variaient que par quelques figures licencieuses, qui les précipitaient toujours dans la grossièreté. […] Il joignit des Chœurs de Danse à ses Représentations ; il eut soin que leurs pas, leurs figures fussent toujours d’accord avec l’action principale. […] Il ne fut plus question, que de pas, de mouvements, d’attitudes, de figures, de positions.
Le ballet est, suivant Plutarque, une conversation muette, une peinture parlante et animée, qui exprime par les mouvemens, les figures et les gestes. Ses figures sont sans nombre, dit cet auteur, parce qu’il y a une infinité de choses que le ballet peut exprimer. Phrynicus, l’un des plus anciens auteurs tragiques, dit que le ballet lui fournissoit autant de traits et de figures différentes, que la mer a de flots aux grandes marées d’hiver. […] Il n’y a rien de sensible qui n’ait sa matière, sa forme et sa figure, conséquemment le ballet cesse d’exister, s’il ne renferme ces parties essentielles qui caractérisent et qui désignent tous les êtres, tant animés qu’inanimés. Sa matière, est le sujet que l’on veut représenter, sa forme, est le tour ingénieux qu’on lui donne, et sa figure se prend des differentes parties qui le composent : la forme constitue donc les parties de qualité, et l’étendue, celles de quantité.
Tel le pas de la cruche, discrètement accompagné par l’assistance frappant du pied la mesure : ce pas figure la recherche de l’équilibrer par un mouvement ondulé des bras à la seconde ; commencé sur la plante, il continue sur les pointes. […] Ricaux, bon danseur avec des éléments de virtuosité réelle et, en outre, un sentiment vif du caractère ; aussi le « jeune premier » de la pièce faisait à côté de lui assez piètre figure.
Le Ballet est, suivant Plutarque, une conversation muette, une peinture parlante & animée qui exprime par les mouvements, les figures & les gestes. Ces figures sont sans nombre, dit cet Auteur, parce qu’il y a une infinité de choses que le Ballet peut exprimer. Phrynicus, l’un des plus anciens Auteurs tragiques, dit que le Ballet lui fournissoit autant de traits & de figures différentes que la Mer a de flots aux grandes marées d’hiver. […] Il n’y a rien de sensible qui n’ait sa matiere, sa forme & sa figure ; conséquemment le Ballet cesse d’exister s’il ne renferme ces parties essentielles qui caractérisent, & qui désignent tous les êtres tant animés qu’inanimés. Sa matiere est le sujet que l’on veut représenter ; sa forme est le tour ingénieux qu’on lui donne ; & sa figure se prend des différentes parties qui le composent : la forme constitue donc les parties de qualité, & l’étendue, celles de quantité ; voilà, comme vous voyez, les Ballets subordonnés en quelque sorte aux regles de la Poésie ; cependant ils différent des Tragédies & des Comédies en ce qu’ils ne sont point assujettis à l’unité de lieu, à l’unité de temps & à l’unité d’action ; mais ils exigent absolument une unité de dessein, afin que toutes les Scenes se rapprochent & aboutissent au même but.
Le svelte de ses contours, les charmes de sa figure, la perfection et la noblesse de sa danse, lui méritèrent de justes applaudissemens ; je dois ajouter qu’elle fût le modèle le plus parfait de la danse sérieuse. […] Les belles proportions de sa taille, la noblesse de sa figure, l’harmonie enchanteresse de ses mouvemens, et le fini précieux d’une exécution d’autant plus étonnante qu’elle étoit toujours facile, et que les éfforts du corps étoient sans cesse dérobés par les graces ; tant de perfections réunies lui obtinrent le plus brillant succès tant à la cour qu’à la ville. […] Nivelon débuta a l’opéra dans le même moment que le Picq ; et ce jeune danseur fut très accueilli ; fait à peindre et d’une figure intéréssante il s’attacha au genre demi-caractère.
Les Symphonies sur lesquelles cette Entrée était dansée exprimaient des sentiments de tendresse et de pitié, que les attitudes, les pas, les figures rendaient avec onction. […] Ce n’est plus une figure triste, fâcheuse, dégoûtante : c’est un personnage vif, gai, amusant, dont la parure et les discours sont désormais l’ouvrage aimable des grâces.
La Chorégraphie 1 dont vous voulez que je vous entretienne, Monsieur, est l’art d’écrire la danse à l’aide de différens signes, comme on écrit la musique à l’aide de figures ou de caractères désignés par la dénomination des notes, avec cette différence qu’un bon musicien lira deux cens mesures dans un instant, et qu’un excellent chorégraphe ne dêchiffrera pas deux cens mesures de danse en deux heures. […] Les chemins ou la figure de ces danses, étoit tracée ; les pas étoient ensuite indiqués sur ces chemins par des traits et des signes démonstratifs et de convention ; la cadence, ou la mesure étoit marquée par de petites barres posées transversalement, qui divisoient les pas et fixoient les temps ; l’air sur le quel ces pas étoient composés, se notoit au dessus de la page, de sorte que huit mesures de Chorégraphie équivaloient à huit mesures de musique. […] Un tableau ou une situation, le conduit naturellement à un autre ; les figures s’enchaînent avec autant d’aisance que de grace ; l’effet général se fait sentir sur le champ ; car telle figure élégante sur le papier, cesse de l’être à l’exécution ; telle autre qui le sera pour le spectateur, qui la verra en vue d’oiseau, ne le sera point pour les premières loges et le parterre. […] S’il dédaigne un pareil secours, il ne les composera de nouveau qu’avec plus de goût ; il réparera même les fautes qui pouvoient y règner, (car le souvenir de nos fautes est celui qui s’efface le moins) ; et s’il prend le crayon, ce ne sera que pour jetter sur le papier le dessin géométral des formes principales et des figures les plus saillantes ; il négligera sûrement de tracer toutes les routes diverses qui conduisoient à ces formes, et qui enchainoient ces figures ; et il ne perdra pas son temps à écrire les pas, ni les attitudes diverses, qui embellissoient ces tableaux. […] Du feu, du goût, de l’imagination, des connoissances, voilà ce qui est prèferable à la Chorégraphie ; voilà, Monsieur, ce qui suggère une multitude de pas, de figures, de tableaux et d’attitudes nouvelles ; voilà les sources inépuisables de cette variété immense qui distingue le véritable artiste du Chorégraphe.
La Chorégraphie 7 dont vous voulez que je vous entretienne, Monsieur, est l’Art d’écrire la Danse à l’aide de différents signes, comme on écrit la Musique à l’aide de figures ou de caracteres désignes par la dénomination de Notes, avec cette différence qu’un bon Musicien lira deux cents mesures dans un instant, & qu’un excellent Chorégraphe ne déchiffrera pas deux cents mesures de Danse en deux heures. […] Les chemins ou la figure de ces Danses étoient tracés ; les pas étoient ensuite indiqués sur ces chemins par des traits & des signes démonstratifs & de convention ; la cadence ou la mesure étoient marquées par de petites barres posées transversalement qui divisoient les pas & fixoient les temps ; l’air sur lequel ces pas étoient composés, se notoit au-dessus de la page, de sorte que huit mesures de Chorégraphie équivaloient à huit mesures de Musique ; moyennant cet arrangement on parvenoit à épeller la Danse, pourvu que l’on eût la précaution de ne jamais changer la position du Livre, & de le tenir toujours dans le même sens. […] Un tableau ou une situation le conduisent naturellement à une autre ; les figures s’enchaînent avec autant d’aisance que de grace ; l’effet général se fait sentir sur le champ ; car telle figure élégante sur le papier, cesse de l’être à l’exécution ; telle autre qui le sera pour le Spectateur qui la verra en vue d’oiseau, ne le sera point pour les premieres Loges & le Parterre ; c’est donc pour les places les moins élevées que l’on doit principalement travailler, puisque telle forme, tel grouppe & tel tableau dont l’effet est sensible pour le Parterre, ne peut manquer de l’être dans quelque endroit de la Salle que l’on se place. […] Lany, après avoir composé les Ballets d’un Opéra à la satisfaction du Public, soit obligé nécessairement d’en conserver ainsi l’idée pour les remettre cinq ou six ans aprés avec la même supériorité ; s’il dédaigne un pareil secours, il ne les composera de nouveau qu’avec plus de goût ; il réparera même les fautes imperceptibles qui pouvoient y régner ; car le souvenir de nos fautes est celui qui s’efface le moins, & s’il prend le crayon, ce ne sera que pour jetter sur le papier le dessein géométral des formes principales & des figures les plus saillantes ; il négligera sûrement de tracer toutes les routes diverses qui conduisoient à ces formes, & qui enchaînoient ces figures ; & il ne perdra pas son temps à écrire les pas, ni les attitudes diverses qui embellissoient ces Tableaux. […] Du feu, du goût, du génie, des connoissances, voilà ce qui est préférable à la chorégraphie ; voilà, Monsieur, ce qui suggere une multitude de pas, de figures, de tableaux & d’attitudes nouvelles ; voilà les sources inépuisables de cette variété immense qui distingue le véritable Artiste du Chorégraphe inepte & matériel.
Le jeu des passions, les formes variées qu’elles prennent, suivant les caractères qu’elles subjuguent ou qui les maîtrisent, les événements terribles qu’elles amènent furent pour les inventeurs, comme autant d’études qui les guidèrent dans le premier dessein, et les figures une fois décidées, elles vinrent se placer d’elles-mêmes dans la composition générale. […] Les vers qu’ils chantaient avaient un rapport prochain avec la Tragédie, et les figures qu’ils formaient par leur Danse, retraçaient la marche et le cours des Astres, l’ordre et l’harmonie de leurs mouvements.
Les contre-tems se font à la place d’un pas de Menuet ; mais depuis quelque tems on ne les pratique guere dans le Menuet ordinaire : depuis que les Passe-pieds & les Menuets figurez sont venus à la mode, il est vrai que ces danses ont beaucoup d’agrément, par la varieté de leurs figures, & les differens pas dont elles sont remplies, & comme les contre-tems en font en partie la construction, je vais décrire la maniere de les faire selon les regles de l’Art. […] Il est vrai, qu’il y en a plusieurs qui n’ont aucuns desseins, ni aucuns goûts, puisque c’est toûjours les mêmes figures, sans aucuns pas assurez, toute la plus grande perfection de ces contre-danses, est de se bien tourmenter le corps, de se tirer en tournant, de taper des pieds comme des Sabotiers, & de faire plusieurs attitudes qui ne sont point dans la bien-séance : on me dira que cela divertit une compagnie ; parce que plusieurs personnes dansent à la fois, il n’est pas impossible de faire des danses où plusieurs personnes peuvent danser ensemble, mais avec des pas & des regles gracieuses & moderées à l’imitation des danses Allemandes, que j’ai veu danser en Allemagne ; quoiqu’elles changent de mouvement, il s’y garde une certaine regle qui ne cause point de confusion, surtout parmi les personnes de distinction, ainsi on peut composer des danses qui soient dansées à plusieurs personnes, & qui peuvent avoir different mouvement, comme d’air à deux tems legers & de Menuet, mais je souhaiterois que Messieurs les Maîtres qui composeroient ces danses les missent en Choregraphie, afin que l’on puisse les danser regulierement.
mais j’ai oublié de vous parler des figures allégoriques de la liberté et des deux renommées, sans doute la bonne, et celle dont Voltaire a parlé. Ces figures quoique plus grandes que nature, ne disoient rien, n’annonçoient rien ; elles étoient muettes, et se perdoient dans l’immensité ; preuve évidente que rien n’étoit en proportion, ni avec la place, ni avec l’éloignement des spectateurs : donc cette place étoit trop grande, ou les objets de décore trop petits. […] Vous conviendrez que ces deux victoires méritoient la préférence sur le pâté, les renommées et la figure de la liberté.
Mais comme il se fait des reverences de plusieurs manieres suivant les differentes occasions qui les demande, je les expliquerai chacune en particulier, conformément aux Figures qui representent l’action principale que le corps doit faire, après que j’aurai démontré dans le Chapitre suivant la maniere d’ôter & de remettre le chapeau, instruction très-utile, sur tout à la Jeunesse à laquelle on a de la peine à en faire bien comprendre la consequence.
Di Geometria per le giuste proporzioni e misure delle figure. […] Ella non disegna li scurci di Michelangiolo, ma solo situa delle figure sproporzionate ne’ loro quadri.
On a omis, pour ne pas multiplier les planches, les positions sur les pointes, de la première, de la troisième et de la quatrième ; ainsi que les ployés des quatre autres premières positions de la danse ; ces positions sont très faciles, et l’on peut, sans les figures, en concevoir et en produire l’effet. […] Le dessinateur a un peu exagéré les contours de ces figures, pour faire mieux sentir à l’élève les défauts de ces constructions. […] « Un homme est jarreté, lorsque ses hanches sont étroites et en dedans, ses cuisses rapprochées l’une de l’autre, ses genoux gros et si serrés qu’ils se touchent et se collent étroitement, quoique ses pieds soient distants l’un de l’autre, ce qui forme à peu près la figure d’un triangle, depuis les genoux jusqu’aux pieds ; on observera encore un volume énorme dans les chevilles intérieures, une forte élévation dans le cou-de-pied, et le tendon d’Achille est en lui non seulement grêle et mince, mais il est même fort éloigné de l’articulation ». […] Ce défaut règne également depuis la hanche jusqu’aux pieds ; car ces parties décrivent une ligne qui donne en quelque sorte la figure d’un arc ; en effet les hanches sont évasées, et les cuisses et les genoux sont ouverts, de manière que le jour qui doit se rencontrer naturellement entre quelques-unes de ces parties des extrémités inférieures lorsqu’elles sont jointes, perce dans la totalité, et paraît beaucoup plus considérable qu’il ne devrait l’être.
Le quali, perché meglio si comprendano, l’esporremo sotto gli occhi nelle figure che seguiranno: per la intelligenza delle quali si deono prima d’ogn’altra cosa diciferare i pochi segni che le compongono. […] [6] La linea EF, la quale non si troverà solamente nelle figure delle positure de’ piedi, ma anche di tutti i passi, mostra il principio del cammino sul quale deono avviarsi i passi del ballo per incominciar la figura.