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8. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « [Des positions] »

Première position On se placera les deux talons joints l’un contre l’autre, les pieds bien tournés en dehors, en observant qu’ils le soient bien également, le corps d’aplomb, la tête droite, le menton en arrière, les épaules effacées, les bras tendus naturellement sur les côtés, et le tout sans gêne et sans affectation. […] Deuxième position On détachera le pied droit du gauche en le portant en droite ligne sur le côté à la distance d’un pied, et posant la pointe du pied à terre avant le talon, les jarrets tendus, observant qu’en détachant le pied, le corps et la tête ne fassent aucun mouvement.

9. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Amours de Vénus, ou les Filets de Vulcain. Petit ballet en action. » pp. 169-175

Un officier annonce à Mars qu’on l’attend pour cueillir de nouveaux lauriers, avant d’abandonner l’Amour pour voler à la victoire, ce Dieu fait à Vénus les plus tendres adieux. […] Vénus cherche Adonis ; elle exprime son impatience ; le berger paroît ; il se précipite à ses genoux ; il lui témoigne les sentimens les plus tendres : mais les deux amans étant interrompus par les différentes courses que les Nymphes et les Faunes font dans la forêt, se dérobent à leurs régards, et se retirent dans un bosquet. […] Adonis devient l’objet des tendres inquiétudes de Vénus ; elle l’engage à fuir et à se dérober à la fureur jalouse de ce Dieu.

10. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre second. Étude des jambes » pp. 40-51

[9] Le sujet qui est arqué doit s’exercer continuellement à tendre les genoux, et à leur donner du moelleux et de la souplesse, pour faire disparaitre la roideur qui lui sera naturelle ; cependant un tel danseur ne réussira jamais complètement dans la danse noble ; il faut alors qu’il s’adonne au demi-caractère, et peut-être ferait-il beaucoup mieux d’embrasser le genre villageois, et de s’étudier dans les pas caractéristiques. [10] Le jarreté doit s’appliquer toujours à ployer un peu ses genoux, et à ne jamais les maintenir tendus ; surtout dans les temps de vigueur et dans l’entrechat (à la fin des développements, des pas, des attitudes ou des poses, cette règle veut des exceptions). […] Il y a des pas où la hanche seule agit, comme dans les entrechats et les battements tendus, etc. […] « Le second remède à employer, est de conserver une flexion continuelle dans l’articulation des genoux, et de paraître extrêmement tendu sans l’être en effet ; c’est là l’ouvrage du temps et de l’habitude ; lorsqu’elle est fortement contractée, il est comme impossible de reprendre sa position naturelle et vicieuse, sans des efforts qui causent dans ces parties un engourdissement et une douleur insupportables. […] J’ai dit que les danseurs jarretés doivent conserver une petite flexion dans l’exécution ; ceux-ci, par la raison contraire, doivent être exactement tendus, et croiser leurs temps bien plus étroitement, afin que la réunion des parties puisse diminuer le jour ou l’intervalle qui les sépare naturellement. » [NdE J. 

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