Joies. » Les entrefilets destinés à tenir l’attention du public en éveil se multiplient. […] L’attente nuit à l’attention. […] Même la richesse du décor était incapable de captiver son attention.
A Washington Fanny fut l’objet d’une attention délicate et austère. […] Weise, en constatant à une séance du soir un trop grand nombre de sièges vides, il paraît que Fanny Elssler l’emporte sur les intérêts du pays, qui cependant réclament en ce moment même toute notre attention. […] Ce défilé pompeux des matelots excita l’attention générale des habitants de la ville. […] Dans les entr’actes la musique du vaisseau joua des airs nationaux et, par une attention particulière, une valse de Strauss.
Est-ce à quoi l’on fait attention dans les danses ? […] Il dit en particulier dans ce traité en latin, (c. 16) « Qu’il se souvient que lui et quelques camarades, lorsqu’ils étoient encore écoliers et laïques, entraînèrent, comme malgré lui, à une assemblée de danses un philosophe très-grave, qui ayant considéré avec attention cette sorte de divertissement, et ce qui s’y passoit, fut extrêmement surprise de ce qu’il y vit, et s’écria dans sa surprise, que c’étoit là une invention toute singulière pour corrompre les mœurs.
Mon attention attira la sienne ; elle me regarda à son tour, et tout à coup, me tendant la main : — Monsieur Juste Odoard ! […] Dans une vie nomade comme la mienne, on voit chaque jour tant de figures nouvelles qu’on les oublie vite, et souvent même on n’y fait pas plus d’attention qu’aux arbres qu’en voyage on voit filer aux bords des chemins.
Ils ne font pas attention à toi ; ils sont habitues à cela, va !
N’est-ce pas ordinairement dans la jeunesse qu’elles se font plus vivement sentir, qu’on a moins d’attention à les réprimer, et qu’on en prend moins les moyens ?
« Si vous voulez donner à votre esprit quelque relâche, et vous procurer quelque délassement permis, allez vous promener dans quelque campagne, sur les bords d’une rivière ou d’un étang ; considérez avec attention et admiration la beauté des fleurs et des fruits qui sont dans les jardins ; écoutez le chant et le ramage si varié des oiseaux ; allez visiter les tombeaux des martyrs, où non-seulement vous ne trouverez rien qui puisse vous nuire, mais où vous trouverez encore des avantages spirituels pour votre ame, et la santé de votre corps, que les malades ont souvent recouvrée par la vertu des reliques des martyrs et par l’efficacité de leurs prières.
Cette singularité, à laquelle on ne fait point assez d’attention, me paraît difficile à expliquer.
Fort attention, née pour sa mère, qui n’était pas drôle tous les jours.
Corriger souvent le poème, lier la danse à l’action, imaginer des scènes analogues aux drames, les adapter adroitement aux sujets, suppléer à ce qui est échappé au génie du poète, remplir enfin les vides et les lacunes qui font languir souvent leurs productions : voilà l’ouvrage du compositeur ; voilà ce qui doit fixer son attention, ce qui peut le tirer de la foule, et le distinguer de ces maitres, qui croient être au dessus de leur état, lorsqu’ils ont arrangé des pas, et formé des figures dont le dessin se borne à des ronds, des carrés, des lignes droites, des moulinets et des chaînes. […] La plupart des poètes modernes se servent des ballets comme d’un ornement de fantasie, qui ne peut ni soutenir l’ouvrage, ni lui prêter de la valeur ; et dans le fait, ils n’ont pas tort, parce que les compositeurs n’ont pas senti qu’il falloit que les ballets tinssent au sujet, et que les auteurs les ont regardés comme des hors-d’œuvre imaginés pour remplir le vide des entre actes : mais ils auroient dû apperçevoir que ces accessoires, et ces épisodes étrangers à l’action, nuisent à l’ouvrage ; ces objets contraires et toujours désunis, ce cahos de choses mal cousües partagent l’attention, et fatiguent bien plus l’imagination qu’ils ne la satisfont : dèslors le plan de l’auteur disparoît, le fil échappe, la trame se brise, l’action s’évanouit, l’intérêt diminue, et le plaisir s’envole. […] Le musicien, à son exemple, prend les paroles, il les parcourt sans attention, et, se livrant à la fertilité de son génie, il compose de la musique qui ne signifie rien, parce qu’il n’a pas entendu le sens de ce qu’il n’a lu que des yeux, ou qu’il sacrifie au brillant de son art et à l’harmonie qui le flatte, l’expression vraie qu’il devroit attacher au récitatif.
Corriger les Auteurs ; lier la Danse à l’action ; imaginer des Scenes analogues aux Drames ; les coudre adroitement aux sujets ; créer ce qui est échappé au génie des Poëtes ; remplir enfin les vuides & les lacunes qui dégradent leurs productions ; voilà l’ouvrage du Compositeur ; voilà ce qui doit fixer son attention, ce qui peut le tirer de la foule, & le distinguer de ces Maîtres, qui croient être au-dessus de leur état, lorsqu’ils ont arrangé des pas, & ont formé des Figures dont le dessein se borne à des ronds, des quarrés, des lignes droites, des moulinets & des chaînes. […] Ces accessoires & ces épisodes étrangers à l’action nuisent à l’ouvrage ; ces objets contraires & toujours désunis ; ce cahos de choses mal cousues partagent l’attention & fatiguent bien plus l’imagination qu’ils ne la satisfont : dès-lors le plan de l’Auteur disparoît, le fil échappe, la trame se brise, l’action s’évanouit, l’intérêt diminue & le plaisir s’enfuit. […] Pour peu que le Poëte s’humanisât, il donneroit le ton & les choses changeroient de face, mais il n’écoute que sa verve : dédaignant les autres Arts il ne peut en avoir qu’une foible idée ; il ignore l’effet que chacun d’eux peut produire en particulier, & celui qui peut résulter de leur union & de leur harmonie ; le Musicien à son exemple prend les paroles, il les parcourt sans attention, & se livrant à la fertilité de son génie, il compose de la Musique qui ne signifie rien, parce qu’il n’a pas entendu le sens de ce qu’il n’a lu que des yeux, ou qu’il sacrifie au brillant de son Art & au grouppe d’harmonie qui le flatte, l’expression vraie qu’il devroit attacher au récitatif.
PHÈDRE Elle ferme les yeux… SOCRATE Elle est tout entière dans ses yeux fermés, et toute seule avec son âme, au sein de l’intime attention… Elle se sent en elle-même devenir quelque événement. […] … C’est un effet de cette attention passionnée qu’il donne au spectacle de la danse. […] Quelle attention est dans ce doigt ; quelle volonté la roidit, et la maintient sur cette pointe !
Je ne dis pas (et je supplie qu’on y fasse attention) qu’on ne puisse exceller soit dans la composition, soit dans l’exécution de cette danse ; mais je crois que ce genre est le dernier de tous.
C’est un motif de plus pour exciter leur attention, puisqu’il est certain que deux ou trois ans de négligence de la part des nourrices, ne peuvent prévaloir sur huit ou neuf années de soin de la leur. […] Les danseurs devroient, Monsieur, suivre le même régime que les Athlètes, et user des mêmes précautions dont ils se servoient, lorsqu’ils alloient lutter et combattre ; cette attention les préserveroit des accidens qui leur arrivent journellement ; accidens aussi nouveaux sur le théatre que les cabrioles, et qui se sont multipliés à mesure que l’on a voulu outrer la nature, et la contraindre à des actions le plus souvent au dessus de ses forces.
En supposant que les enfants aient été mal emmaillottés, c’est un motif de plus pour exciter leur attention, puisqu’il est certain que deux ou trois ans de négligence de la part des nourrices, ne peuvent prévaloir sur huit ou neuf années de soin de la leur. […] Les Danseurs devroient, Monsieur, suivre le même régime que les Athletes, & user des mêmes précautions dont ils se servoient lorsqu’ils alloient lutter & combattre ; cette attention les préserveroit des accidents qui leur arrivent journellement ; accidents aussi nouveaux sur le Théatre que les cabrioles, & qui se sont multipliés à mesure que l’on a voulu outrer la nature & la contraindre à des actions le plus souvent au-dessus de ses forces.
Ils se trompent : ce n’est pas la quantité ni la difficulté, mais la manière dont ils exécutent leurs pas, qui fixe l’attention des connaisseurs. Souvent, tel pas qu’ils auront dédaigné, à cause de sa simplicité, ne pourra être exécuté par eux suivant les principes, qu’après plusieurs mois d’exercice, C’est aux principes qu’il faut s’attacher, et c’est à force d’attention et de patience qu’on pourra en recueillir les fruits. […] Si ce dernier veut faire des progrès, il faut, comme nous l’avons observé, qu’il étudie avec beaucoup d’attention et de patience, et surtout qu’il n’interrompe pas par de longs intervalles le cours de ses leçons. […] Je ne puis terminer un article sur le maintien sans recommander le menuet comme un seul moyen d’acquérir et de conserver le maintien le plus noble et le plus gracieux ; quoique rejeté par presque tous nos danseurs modernes, et même par un grand nombre de professeurs ; les premiers, parce que le menuet est le moins gai de tous les genres de danse ; les seconds, parce que le plus souvent ils en ignorent les élémens, le menuet n’en est pas moins une danse aimable, décente et polie, qui demande un talent particulier ; sa noble et élégante simplicité exige que le sujet qui l’exécute, connaisse à fond les principes de la danse et déploie toutes les grâces du maintien ; la lenteur de son mouvement donne le tems à l’attention d’approfondir les principes d’une manière sûre, et au corps celui de se développer et de se dessiner avec autant de méthode que de goût. […] Avant de démontrer ces tems, nous ferons remarquer que si nous répétons dans chaque leçon les mêmes observations sur les principes, c’est pour les tenir sans cesse présens à la mémoire et à l’attention des élèves qui les oublient trop souvent, pour s’occuper du jeu des pas qu’on leur montre, et courir à leur exécution.
Après avoir ainsi fixé l’attention pendant plus d’une heure, il se retira, laissant tous ses Auditeurs très-émerveillés de son éloquence.
En effet, il avait fait, en s’observant lui-même, la remarque qu’un spectacle de Franconi lui causait plus de plaisir que le meilleur opéra ; il acquit la conviction que la plus grande partie du public était animée des mêmes sentiments, que la plupart des gens allaient à l’Opéra par bon ton et ne s’y amusaient que lorsque la beauté des décors, des costumes et des danses enchaînait leur attention au point de les rendre sourds à la maudite musique. […] Enfin ce directeur aux ressources infinies attira l’attention publique sur lui et sur l’Opéra au moyen des bals qui s’y donnèrent sous son règne.
Cléofas fait observer au diable qu’un coureur à tête de lévrier paraîtrait un peu bien étrange au Prado, et suffirait pour éveiller l’attention de la Sainte-Hermandad. […] La veuve ne tarde donc pas à paraître, et sa pantomime fait assez comprendre au galant qu’on lui sait gré de ses attentions… Mais voilà qu’au même instant survient cette brute de don Gil, qui continue à courir deux lièvres à la fois. « Ouais !
Je regardai alors, avec plus d’attention, l’être effacé et presque muet qui accompagnait le musicien aveugle.
L’attention redouble, l’intérêt s’accroît et la curiosité impose le silence.
Cette attention est très-importante à faire ; les bras courts n’exigent que des mouvements proportionnés à leur longueur ; les bras longs ne peuvent perdre de leur étendue, que par les rondeurs qu’on leur donne ; l’Art consiste à tirer parti de ces imperfections, & je connois des Danseurs qui par le moyen des effacements du corps dérobent habilement la longueur de leurs bras ; ils en font fuir une partie dans l’ombre.
Elle y mettait même une certaine vivacité, peut-être pour répudier tout rapport avec une troupe qui avait attiré l’attention de la police. […] *** Le profit eût été mince, si le voyage à Berlin n’avait servi qu’à donner à Fanny Elssler l’auréole nécessaire pour l’imposer à l’attention de ses compatriotes et lui attirer les égards des directeurs de théâtres.
Le Shah décore toujours toute personne qui a attiré son attention : c’est une habitude.
J’ai dit, Monsieur, que la Danse étoit trop composée & le mouvement symmétrique des bras trop uniforme, pour que les Tableaux pussent avoir de la variété, de l’expression & du naturel ; il faudroit donc si nous voulons rapprocher notre Art de la vérité, donner moins d’attention aux jambes, & plus de soin aux bras ; abandonner les cabrioles pour l’intérêt des gestes ; faire moins de pas difficiles, & jouer davantage de la physionomie ; ne pas mettre tant de force dans l’exécution, mais y mêler plus d’esprit ; s’écarter avec grace des regles étroites de l’Ecole, pour suivre les impressions de la nature & donner à la Danse l’ame & l’action qu’elle doit avoir pour intéresser.
[11] Voyez avec attention, examinez beaucoup, et avec maturité, écoutez tous les avis ; un mauvais danseur peut parfois avoir dans son exécution quelque chose de bon qui vous soit utile, et que vous ignoriez.
Une surprise subite vous arrête, vous éprouvez une émotion générale, vos regards comme absorbés restent dans une sorte d’immobilité, votre âme entière se rassemble sur une foule d’objets qui l’occupent à la fois ; mais bientôt rendue à son activité, elle parcourt les différentes parties du tout qui l’avait frappée, sa chaleur se communique à vos sens, vos yeux lui obéissent et la préviennent : un feu vif les anime ; vous apercevez, vous détaillez, vous comparez les attitudes, les contrastes, les coups de lumière, les traits des personnages, leurs passions, le choix de l’action représentée, l’adresse, la force, la hardiesse du pinceau ; et remarquez que votre attention, votre surprise, votre émotion, votre chaleur, seront dans cette circonstance plus ou moins vives, selon le différent degré de connaissances antérieures que vous aurez acquis, et le plus ou le moins de goût, de délicatesse, d’esprit, de sensibilité, de jugement, que vous aurez reçu de la nature.
Ce prince religieux, emporté par les saillies de son amour pour Dieu, et devenu distrait pour tout ce qui l’environne, par une sainte ivresse, ne voit plus que son bienfaiteur qui le met en ce moment au comble de ses vœux ; et afin de donner à sa reconnoissance et à sa joie tout l’essor, et d’en suivre les transports, il prend une tunique, comme le vêtement le plus propre à en seconder l’activité ; et il quitte les marques de la majesté royale en la présence de Dieu, devant qui tout doit s’anéantir et disparoître. » Peut-on raisonnablement douter que ces grands sentimens de religion n’aient été le principe de la danse de David devant l’arche, lorsqu’on fait quelque attention à la réponse qu’il fit à Michol qui, le voyant danser et sauter devant le Seigneur, s’en étoit moquée en elle-même, et qui ensuite lui dit en raillant : Que le Roi d’Israël a eu de gloire aujourd’hui en paroissant devant les servantes de ses sujets comme un bouffon !
Faites encore attention, que la plupart des Drames du jour sont décharnés, stériles, & ne contiennent que des mots.
Il sera donc important que le danseur s’accoutume de bonne heure à surveiller l’état de son visage en même temps que la position de sa tête ; car rien n’est plus pénible pour le spectateur que de voir se peindre sur la physionomie de celui qui danse, les efforts qu’il fait pour simuler une legereté qu’il n’a point, ou d’appercevoir sur son front les traces de la préocupation que lui cause l’attention qu’il donne à ses mouvemens.