Tantôt il côtoie le grand style baroque, tantôt il frise volontairement la parodie, C’est là un chapitre du Virgile travesti — et retravesti — une mythologie « grand siècle » où autour du danseur empenné et enjuponné d’après Bérain, dessinateur du Roy, des belles en paniers à la Camargo, or et bleu, font des pointes — un siècle ou plus « avant la lettre ». […] Les danseuses se profilaient sur l’écran d’une toile de fond vaguement colorée ; des draperies figuraient économiquement les coulisses ; décor d’ombres chinoises ; les vaporeux tutus de Raoul Dufy (qui semble tendre la main à Eugène Lamy, costumier, il y a un siècle, de la première Sylphide) peuvent prétendre à un fond plus suggestif.
J e vous ai parlé, Monsieur, dans ma précédente, du triomphe des arts ; j’en ai fixé la brillante époque au beau siècle de Périclès ; mais je ne vous ai rien dit de leur chute, de leur décadence, de leur fuite, de leur disparution totale, et de leur renaissance. […] Ces progrès, et cette perfection sublimes furent encouragés pendant deux siècles ; les récompenses, les distinctions et les honneurs excitèrent l’émulation ; les hommes célèbres dans tous les genres parurent en foule dans ce premier âge, que l’on peut appeller l’âge d’or des beaux arts ; leurs talens étoient couronnés et par les succès, et par les honneurs du triomphe ; c’étoit a la vüe d’un peuple nombreux et enthousiaste, qu’ils recevoient le prix flatteur que les Grecs décernoient au mérite ; ils étoient couronnés par les premiers magistrats, et cette distinction flatteuse étoit accompagnée des cris et des applaudissemens d’un peuple, qui attachoit une partie de sa gloire et de son bonheur à l’amour qu’il avoit pour les beaux arts. […] Une grande injustice commise par un gouvernement efface ses plus belles actions ; c’est une tache que le tems, et les siècles ne peuvent faire disparoitre. Ici, je vois Homère, l’immortel Homère, le modèle de tous les poëtes, et de tous les siècles, le confident des Muses, le favori et le secrétaire d’Appollon réduit à mendier son pain dans les rues d’Athènes, et à chanter ses vers divins pour éxciter la compassion, et la charité des passants.
Des Bals publics Le nombre multiplié des Bals masqués pendant le règne de Louis XIV avait mis au commencement de ce siècle cet amusement à la mode. […] Ce Magistrat que la postérité, pour l’honneur de notre siècle, mettra de niveau avec les hommes les plus célèbres du siècle de Louis XIV107, sut bien changer une cour irrégulière, en une salle de Bal la plus magnifique qu’on eut vue encore en Europe, et un édifice gothique, en un Palais des Fées.