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100. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182

Pausanias rapporte aussi que les Grecs refuserent d’admettre les Danseurs de corde, aux représentations des Jeux Olimpiques, parce qu’ils n’avoient point d’actions ni de préceptes dans leurs Jeux, qui tendissent à la perfection des mœurs, ni à aucune vertu morale ni physique : leurs Jeux ne consistoient qu’en des exercices violens, & souvent en danger de perdre la vie. […] Il plut si fort aux Romains, que Capitolin l’Historien dit que le Sénat en ordonna un qui fut représenté dans le Circle, pour honorer le triomphe des Empereurs Marc-Aurele & de Lucius Verus, où ils assisterent en habits de triomphes ; & qu’ils firent mettre des matelats étendus sous la corde, parce qu’un petit garçon de la troupe s’étoit laissé tomber en dansant devant eux : ce qui fut cause aussi que jusqu’au régne de Dioclétien, on tendit toujours des filets sous la corde, crainte de pareil accident, surtout quand les Empereurs honoroient les Danseurs de corde de leur présence.

101. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »

Comme les chaconnes sont composées de divers couplets ; que dans ceux du majeur on met ordinairement des traits de symphonie forts et fiers, et dans ceux du mineur, des traits doux, tendres, et voluptueux, ce danseur trouvait dans cette variété les moyens de développer sa précision et ses grâces. […] Tels sont les vents, les satyres, les démons : tous les autres sont ou nobles ou tendres ou gais ; ils gagneraient tous à l’expression que leur prêteraient les traits du visage.

102. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IV. » pp. 25-31

Les applaudissemens sont les alimens des arts, je le sais ; mais ils cessent d’être salutaires, s’ils ne sont distribués à propos, une nourriture trop forte, loin de former le tempérament le dérange et l’affoiblit : Les commençans au théâtre sont l’image des enfans que l’amour trop aveugle et trop tendre de leurs parents perd sans ressource.

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