Gabrièle , sœur d’Adèle.
Mais quand nous n’aurions pas ces autoritez, nos sens & la raison nous disent assez que la Poésie ne fait entendre aucun événement, que la Peinture ne puisse faire voir : il y a longtems qu’elles ont été reconnues pour deux sœurs qui se ressemblent si fort en toutes choses, qu’elles se prêtent alternativement leur office & leur nom ; on appelle communément la Peinture une Poésie muette, & la Poésie une Peinture parlante. […] Mais quoique la Peinture & la Poésie soient deux sœurs qui se ressemblent en ce qu’elles ont de plus spirituel, on pourroit néanmoins attribuer à la Peinture plusieurs avantages sur la Poésie ; je me contenterai d’en toucher ici quelques-uns. […] Je me suis donc contenté de faire observer dans ce petit discours, combien l’idée qu’on avoit de la Peinture étoit imparfaite dans la plupart des esprits, & que de-là venoit la préférence que quelques-uns ont voulu donner à la Poésie ; j’ai taché de faire voir la conformité qui se rencontre naturellement dans ces deux arts, lesquels peuvent se raporter aussi à la Musique comme trois sœurs inséparables, par rapport aux arts qui sont communs pour la perfection des spectacles. […] C’est aussi par où je finis le Traité de la Peinture & de la Poésie, que je regarde comme deux sœurs, que la jalousie entretient dans la discorde depuis leur naissance, pour les prérogatives de leur art.
Mais son frère et sa sœur lui ont tellement farci la tête du nom de Loïe Fuller que lorsqu’il vous verra, ce qu’il dira vaudra la peine d’être noté… » Si je cite ce fait c’est parce que, je le répète, il s’agit d’un témoignage écrit et qui, en outre, prouve bien l’impression profonde que mes danses produisent sur les enfants.